Village solidaire du Jam’ In Jette

🌍 Le Vil­lage Soli­daire est en place depuis des années au Jam’in Jette ! Pour cette 12e édi­tion, il s’articule autour du thème « Arti­sans et arti­sanes de paix ».

L’humanité se trouve confron­tée à un tournant :
  • Les chan­ge­ments cli­ma­tiques et l’augmentation des catas­trophes qui génèrent l’urgence éco­lo­gique et les migra­tions forcées ;
  • La mul­ti­pli­ca­tions de conflits, la course à l’armement, la mon­dia­li­sa­tion effré­née et l’épuisement des res­sources natu­relles, la crois­sances des inéga­li­tés et des discriminations ;
  • La dés­in­for­ma­tion et la mon­tée de l’extrême droite qui sème l’intolérance et le repli sur soi ;
    Tout cela pousse à un pes­si­misme lar­ge­ment partagé …
    En ces temps per­tur­bés, il est néces­saire de trou­ver de nou­velles rai­sons d’agir, de recon­si­dé­rer l’avenir !
Vous avez envie de don­ner aux festivalier·ère·s du Jam’in Jette 2024, l’envie d’agir et de deve­nir arti­sans et arti­sanes de paix. Ren­dez-vous le same­di 18/05, un stand sera mis à votre dis­po­si­tion dans le vil­lage solidaire.

Contac­tez ‑nous et pro­po­sez votre pro­jet d’animation : afnicolay@​jette.​brussels

Brussels Be Fair Awards : appel à candidatures

Dans le cadre de la mise en œuvre de la cam­pagne “Faire de Bruxelles- Capi­tale une Région du com­merce équitable” lancée en mai 2021 au Par­le­ment bruxel­lois, le Trade for Deve­lop­ment Centre (Enabel) et la cam­pagne Com­munes du Com­merce équitable (Oxfam-Maga­sins du Monde) lancent l’édition 2024 des Brus­sels Be Fair Awards.

Toute orga­ni­sa­tion établie en Région de Bruxelles-Capi­tale (RBC) qui contri­bue acti­ve­ment à la pro­mo­tion du com­merce équitable (que ce soit par des actions de sen­si­bi­li­sa­tion et/ou des achats de pro­duits équitables) peut intro­duire un dos­sier et ten­ter de rem­por­ter un des trois prix :

  • “fair buyer” award
  • “fair spea­ker” award
  • prix du public

Les orga­ni­sa­tions gagnantes recevront :

  • soit un ensemble de pro­duits équitables
  • soit une visite d’une entreprise/organisation de com­merce équitable
  • soit (s’il s’agit d’un établissement sco­laire) une ani­ma­tion ou une représentation d’une pièce de théâtre-action sur l’alimentation durable et/ou le com­merce équitable

Le for­mu­laire de can­di­da­ture ain­si que le règlement du concours sont téléchargeables sur la page dédiée du site web de la cam­pagne régionale bruxel­loise. La limite pour l’envoi des for­mu­laires de par­ti­ci­pa­tion est le 30 avril 2024

Œuvrons ensemble pour des rela­tions com­mer­ciales plus éthiques et durables !

Uccle : Festival des Solidarités internationales 2024

Depuis 2019, la Com­mune orga­nise chaque année le Fes­ti­val des Soli­da­ri­tés inter­na­tio­nales. Ces jour­nées qui se déroulent prin­ci­pa­le­ment au Centre Cultu­rel d’Uccle sont l’occasion pour le public sco­laire et le grand public de ren­con­trer les asso­cia­tions uccloises et des ONG belges actives dans le domaine de la coopé­ra­tion et de la soli­da­ri­té inter­na­tio­nale, de l’éducation à la citoyen­ne­té mon­diale et soli­daire, du com­merce équitable.

Festival des Solidarités internationales 2024 : « Droits des enfants, en avant ! »

Du 12 au 28 mars 2024, les droits des enfants seront mis en valeur dans la com­mune. À l’occasion des 35 ans de la Conven­tion Inter­na­tio­nale des Droits des Enfants, le Ser­vice Soli­da­ri­té Inter­na­tio­nale pro­po­se­ra dif­fé­rentes acti­vi­tés autour des droits des enfants dans leur dimen­sion Nord-Sud pour les écoles et tout public. Cette 5ème édi­tion, orga­ni­sée en par­te­na­riat avec Amnes­ty Inter­na­tio­nal Bel­gique et avec la col­la­bo­ra­tion du Conseil consul­ta­tif de la soli­da­ri­té inter­na­tio­nale, pro­pose une pro­gram­ma­tion variée dans dif­fé­rent lieux de la com­mune : une ani­ma­tion autour des droits humains par Amnes­ty Inter­na­tio­nal s’appuyant sur l’exposition « Les droits de l’enfant, un com­bat majeur », l’exposition pho­to « Child Labour » orga­ni­sée par le centre de pho­to­jour­na­lisme Geo­po­lis avec les pho­tos de Roger Lemoyne, une ani­ma­tion du CNCD sur les vio­la­tions des droits humains et le spec­tacle « Espoir !» au Centre Cultu­rel d’Uccle par la CIE la Com­pa­gnie qui Pétille, un concert de cho­rales d’enfants uccloises, des pro­jec­tions de films et des ani­ma­tions à la Média­thèque du Phare et à la Ferme Rose, des acti­vi­tés de lec­ture par la Biblio­thèque du Centre… Le fes­ti­val sera aus­si pré­sent dans l’espace public avec l’installation « De bouche à oreilles » de la com­pa­gnie Mede­ber Théâtre ain­si qu’une expo­si­tion en bas du parc de Wol­ven­dael et un spec­tacle de danse dabke place de Saint-Job. Lors du vil­lage des asso­cia­tions, il sera pos­sible de ren­con­trer le tis­sus asso­cia­tif ucclois autour d’animations de décou­verte et sensibilisation.

 Télé­char­ger le pro­gramme complet

Concours d’éloquence

À l’occasion de la Jour­née Inter­na­tio­nale des droits de la femme, le ser­vice des Rela­tions Inter­na­tio­nales de l’Administration Com­mu­nale de Molen­beek-Saint-Jean en par­te­na­riat avec FELOBEL orga­nise un concours d’éloquence qui por­te­ra sur l’exposition « Géné­ra­tion Ega­li­té : Ima­gi­nez-la ! ». L’exposition traite plu­sieurs sujets en lien avec les droits des femmes (éga­li­té sala­riale, mariage for­cé, mas­cu­li­ni­té, …). Pour par­ti­ci­per au concours, c’est simple ! Envoie nous ta can­di­da­ture à par­tir du 01/02/2024 jusqu’au 15/02/2024 sur l’adresse mail : yharigua@​molenbeek.​irisnet.​be et network@​felobel.​be. Atten­tion, ne tarde pas à envoyer ta can­di­da­ture, seuls les 13 pre­miers seront sélec­tion­nés. Que tu parles néer­lan­dais ou fran­çais, tous les styles ora­toires et tous les âges sont per­mis. Tu rece­vras un coa­ching pour t’ac­com­pa­gner dans ce concours alors n’hé­site plus, sai­sis cette oppor­tu­ni­té de prendre parole ! La grande soi­rée aura lieu le ven­dre­di 08 mars 2024 au Centre Com­mu­nau­taire Mari­time. Nous vous y atten­dons nombreux. 

Séance d’informations APPEL A PROJET

Ces séances offrent sou­vent une occa­sion pré­cieuse de décou­vrir l’appel ou ren­for­cer ses connais­sances sur le cadre de celui-ci.

Que ce soit pour en apprendre davan­tage sur le règle­ment géné­ral, la nou­velle pla­te­forme de dépôt en ligne, pour ren­con­trer d’autres poten­tiels por­teurs de pro­jets ou pour poser vos ques­tions pré­cises, ces séances sont des moments enrichissants.

 

Une nou­velle ses­sion, en fin de jour­née est orga­ni­sée à dis­tance cette fois.

 

Les asso­cia­tions inté­res­sées peuvent s’inscrire via l’adresse bi.​devco@​sprb.​brussels. Les infor­ma­tions de connexion leur seront trans­mises une fois l’inscription validée.

Séance d’informations (Présentiel)

Une séance d’informations en pré­sen­tiel est orga­ni­sée le jeu­di 15 février 2024, à 14 heures. Pour vous y ins­crire, nous vous prions d’envoyer un e‑mail à l’adresse bi.​devco@​sprb.​brussels.

Ces séances offrent sou­vent une occa­sion pré­cieuse de décou­vrir l’ap­pel ou ren­for­cer ses connais­sances sur le cadre de celui-ci.

Que ce soit pour en apprendre davan­tage sur le règle­ment géné­ral, la nou­velle pla­te­forme de dépôt en ligne, pour ren­con­trer d’autres poten­tiels por­teurs de pro­jets ou pour poser vos ques­tions pré­cises, ces séances sont des moments enrichissants.

 

Le genre dans la coopération internationale communale

Le 30 novembre 2023, les com­munes de Molen­beek-Saint-Jean, Woluwe-Saint-Pierre et la pla­te­forme Soli­ris ont orga­ni­sé une jour­née d’échanges sur la dimen­sion du genre dans la coopé­ra­tion inter­na­tio­nale. Ce moment a per­mis de mettre en lumière les pro­jets menés par les com­munes dans le cadre de leur par­te­na­riat de soli­da­ri­té inter­na­tio­nale ayant pour but de ren­for­cer la posi­tion des femmes dans la société. 

 

Bien que l’année 2023 arrive bien­tôt à son terme, les inéga­li­tés entre les hommes et les femmes sont encore bien pré­sentes dans la socié­té. Pour lut­ter contre elles, les com­munes de Molen­beek-Saint-Jean, Woluwe-Saint-Pierre, Saint-Gilles et leurs par­te­naires  ont réa­li­sé des pro­jets dans le cadre de leur pro­gramme de coopé­ra­tion inter­na­tio­nale décen­tra­li­sée visant à visi­bi­li­ser les femmes et à les ren­for­cer dans la socié­té en tra­vaillant sur des axes différents.

 

Ren­for­cer les femmes via l’économie

 

Le par­te­na­riat entre les com­munes de Molen­beek-Saint-Jean et de Mbour situé au Séné­gal a com­men­cé en 2007. A l’origine, les deux com­munes ont com­men­cé par tra­vailler sur le thème du déve­lop­pe­ment éco­no­mique de manière très large, en s’axant plus spé­ci­fi­que­ment sur la manière de posi­tion­ner la com­mune afin de réus­sir à mieux la déve­lop­per loca­le­ment. Il a par la suite été consta­té que les femmes à Mbour étaient for­te­ment mar­gi­na­li­sées dans l’économie. En 2011 – 2012, afin de pou­voir aider au mieux ces femmes, les com­munes ont iden­ti­fié les actions déjà mises en place : trans­for­ma­tion de pro­duits locaux, aucun réseau de femme trans­for­ma­trice de pro­duits locaux n’existait. ??

 

Grâce au par­te­na­riat, un réseau a pu être créé, per­met­tant aux femmes de deve­nir de vraies entre­pre­neuses. Cela a per­mis de ren­for­cer leur posi­tion en leur don­nant plus de pou­voir au niveau orga­ni­sa­tion­nel, finan­cier et social. Une Fédé­ra­tion de femmes trans­for­ma­trice des pro­duits locaux (fruits, légumes et céréales) a par ailleurs été créée. Elle est actuel­le­ment pré­si­dée par une femme qui en gère envi­ron mille autres et qui font par­ties de ce réseau dont cer­taines sont dans des situa­tions de han­di­cap. Le par­te­na­riat a per­mis de contri­buer à la conso­li­da­tion de lea­der­ship (for­mant ces femmes, ren­forcent leurs capa­ci­tés, aidant à se for­ma­li­ser, ren­for­çant leur cré­di­bi­li­té auprès d’autres par­te­naires locaux et natio­naux). Aujourd’hui les femmes comptent des clients dans tout le Séné­gal mais éga­le­ment à l’international.

 

Les hommes ne sont pas pour autant lésés car ils béné­fi­cient des retom­bées des acti­vi­tés des femmes. En effet, ils sont embau­chés par le réseau pour la livrai­son des pro­duits, la cherche de la matière pre­mière, … . La struc­ture reçoit éga­le­ment des sta­giaires afin de les for­mer et de les inté­grer au mieux aux pro­jets en cours.

 

 

Ren­for­cer et valo­ri­ser les femmes grâce aux formations

La com­mune de Saint-Gilles mène depuis 2007 des pro­jets de coopé­ra­tion inter­na­tio­nale avec la com­mune de Ber­kane au Maroc. Ces deux com­munes tra­vaillent avec la thé­ma­tique de l’action sociale. Si la ques­tion du genre a déjà été abor­dée au sein de Ber­kane, les pre­mières ini­tia­tives n’ont pas connu un franc suc­cès. En effet, les pro­jets étaient déve­lop­pés par des admi­nis­tra­tions cen­trales à des­ti­na­tion du local.

 

En 2010, une ini­tia­tive est lan­cée par différent·es intervenant·es afin de réa­li­ser un diag­nos­tic local per­met­tant d’identifier les besoins de la com­mune et de ses citoyen·nes, La vision locale étant ce qu’il man­quait aux pré­cé­dents pro­jets, ces der­niers ont été adap­té pour répondre aux besoins iden­ti­fiés. Concrè­te­ment, cela a per­mis de démon­trer que des quar­tiers man­quaient d’équipements sociaux, cultu­rels et spor­tifs. De plus, il a aus­si été mis en lumière le besoin qu’avaient les femmes de s’émanciper et de se for­mer à des métiers professionnels.

 

En 2014, deux centres qua­li­fi­ca­tion des femmes voient le jour. Dès le début, l’un des sou­haits était que la ges­tion de ces centres soit prise en charge par la com­mune et non pas par des asso­cia­tions. Les deux com­munes veulent répondre aux demandes des femmes, à savoir don­ner des for­ma­tions pro­fes­sion­na­li­santes à tra­vers des ate­liers d’arts culi­naires, d’informatique, de cou­ture etc. C’est dans cette optique qu’un par­te­na­riat avec l’Entraide Natio­nale est né.

 

Si les débuts du pro­jet d’insertion sociale se carac­té­ri­saient par un cer­tain  flou, après deux ans, au vu de la moti­va­tion des femmes à par­ti­ci­per et du cadre éta­bli par les fonc­tion­naires au niveau du fonc­tion­ne­ment du centre, tout a pu se struc­tu­rer. Le par­te­na­riat réa­li­sé avec la com­mune de Saint-Gilles a per­mis d’aider à moti­ver toutes les par­ties du projet.

 

Les résul­tats sont éga­le­ment très posi­tifs. De nom­breuses femmes ont pu apprendre des métiers et ont reçu des diplômes. Cer­taines ont aus­si pu trou­ver un tra­vail et d’autres déve­lop­per leur propre pro­jet. Les for­ma­tions com­plé­men­taires au pro­fit de ces béné­fi­ciaires est l’un des pro­jet phare déve­lop­pé par les com­munes de Saint-Gilles et de Ber­kane. Dans les thé­ma­tiques pro­po­sées, il y a par exemple le secré­ta­riat pour les filles qui apprennent l’in­for­ma­tique, la com­mu­ni­ca­tion, les tech­niques de vente etc.

 

La dimen­sion sociale der­rière ces pro­jets est aus­si très pré­sente. Par­mi les femmes se ren­dant dans les centres, cer­taines fuient par­fois des situa­tions dif­fi­ciles ou la réa­li­té qu’elles vivent. Ces centres font alors aus­si office de refuge pour elles et le cadrage appor­té répond à un besoin d’être enten­due et consi­dé­rées comme des femmes et non pas que comme des mères ou des épouses. Une démarche par­ti­ci­pa­tive est mise en place pour leur per­mettre de s’exprimer, d’exposer leur opi­nion et leurs idées. Les femmes sont valo­ri­sées et reprennent confiance en elles grâce à ces centres.

 

Ren­for­cer la femme grâce à la pro­tec­tion sociale

 

Woluwe-Saint-Pierre est aus­si en par­te­na­riat avec le Bur­ki­na Faso et plus spé­ci­fi­que­ment l’arrondissement N°3 de la com­mune de Oua­ga­dou­gou depuis 2014. Le pro­gramme inter­vient ici sur la moder­ni­sa­tion de l’état civil afin de pou­voir suivre la poli­tique mise en œuvre au niveau cen­tral. Il existe plus d’une soixan­taine d’ethnies au Bur­ki­na, avec cha­cune des rap­ports sur le genre qui sont variés. D’après Kaya­na Ouat­ta­ra, le coor­di­na­teur du Pro­gramme de Coopé­ra­tion Inter­na­tio­nale Com­mu­nale de l’ar­ron­dis­se­ment, le contexte cultu­rel et reli­gieux du pays favo­rise l’existence des inéga­li­tés entre les hommes et les femmes. C’est pour­quoi, « les auto­ri­tés du Bur­ki­na prennent au sérieux les ques­tions de l’é­qui­té et de l’é­ga­li­té entre les sexes à tous les niveaux de la vie sociale, éco­no­mique et poli­tique », explique Kaya­na Ouat­ta­ra. Il existe au Bur­ki­na Faso un minis­tère de la Soli­da­ri­té Natio­nale, de l’Ac­tion Huma­ni­taire, de la Récon­ci­lia­tion Natio­nale du Genre et de la Famille, qui s’occupe donc de la ques­tion du genre.

 

La com­mune de Woluwe-Saint-Pierre apporte son exper­tise ain­si que des finan­ce­ments dans la moder­ni­sa­tion de l’état civil. L ’Arron­dis­se­ment n°3 de la com­mune de Oua­ga­dou­gou met en place des mariages col­lec­tifs afin d’améliorer le sta­tut juri­dique et la pro­tec­tion sociale de la femme et de l’en­fant. Le but est la pro­mo­tion et l’é­man­ci­pa­tion de la femme. Les mariages col­lec­tifs sont le fait de réunir plu­sieurs couples et de les marier en même temps. Cela per­met de dimi­nuer les coûts liés au mariage et de le rendre plus acces­sible en réunis­sant plu­sieurs familles (en situa­tions de pré­ca­ri­té ou même des familles plus ou moins nan­ties). Ils per­mettent éga­le­ment de régu­la­ri­ser les situa­tions au niveau de la loi, c’est-à-dire qu’ils per­mettent aux femmes d’être en pos­ses­sion des docu­ments offi­ciels d’état civil.

 

De plus, le hall d’at­tente à l’é­tat civil est en cours de construc­tion. Il va per­mettre de faci­li­ter l’ac­cès du ser­vice de l’é­tat civil aux femmes et plus par­ti­cu­liè­re­ment à celles à mobi­li­té réduite lors de l’en­re­gis­tre­ment des nou­veau-nés. Il existe éga­le­ment une coor­di­na­tion des orga­ni­sa­tions fémi­nines dans toutes les col­lec­ti­vi­tés au Bur­ki­na Faso. Cette coor­di­na­tion est repré­sen­tée dans chaque délé­ga­tion spé­ciale et prend en compte les per­sonnes vul­né­rables, dont la plu­part sont des femmes.

 

Un centre d’accueil, géré par une asso­cia­tion fémi­nine est éga­le­ment pré­sent au sein de l’arrondissement. Des loge­ments sont y construits pour accueillir les per­sonnes dépla­cées, des femmes pour la plu­part, qui ont quit­té les zones de conflits du pays. Elles sont sui­vies, et peuvent apprendre à faire des acti­vi­tés comme la cou­ture, le jar­di­nage etc. afin de pou­voir se nourrir.

 

La femme pla­cée au cœur des initiatives

 

Les trois com­munes bruxel­loises ont donc tra­vaillé sur des pro­jets qui per­mettent de ren­for­cer les femmes en leur venant en aide de dif­fé­rentes manières. Les pro­jets de soli­da­ri­té inter­na­tio­nale menés au Séné­gal, au Maroc et au Bur­ki­na Faso ont per­mis de sécu­ri­ser la posi­tion des femmes au sein de leur com­mune en les aidant à se déve­lop­per pro­fes­sion­nel­le­ment et per­son­nel­le­ment. Par ailleurs, les com­munes de Mbour, Ber­kane et Oua­ga­dou­gou conti­nuent de tra­vailler sur la ques­tion du genre et mettent en place d’autres pro­jets visant à sou­te­nir les femmes que ce soit au niveau éco­no­mique ou social.

 

Au Bur­ki­na Faso, une asso­cia­tion nom­mée « Centre d’i­ni­tia­tives et d’ap­pui au déve­lop­pe­ment » a été créée dans le but d’aider les femmes en situa­tion de vul­né­ra­bi­li­té à s’épanouir. Le centre pro­pose des acti­vi­tés géné­ra­trices, comme par exemple la créa­tion de savons en boule et la trans­for­ma­tion du mais en céréales. De plus, l’association pro­pose éga­le­ment des for­ma­tions notam­ment sur l’agriculture dans le but de per­mettre aux femmes d’être dans une situa­tion finan­ciè­re­ment plus confor­table afin qu’elles puissent en pro­fi­ter aussi.

 

Par­tout dans le monde, il existe encore de nom­breux pays où les femmes ne sont pas recon­nues à leur juste valeur, les inéga­li­tés étant encore très pré­sentes. C’est pour­quoi les com­munes bruxel­loises conti­nuent de mener un tra­vail achar­né avec leurs par­te­naires afin de visi­bi­li­ser et ren­for­cer les femmes. Des pistes sont éga­le­ment étu­diées afin de voir les pos­si­bi­li­tés concer­nant un futur ras­sem­ble­ment entre les per­sonnes fai­sant par­ties de la coopé­ra­tion belge afin que cha­cun puisse par­tage son exper­tise. L’idée est de mutua­li­ser les bonnes pratiques.

Partenariat entre la ville de Bruxelles et l’association Afak : visibiliser le « Droit à la Santé Mentale » au Maroc

La ville de Bruxelles orga­nise depuis plu­sieurs années des pro­jets autour du de la soli­da­ri­té inter­na­tio­nale. Sou­hai­tant s’impliquer sur la thé­ma­tique de la san­té men­tale, la Ville a orga­ni­sé une mis­sion d’identification au Maroc dans le but d’évaluer les besoins du sec­teur de la san­té dans le pays. C’est en 2022 qu’un par­te­na­riat avec l’association Afak pour la San­té Men­tale est mis en place à Casa­blan­ca au Maroc. 

 

La Ville de Bruxelles pos­sède une exper­tise par­ti­cu­lière en termes de san­té via son réseau d’hos­pi­ta­liers et des dif­fé­rentes struc­tures liées à la san­té qui sont pré­sentes sur le ter­ri­toire de la Ville. Elle veille aus­si à déve­lop­per une poli­tique de soli­da­ri­té inter­na­tio­nale liée à la dia­spo­ra étran­gère à Bruxelles afin d’apporter un sou­tien inter­na­tio­nal aux défis aux­quels les citoyen•nes bruxellois•es sont confronté•es. Étant don­né qu’il existe une impor­tante dia­spo­ra maro­caine en région bruxel­loise et dans la com­mune, il leur était impor­tant de réa­li­ser un pro­jet au Maroc afin de res­pec­ter le sou­hait des asso­cia­tions et des citoyen·nes bruxellois·es. La Ville a donc consul­té des expert•es, des consultant•es internationaux•ales et des ONG belges tra­vaillant au Maroc afin d’identifier un besoin par­ti­cu­lier du contexte maro­cain. C’est le sec­teur de la san­té et plus par­ti­cu­liè­re­ment la san­té men­tale qui a rete­nu l’attention de la Ville de Bruxelles.

 

Afin de s’investir dans ce sec­teur des soins de san­té, Bruxelles a iden­ti­fié plu­sieurs struc­tures de san­té men­tale, actives au Maroc. Après des recherches appro­fon­dies, c’est l’association Afak pour la san­té men­tale qui a rete­nu l’attention de la Ville grâce à son exper­tise dans le sec­teur qui est recon­nue et appli­quée via notam­ment la ges­tion depuis 2017 du centre médi­co-psy­cho-social de Casa­blan­ca. L’as­so­cia­tion est éga­le­ment recon­nue grâce à l’ex­per­tise de ses administrateur•ices, qui jouit de la recon­nais­sance d’or­ga­ni­sa­tions inter­na­tio­nales. Sa pré­si­dente, la doc­teur Nadia Mou­sh­taq est entre autres régu­liè­re­ment sol­li­ci­tée par le minis­tère de la san­té Maro­cain ou par des ins­tances inter­na­tio­nales pour par­ti­ci­per à des tables rondes sur la san­té men­tale ou bien à des pro­ces­sus de consul­ta­tion du sec­teur de la san­té men­tale au Maroc. C’est donc ensemble qu’iels ont créé le pro­jet « Droit à la san­té mentale ».

 

Un pro­jet visant à visi­bi­li­ser et déstig­ma­ti­ser la san­té mentale 

 

Le centre médi­co-psy­cho-social de Casa­blan­ca a pour mis­sion la prise en charge des patient•es après crise aigüe afin de les mettre sur le che­min de la réin­ser­tion sociale, l’autonomie et le retour à une vie nor­male. L’idée der­rière ce nou­veau pro­jet débu­tant en octobre 2022 était de ren­for­cer cette struc­ture déjà exis­tante. Celle-ci fonc­tion­nant prin­ci­pa­le­ment avec des béné­voles, elle avait du mal à se pro­fes­sion­na­li­ser en termes de pro­cé­dure. Ces réa­li­tés en termes de res­sources humaines ne lais­saient fina­le­ment que peu de temps dis­po­nible pour enga­ger la dis­cus­sion sur la stra­té­gie à adop­ter pour per­mettre à la struc­ture de se déve­lop­per davan­tage. Nico­las Lieu­te­nant, coor­di­na­teur du pro­jet pour la Ville de Bruxelles détaille : « On vou­lait les ren­for­cer en termes de res­sources humaines disons sur le moyen terme, ce qui pour­rait per­mettre ensuite de déga­ger du temps de tra­vail pour pen­ser à ces choses-là. D’autre part, on vou­lait leur per­mettre d’as­su­rer vrai­ment le par­cours qu’ils font avec les patients qu’ils prennent en charge ».

 

La struc­ture n’est pas un centre d’hospitalisation, mais plu­tôt un centre de jour. Il s’occupe donc des patient·es en phase de conva­les­cence, de récu­pé­ra­tion et de gué­ri­son. S’occuper de la san­té men­tale est un tra­vail quo­ti­dien, avec des aspects médi­caux pré­cis. Nico­las Lieu­te­nant pré­cise : « Il y a d’une part des consul­ta­tions psy­chia­triques, mais il y a aus­si tous les aspects plu­tôt sociaux, l’ha­bi­li­té sociale, retrou­ver la confiance en soi, pou­voir se confron­ter aus­si au regard des autres, c’est-à-dire essayer de pou­voir par­ler de sa mala­die, et sur­tout pla­cer le patient au cœur du pro­ces­sus de gué­ri­son. Ils n’a­vaient pas actuel­le­ment assez de moyens pour aus­si effec­tuer toutes ces tâches qui consti­tuent le tra­jet de gué­ri­son du patient ».

 

L’association Afak et la Ville de Bruxelles ont ensemble déter­mi­né des objec­tifs très clairs pour le pro­jet « amé­lio­rer la prise en charge des patients·es sol­li­ci­tant les ser­vices de san­té men­tale », « per­mettre un appro­vi­sion­ne­ment régu­lier des ser­vices de la san­té men­tale en médi­ca­ments », « amé­lio­rer la per­for­mance orga­ni­sa­tion­nelle d’AFAK pour la san­té men­tale ». De manière concrète, le par­te­na­riat a per­mis d’établir des fiches de docu­ments stra­té­giques comme des fiches de poste, ou le règle­ment inté­rieur de la struc­ture. Il a éga­le­ment per­mis de mettre en place des acti­vi­tés avec les patient·es. De plus, il était aus­si impor­tant pour la ville de Bruxelles de visi­bi­li­ser le centre au vu de son bon fonc­tion­ne­ment. « L’i­dée du troi­sième objec­tif, c’é­tait que la san­té men­tale au Maroc à long terme puisse s’a­mé­lio­rer et disons être mieux finan­cée. Comme la struc­ture fonc­tion­nait bien, l’i­dée c’é­tait aus­si de lui per­mettre de pou­voir par­ler de ses bonnes pra­tiques, par­ler de ce qu’elle fait au niveau natio­nal, mais aus­si au niveau inter­na­tio­nal, dans l’i­dée qu’ils puissent aus­si peut-être décro­cher des finan­ce­ments auprès d’autres bailleurs », explique Nico­las Lieutenant.

 

« On a notam­ment finan­cé avec eux un nou­veau site inter­net pour la struc­ture, l’impression de bro­chures, un peu de capi­ta­li­sa­tion sur ce qu’ils ont fait, des for­ma­tions pour le per­son­nel en termes par exemple de plai­doyer pour essayer de les aider, de pou­voir un peu aller toquer aux dif­fé­rentes portes des ins­ti­tu­tions poli­tiques maro­caines, mais éga­le­ment d’ins­ti­tu­tions inter­na­tio­nales », com­plète le coor­di­na­teur du pro­jet pour la Ville de Bruxelles.

 

Un par­te­na­riat valo­ri­sant qui perdure

 

En dehors de l’aide finan­cière appor­tée par la Ville de Bruxelles, ce par­te­na­riat est une réus­site en matière de col­la­bo­ra­tion. Les infor­ma­tions ne sont pas des­cen­dantes, au contraire. La Ville de Bruxelles a lais­sé l’association aux com­mandes de manière géné­rale, mais tout est dis­cu­té et vali­dé entre les deux par­ties. « Nous sommes vrai­ment dans l’op­tique de la co-construc­tion du pro­jet, des idées, des chan­ge­ments etc », raconte Nico­las Lieutenant.

 

Le pro­jet ne s’arrête pas là, une deuxième phase est en réflexion  pour l’année 2024. La Ville de Bruxelles est éga­le­ment impli­quée avec l’hô­pi­tal Saint-Pierre et plus spé­ci­fi­que­ment son ser­vice de psy­chia­trie. Un pro­ces­sus de réflexion est enga­gé avec comme idée de tra­vailler au niveau aca­dé­mique avec Casa­blan­ca dans le but de faire une col­la­bo­ra­tion entre eux. La san­té men­tale étant orien­tée pour réa­li­ser de moins en moins d’hospitalisations et plus de sui­vi dans des centres de jour, la Ville cherche à contac­ter l’université de Casa­blan­ca pour essayer d’intégrer un par­te­na­riat entre ces dif­fé­rents acteurs au pro­jet. « On dis­cute ensemble entre les psy­chiatres de Saint-Pierre, la psy­chiatre res­pon­sable de l’as­so­cia­tion au Maroc et nous pour essayer de déve­lop­per des syner­gies aus­si avec l’hô­pi­tal Saint-Pierre dans la deuxième phase du pro­jet », pré­cise Nico­las Lieutenant.

 

De plus, dans cette seconde phase, le coor­di­na­teur du pro­jet pour la Ville de Bruxelles, Nico­las Lieu­te­nant explique que pré­voir par exemple, des équipes mobiles fait sens étant don­né que le Maroc est une zone de tran­sit impor­tante pour les migrant·es ori­gi­naires d’Afrique subsaharienne.

 

En automne der­nier, le Maroc a connu un trem­ble­ment de terre qui a rava­gé des zones rurales. Réus­sir à déployer des équipes mobiles de san­té pour aider serait un vrai plus pour ces per­sonnes qui ont vécu des catas­trophes trau­ma­ti­santes. « Il y a donc beau­coup de per­sonnes comme ça qui sont en détresse, par­fois dans une détresse men­tale assez grave, mais qui sont dans une situa­tion où ils et elles sont illé­gaux et illé­gales et n’ont donc pas accès aux ser­vices de soins nor­maux. Des équipes mobiles peuvent ain­si se rendre dans les quar­tiers où se trouvent ces per­sonnes », argu­mente Nico­las Lieutenant.

 

La Ville de Bruxelles a pré­vu de nouer des liens au niveau ins­ti­tu­tion­nel avec les auto­ri­tés com­mu­nales et / ou régio­nales à Casa­blan­ca. Cela per­met­trait d’aider l’association Afak à « exer­cer un plai­doyer en interne au Maroc pour aug­men­ter le finan­ce­ment public Maro­cain à la san­té men­tale et donc in fine au bud­get de fonc­tion­ne­ment d’AFAK pour la san­té men­tale », pré­cise la fiche de pro­jet réa­li­sée par la Ville de Bruxelles.

La jeunesse de Woluwe-Saint-Lambert, d’Andromède à Mbazi

La com­mune de Woluwe-Saint-Lam­bert est très impli­quée dans les pro­jets de soli­da­ri­té inter­na­tio­nale. Jume­lée depuis plus de 50 ans au sec­teur de Mba­zi au Rwan­da, la com­mune croit en la coopé­ra­tion entre les pays et sou­haite sen­si­bi­li­ser ses jeunes à ces thé­ma­tiques. C’est dans cette optique qu’est né le pro­jet « D’Andromède à Mba­zi : du sport à la citoyenneté ». 

 

Ce pro­jet a été ins­pi­ré par des maquettes réa­li­sées par les jeunes du quar­tier d’Andromède, situé à Woluwe-Saint-Lam­bert. Il y a en effet plu­sieurs années, dans le cadre d’activités menées par les ser­vices pré­ven­tion et jeu­nesse de la com­mune, les jeunes ont pu mon­trer ce qu’ils et elles esti­maient être leur quar­tier idéal. Le but était de les faire réflé­chir sur les forces et les fai­blesses de leur cadre de vie. D’elleux-mêmes, les jeunes ont déter­mi­né 4 axes sur les­quels ils et elles sou­hai­taient tra­vailler, à savoir les infra­struc­tures spor­tives et le sport, l’environnement et le déve­lop­pe­ment durable de leur quar­tier, l’embellissement de leur lieu de vie avec ses impli­ca­tions et la place des femmes ain­si que la pro­tec­tion des droits des femmes.

 

Nais­sance du projet

 

A la suite de son suc­cès, l’idée d’élargir le pro­jet a été émise en cher­chant à confron­ter les jeunes avec d’autres réa­li­tés et d’autres cultures à tra­vers le monde. Après plu­sieurs échanges entre les auto­ri­tés locales, les animateur•ices et les jeunes, il est res­sor­ti l’envie de tra­vailler sur le sen­ti­ment réel ou res­sen­ti de l’exclusion à tra­vers une ouver­ture à la soli­da­ri­té internationale.

 

Jume­lée depuis plus de cin­quante ans à Mba­zi, la com­mune a sou­hai­té mettre en avant cette union : « On s’est dit que c’était l’occasion de per­mettre à nos jeunes de par­ti­ci­per à un pro­jet d’é­change avec les jeunes Rwandais·es pour que la citoyen­ne­té ne soit pas que dans le quar­tier ou dans la com­mune mais, aus­si une citoyen­ne­té mon­diale », explique Patrick de Mûe­le­naere, agent de la cel­lule jume­lages et Soli­da­ri­té inter­na­tio­nale au sein du ser­vice des Rela­tions publiques  de la com­mune de Woluwe-Saint-Lambert.

 

C’est grâce à Phi­lippe Jac­que­myns, éche­vin de la Soli­da­ri­té inter­na­tio­nale et Véro­nique Dumou­lin, coor­di­na­trice du pro­jet que ce pro­jet a pu voir le jour. C’est lors d’un dépla­ce­ment dans le cadre d’un congrès de l’AIMF (Asso­cia­tion inter­na­tio­nale des Maires fran­co­phones) que tous les deux ont pu ren­con­trer le maire du dis­trict de Huye au Rwan­da et échan­ger sur les pos­si­bi­li­tés et la réa­li­sa­tion d’un pro­jet de cette ampleur.

 

Un groupe de jeunes désireux·ses d’apprendre

 

Pour mener à bien le pro­jet, il était néces­saire de consti­tuer un groupe de jeunes woluwéen·nes ayant envie de s’impliquer dans cette démarche d’ouverture à la citoyen­ne­té mon­diale. La com­mune n’a pas fait ce choix au hasard : « On a cette convic­tion que les jeunes d’aujourd’hui sont les hommes et femmes de demain. C’est en accom­pa­gnant nos jeunes des quar­tiers qu’on leur per­met de s’intégrer et de vivre à la fois la vie de quar­tier mais aus­si la vie de la com­mune », détaille Patrick de Mûe­le­naere. De plus, en leur don­nant cette place, la com­mune espère faire plus faci­le­ment pas­ser des mes­sages « Les jeunes, ils parlent entre eux, ils parlent avec leur famille, ils parlent avec leurs parents, donc c’est un très bon levier pour pou­voir faire pas­ser des mes­sages », ter­mine l’agent au ser­vice des Rela­tions publiques.

 

La pré­pa­ra­tion requise exige un vrai inves­tis­se­ment, c’est pour­quoi les jeunes n’ont pas été sélectionné•es au hasard. Si au début la com­mune pen­sait faire un appel à can­di­da­ture, cela ne s’est pas avé­ré néces­saire devant la moti­va­tion qu’ont mon­tré les membres du groupe. « Pour réa­li­ser la sélec­tion, on a fait plu­sieurs acti­vi­tés au départ. On a com­men­cé par faire une expo­si­tion dans le quar­tier de pho­tos d’un voyage que ma col­lègue et moi avions fait au Rwan­da pour pré­sen­ter le pays. C’était ouvert à tous les jeunes. Par la suite on a fait une acti­vi­té à l’AfricaMuseum avec notam­ment une visite gui­dée sur les ques­tions déco­lo­niales pour que cha­cun puisse en apprendre davan­tage. Au fur et à mesure des ren­contres, nous avons pu iden­ti­fier les 10 plus moti­vés à entrer dans un par­cours contrai­gnant, deman­dant une pré­sence très régu­lière aux acti­vi­tés, mais indis­pen­sable pour vivre un pro­jet comme celui-ci. », explique Patrick de Mûelenaere.

 

La com­mune de Woluwe-Saint-Lam­bert a aus­si dû faire face à des situa­tions impré­vues, et aux réti­cences et craintes de cer­tains parents, notam­ment pour des jeunes Congolais•es pour les­quels un voyage au Rwan­da ne sem­blait pas évident dans le contexte géo­po­li­tique actuel. « Des jeunes qui étaient là au début ne pou­vaient plus par­tir. Fina­le­ment, ça s’est vrai­ment fait natu­rel­le­ment, et on s’est retrou­vé avec des jeunes qui étaient moti­vés et qui se sont impli­qués tout au long et ce jus­qu’au bout », pré­cise Patrick de Mûelenaere.

 

Tis­ser une confiance mutuelle entre les membres 

 

Pour que le pro­jet fonc­tionne, il fal­lait que les jeunes se fassent confiance entre elleux et fassent confiance aux adultes et notam­ment aux organisateur·ices venant des dif­fé­rents ser­vices de la com­mune. Pour Patrick de Mûe­le­naere, la clé était de gar­der contact avec les jeunes tout au long du pro­jet : « On a créé un groupe What­sApp avec tout le monde pour que chacun·e puisse poser ses ques­tions. On se voyait aus­si tous très régu­liè­re­ment et on se mon­trait très dis­po­nible ». De plus, le par­te­na­riat entre les ser­vices Jeu­nesse, Pré­ven­tion et Rela­tions publiques était un atout majeur : « Dans l’équipe d’encadrant·es, il y avait un ani­ma­teur Jeu­nesse et un édu­ca­teur Pré­ven­tion. Ils sont tout le temps sur le ter­rain et donc ils voient presque tous les jours ces jeunes. Ça a per­mis de leur don­ner confiance en nous, qu’ils et elles voyaient moins sou­vent ».

 

Le sui­vi mis en place par les équipes a non seule­ment per­mis de conti­nuer à moti­ver les jeunes pen­dant toute la pré­pa­ra­tion au voyage mais a aus­si per­mis de ras­su­rer les parents sur ce pro­jet débou­chant sur un voyage au Rwan­da. « On avait besoin de cette rela­tion tri­par­tite pour que le pro­jet se mette en place. L’un des ani­ma­teurs est un ancien du quar­tier et il connais­sait donc les parents, c’était plus facile pour leur par­ler. C’est vrai­ment impor­tant d’avoir un vrai relais », ajoute Patrick de Mûelenaere.

 

Une sen­si­bi­li­sa­tion à la citoyen­ne­té mondiale 

 

Il était impor­tant pour la com­mune d’organiser plu­sieurs ate­liers de sen­si­bi­li­sa­tion pour que les jeunes puissent bien com­prendre tous les enjeux liés au pro­jet « « D’Andromède à Mba­zi : du sport à la citoyen­ne­té ». Au total, il y a eu une acti­vi­té ser­vant à pré­sen­ter tout le pro­jet, treize ate­liers sur les enjeux d’éducation à la citoyen­ne­té mon­diale, quatre acti­vi­tés de créa­tion d’esprit de groupe et trois ren­contres impli­quant la famille des jeunes.

 

Toutes ces acti­vi­tés ont été réa­li­sées en col­la­bo­ra­tion avec les ser­vices Jeu­nesse, Pré­ven­tion, Rela­tion publiques. Des asbl comme ASMAE et Jus­tice et Paix sont éga­le­ment venus en ren­fort pour com­plé­ter les ate­liers. Le sport était un axe impor­tant pour la com­mune, c’est pour­quoi des jour­nées plus infor­melles comme la des­cente de la Lesse en kayak ou une jour­née dans un parc d’attraction ont été pré­vues, en plus d’une jour­née entiè­re­ment dédiée au thème du sport et de la citoyen­ne­té. « On a aus­si pro­fi­té de ces jour­nées spor­tives pour par­ler du fair-play et de la citoyen­ne­té en illus­trant ça par un match de foot. On regarde ce qu’il s’est pas­sé et ensuite on débriefe sur ce qu’il s’est pas­sé », ajoute Patrick de Mûelenaere.

 

Par­mi ces ate­liers, il était essen­tiel d’inclure une jour­née de réflexion autour du devoir de mémoire, du géno­cide rwan­dais et de la colo­ni­sa­tion et déco­lo­ni­sa­tion. Pré­pa­rer les jeunes à cette dure réa­li­té était néces­saire puisqu’une fois sur place, ils et elles allaient devoir y faire face. Après concer­ta­tion avec ses par­te­naires rwan­dais, la com­mune a aus­si fait le choix de « bali­ser les contours des pro­jets soli­daires à mener sur place, dont l’aide à la construc­tion de deux mai­sons pour des familles sans-abris et la plan­ta­tion de deux forêts du jumelage ».

 

De l’autre côté, l’ONG APROJUMAP, le par­te­naire rwan­dais de Woluwe-Saint-Lam­bert qui a pour objec­tif de pro­mou­voir la com­pré­hen­sion mutuelle et la coopé­ra­tion entre les peuples au tra­vers des rela­tions de jume­lage et de réa­li­ser des pro­jets iden­ti­fiés de manière par­ti­ci­pa­tive, a d’abord envi­sa­gé de tra­vailler avec des jeunes étant à l’école secon­daire évo­luant dans une équipe de foot­ball fémi­nine pour déve­lop­per l’axe spor­tif. A cause de contraintes de dis­po­ni­bi­li­té, l’ONG a fina­le­ment choi­si de mobi­li­ser une ving­taine de jeunes ayant reçu une bourse de sco­la­ri­sa­tion dans le cadre de ce jume­lage, tout en gar­dant l’aspect spor­tif du projet.

 

De leur côté, les jeunes rwandais·es ont tra­vaillé sur plu­sieurs pro­jets afin de pou­voir les mener avec les Belges lors de leur voyage soli­daire  au Rwan­da. Ce séjour avait pour but de mettre en lumière les ques­tions liées à la citoyen­ne­té mon­diale et à la Soli­da­ri­té inter­na­tio­nale grâce à des échanges avec les popu­la­tions locales. Les sujets autour des pré­ju­gés, du racisme, de l’égalité homme-femme, de la pro­tec­tion de la faune et la flore, du dérè­gle­ment cli­ma­tique et ses consé­quences sur les popu­la­tions, du devoir de mémoire et de la place du sport dans la construc­tion de la socié­té rwan­daise ont été lar­ge­ment abor­dés pour per­mettre aux jeunes belges d’être sen­si­bi­li­sés à ces ques­tions et d’avoir un regard plus aigui­sé sur l’importance des pro­jets de Soli­da­ri­té internationale.

 

Le sport fai­sant par­tie inté­grante de la manière dont la com­mune mobi­lise ses jeunes et de la culture rwan­daise, il était donc natu­rel que cet axe soit au cœur du pro­jet. Par­tick Mûe­le­naere, agent au ser­vice des Rela­tions publiques explique : « A tra­vers le sport, il y a des valeurs comme le vivre ensemble et le res­pect du fair-play qui sont trans­mises. En plus, on avait la chance sur le ter­ri­toire de Mba­zi d’avoir une équipe fémi­nine de foot qui fait par­tie de la pre­mière ligue rwan­daise. On a orga­ni­sé un match et nos jeunes se sont fait écra­ser, ce qui a mis à mal leurs pre­mières hési­ta­tions sur l’idée de jouer contre des filles ».

 

Ce groupe de jeunes s’est mon­tré très impli­qués et très recon­nais­sants d’avoir eu l’opportunité de vivre un pro­jet d’une telle ampleur. Aujourd’hui encore, ils et elles sou­haitent conti­nuer à s’investir dans d’autres pro­jets comme ceux en rap­port avec les réfugié·es ou le sans-abrisme.

 

 

 

 

 

 

 

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Anderlecht : retour sur le festival de la solidarité internationale édition 2023

En octobre der­nier, la com­mune d’Anderlecht a orga­ni­sé un fes­ti­val de la soli­da­ri­té inter­na­tio­nale autour du thème « migra­tions en construc­tion ». Si géné­ra­le­ment la com­mune pré­fère réduire son fes­ti­val sur un week-end et non plus sur une quin­zaine, cette année a été une excep­tion. Les fes­ti­vi­tés se sont dérou­lées du 5 au 15 octobre 2023 en pro­po­sant au public un pro­gramme varié mélan­geant le théâtre, la danse, le ciné­ma, la musique, la poé­sie et les arts plastiques.

 

La mul­ti­cul­tu­ra­li­té à Anderlecht

 

« Ander­lecht est une com­mune mul­ti­cul­tu­relle, la migra­tion fait par­tie de son his­toire, ce fes­ti­val per­met de l’honorer », explique Fabrice Cumps, Bourg­mestre d’Anderlecht. Le thème de la migra­tion sera le sujet glo­bal pour les pro­chaines années. Pour cette pre­mière année, ?? l’idée était de tra­vailler sur les sté­réo­types et le concept de migra­tion. En revanche, pour les sui­vantes, Anaïs Marie, char­gée de la cel­lule rela­tions inter­na­tio­nales et par­te­na­riats pour la com­mune d’Anderlecht espère orien­ter le fes­ti­val vers un sujet plus spé­ci­fique comme la migra­tion éco­no­mique. Néan­moins, Anaïs Marie pré­cise : « Je ne peux pas me pro­non­cer défi­ni­ti­ve­ment sur ce qui va se pas­ser l’an­née pro­chaine, puisque ce n’est pas la com­mune toute seule qui décide de ça. Tout ça est défi­ni avec la pla­te­forme. La com­mune annonce un thème glo­bal et les décli­nai­sons sont vrai­ment réflé­chies avec les asso­cia­tions de la pla­te­forme ».

 

Le tra­vail de co-construc­tion d’Anderlecht et des associations 

 

Comme l’a pré­ci­sé Anaïs Marie, la com­mune ne tra­vaille pas seule sur le fes­ti­val. Les thèmes se défi­nissent grâce aux réunions de la pla­te­forme, et les acti­vi­tés du fes­ti­val sont pro­po­sées par les asso­cia­tions. Pour Ander­lecht, les réunions ont lieu envi­ron toutes les 6 semaines avec les asso­cia­tions pour la soli­da­ri­té inter­na­tio­nale. Le but de la pla­te­forme est avant tout d’inclure le plus d’as­so­cia­tions pos­sibles qui s’in­té­ressent à la question.

 

Le nombre d’associations ayant une exper­tise sur le sujet de la migra­tion est éle­vé à Ander­lecht, ce qui mène à de longues dis­cus­sions de fond. Il est donc impor­tant de répar­tir les échanges en plu­sieurs fois. Au fur et à mesure, les deux par­ties se sont mises d’accord sur la manière de tra­vailler avec ce concept. La char­gée de la cel­lule rela­tions inter­na­tio­nales et par­te­na­riats de la com­mune explique : « Pour trai­ter d’un sujet pen­dant trois ans, la pre­mière chose à faire est de par­ler de ce concept et de le décons­truire. Ensuite, on a eu une conver­sa­tion sur com­ment inti­tu­ler ce fes­ti­val. On décide ensemble de quelle image on veut don­ner au fes­ti­val ».

 

C’est après toutes ces réunions que le titre de cette édi­tion a été choi­si. « Migra­tion en construc­tion », afin de mon­trer une image posi­tive de la migra­tion et d’amener une nou­velle vision des choses.

 

La com­mune d’Anderlecht est très fière des résul­tats pro­duits grâce à son tra­vail de co-construc­tion avec les asso­cia­tions. Réa­li­ser un tra­vail mul­ti-acteur apporte une vraie plus-value pour le fes­ti­val. « Plus on a de cer­veau, plus on est autour de la table et plus les idées

qui peuvent émer­ger sont riches, variées et inté­res­santes. Ça nous per­met de pro­po­ser quelque chose de per­ti­nent au public », déve­loppe Anaïs Marie.

 

 

De plus, les asso­cia­tions sont éga­le­ment ravies du tra­vail réa­li­sé avec la com­mune : « Nous par­ti­ci­pons depuis deux ans à la pla­te­forme Soli­da­ri­té inter­na­tio­nale d’An­der­lecht et, outre que c’est tou­jours un moment convi­vial et agréable, cela nous a appor­té des col­la­bo­ra­tions construc­tives notam­ment avec Oxfam, Baku­shin­ta, Sein­galt… Plus lar­ge­ment, nous connais­sons désor­mais mieux le maillage asso­cia­tif à Ander­lecht et ailleurs qui est impli­qué dans la soli­da­ri­té inter­na­tio­nale. Cela nous donne des idées pour d’autres col­la­bo­ra­tions ulté­rieures et tou­cher d’autres publics », com­plète Agnès Gra­cef­fa pour la mai­son de la Résistance ??

 

Leti­cia Reyes, res­pon­sable édu­ca­tion, migra­tion et san­té pour l’AS­BL Fami­do se montre éga­le­ment très posi­tive sur la col­la­bo­ra­tion réa­li­sée entre les dif­fé­rentes par­ties : « Je pense que les com­pé­tences de la res­pon­sable, ama­bi­li­té, dis­po­si­tion, acces­si­bi­li­té, coor­di­na­tion, flexi­bi­li­té, pro­fes­sion­na­lisme, recherche de solu­tion. Les, contacts et écoute dans les qua­li­tés spé­ci­fiques du contact entre les asso­cia­tions et la res­pon­sable de la pla­te­forme ont per­mis de réa­li­ser un tra­vail gra­ti­fiant dans tous les sens ». ??

 

Une édi­tion 2023 rem­plie de surprises 

 

Cette année était dif­fé­rente des pré­cé­dentes. Dans l’imaginaire col­lec­tif, lorsque le terme fes­ti­val est uti­li­sé, c’est le grand public qui est visé. Or cette année, la com­mune d’Anderlecht a éga­le­ment pro­po­sé des acti­vi­tés à des­ti­na­tion des asso­cia­tions. La table ronde avec comme sujet « Crises huma­ni­taires : quelles syner­gies entre les dia­spo­ras et les com­munes ? » orga­ni­sée en col­la­bo­ra­tion avec la Ville de Bruxelles et la pla­te­forme Soli­ris est un bel exemple d’animation pen­sée pour les asso­cia­tions, les com­munes et les acteurs de l’aide huma­ni­taire. De plus, l’ASBL Famille du Monde a accom­pli un grand tra­vail de recherche-action avec les struc­tures com­mu­nale et asso­cia­tives d’An­der­lecht sur le sujet du deuil migra­toire, et a adap­té la pré­sen­ta­tion des résul­tats lors d’un col­loque ouvert au grand public.

 

Leti­cia Reyes est reve­nue plus en pro­fon­deur sur le tra­vail réa­li­sé autour du sujet du deuil migra­toire : « Il faut men­tion­ner que, pen­dant les ses­sions de pré­pa­ra­tion au Col­loque sur les deuils migra­toires, FaMi­Do (Familles du Monde, asbl) s’était pro­po­sé une recherche-action sur com­ment la dia­spo­ra a été faci­li­ta­trice inter­cul­tu­relle pour aider les non-Euro­péens à éla­bo­rer ces deuils migra­toires obli­gés, vers la construc­tion de cohé­sion sociale. Dans cette aven­ture, nous avons iden­ti­fié l’autorité com­mu­nale. Cette par­ti­ci­pa­tion a dépas­sé ce que nous ima­gi­nions. Le Col­loque s’est trans­for­mé en un espace hors du com­mun, où auto­ri­tés, asso­cia­tions de la dia­spo­ra, pro­jet Myriam du CPAS, groupes de béné­voles (beau­coup dans le deuil de la perte de digni­té humaine – sans papiers) de Cultu­re­ghem, et d’autres asso­cia­tions qui s’occupent des MENA à la Gare du Midi, se réunissent pour pré­sen­ter leurs actions quant au deuil migra­toire.».

 

Le public du fes­ti­val était divers, ras­sem­blant des enfants, des adultes, des acteurs venant d’associations et de com­munes autres que celle d’Anderlecht. Les liens entre les com­munes et les dif­fé­rents acteurs étaient excep­tion­nels lors de cette édition.

 

Pour l’ouverture du fes­ti­val, la com­mune et les asso­cia­tions ont choi­si de pré­sen­ter un acte avec un mélange de poème et de kora. Le hasard fai­sant bien les choses, la per­sonne jouant la kora vient du vil­lage de Mar­sas­soum avec lequel la com­mune d’Anderlecht est par­te­naire. « C’était vrai­ment impro­bable. Quelle est la pro­ba­bi­li­té que ce mon­sieur qui vient du Séné­gal, qui a émi­gré en Bel­gique, qui vit, depuis 10 ans en Wal­lo­nie, et se retrouve à Ander­lecht pile pour faire l’acte d’ouverture du fes­ti­val ?», ajoute Anaïs Marie.

 

Rober­to Romeo Lopez de l’ASBL Mix­ture s’est mon­tré très posi­tif concer­nant cette seconde édi­tion : « Pour cette deuxième Soi­rée du Ciné­ma Afri­cain, nous avons eu plus de monde que la pre­mière fois l’année der­nière. Nous pré­sen­tions le film qui a été réa­li­sé grâce au jume­lage de la com­mune d’Anderlecht et Mar­sas­soum au Séné­gal ». Rober­to Romeo Lopez affirme par ailleurs que c’est la com­mune d’Anderlecht qui a per­mis la réus­site de leur pro­jet et, s’en montre très reconnaissant.

 

« Ce me semble une expé­rience très enri­chis­sante, qui faci­lite des scé­na­rios pour décou­vrir l’autre, pour écou­ter l’autre dif­fé­rent de moi, ou qui me res­semble. Cela faci­lite les inter­ac­tions, les dia­logues, le contact.. Des connais­sances se tissent, des acteurs de dif­fé­rents hori­zons et des orga­ni­sa­tions s’intègrent. L’expérience pro­fes­sion­nelle de la dia­spo­ra dans le tra­vail asso­cia­tif est valo­ri­sée », détaille Leti­cia Reyes en se remé­mo­rant son expé­rience du fes­ti­val de la soli­da­ri­té inter­na­tio­nale 2023.

 

Pers­pec­tive pour 2024

 

Si la thé­ma­tique géné­rale reste la même, le sujet spé­ci­fique va chan­ger, en fonc­tion de ce que décident la com­mune et les asso­cia­tions. La com­mune d’Anderlecht sou­haite aus­si mettre en avant ses dif­fé­rents par­te­naires euro­péens et séné­ga­lais, en les fai­sant venir au fes­ti­val afin de les mettre en avant. La com­mune veut se mon­trer ambi­tieuse : « C’est une ambi­tion à long terme, mais je pense que ça pour­rait être le moment, de faire des acti­vi­tés en com­mun, de les inclure dans les fes­ti­vi­tés », ajoute la char­gée de la cel­lule rela­tions inter­na­tio­nales et par­te­na­riats d’Anderlecht.

 

De plus, la com­mune a beau­coup échan­gé avec ses villes jume­lées au niveau euro­péen, que ce soit cultu­rel­le­ment ou spor­ti­ve­ment. Il y a un réel inté­rêt d’échanger sur ce qu’ils font et mettre en avant ces acteurs locaux, que ce soit à Londres (Ham­mers­mith & Ful­ham), à Ber­lin (Neukölln) etc. Les par­te­naires comme Mar­sas­soum au Séné­gal peuvent aus­si être inté­res­sés par le fes­ti­val et sou­hai­ter y avoir une place. Le thème glo­bal étant sur la migra­tion : échanges et influence, leur pré­sence serait tout à fait pertinente.

 

Le tra­vail de co-construc­tion entre les dif­fé­rents acteurs est la force de la plateforme.

« Ander­lecht reste ouvert à toute forme de col­la­bo­ra­tion, sans impo­ser de for­mat, à voir au fur et à mesure des conver­sa­tions ce qu’on va faire l’année pro­chaine », ter­mine Anaïs Marie avec optimisme.