Koekelberg et Ait Youssef Ou Ali : une coopération basée sur la jeunesse et l’inclusion !

Depuis 2022, la com­mune bruxel­loise de Koe­kel­berg col­la­bore étroi­te­ment avec la com­mune maro­caine d’Ait Yous­sef Ou Ali dans le cadre du Pro­gramme de Coopé­ra­tion Inter­na­tio­nale Com­mu­nale (CIC) 2022 – 2026. Ce pro­gramme vise à ren­for­cer les capa­ci­tés des com­munes par­te­naires à déve­lop­per et mettre en œuvre des poli­tiques d’action sociale locale durables, en par­ti­cu­lier en faveur des jeunes, des femmes et des per­sonnes à besoins spé­ci­fiques. Ain­si, la col­la­bo­ra­tion entre ces deux com­munes est maté­ria­li­sée par des pro­jets cen­trés sur les jeunes et sur les per­sonnes en situa­tion de han­di­cap à Ait Yous­sef Ou Ali et incarne une soli­da­ri­té inter­na­tio­nale ancrée dans des actions concrètes.

Un partenariat enclenché en 2022

C’est cette année-là que la com­mune de Koe­kel­berg a déci­dé de nouer ce par­te­na­riat avec la com­mune d’Ait Yous­sef Ou Ali, met­tant fin à une col­la­bo­ra­tion pré­cé­dente avec une autre com­mune maro­caine. Ce chan­ge­ment de par­te­na­riat s’inscrit dans une volon­té régio­nale dans laquelle chaque com­mune bruxel­loise est asso­ciée à une com­mune maro­caine spé­ci­fique en vue de faci­li­ter la ges­tion des pro­jets et d’optimiser les res­sources dis­po­nibles. Le par­te­na­riat s’étend donc sur une période de quatre ans (2022 – 2026) et cible par­ti­cu­liè­re­ment deux groupes prio­ri­taires à savoir les jeunes et les per­sonnes en situa­tion de han­di­cap. C’est ce qui explique les pro­pos de Julien Drou­lans, char­gé de pro­jet à la com­mune de Koe­kel­berg : « les objec­tifs sont clairs : créer un impact social durable ».

 

Un impact durable impulsé par des actions concrètes

En octobre 2024, une délé­ga­tion de la com­mune de Koe­kel­berg s’est ren­due à Ait Yous­sef Ou Ali pour consta­ter l’évolution des ini­tia­tives en cours dans le cadre du par­te­na­riat. Par consé­quent, une semaine d’activités pour la jeu­nesse de cette com­mune maro­caine a été orga­ni­sée autour de trois axes que sont le sport, la culture et l’environnement. Cette semaine a impli­qué près d’une cen­taine de jeunes âgés de 9 à 12 ans dans diverses acti­vi­tés ayant pour objec­tif de déve­lop­per des com­pé­tences diverses tout en favo­ri­sant le lien social. Dans ce sens, un tour­noi de foot­ball a réuni quatre équipes locales d’élèves de 4e et 5e pri­maire ; ces matchs qui ont par la même occa­sion ras­sem­blé élèves et ensei­gnants ont per­mis de créer une dyna­mique posi­tive autour de l’émulation spor­tive. Ensuite, un concours de culture géné­rale a encou­ra­gé les élèves de plu­sieurs écoles à se dépas­ser. Les équipes étaient consti­tuées d’élèves de 4e, 5e et 6e pri­maire. Un tro­phée conçu par des étu­diants en arts plas­tiques a été remis aux gagnants, tan­dis que des diplômes et des livres sco­laires ont été offerts à tous les par­ti­ci­pants. En paral­lèle, des plan­ta­tions d’arbres ont été effec­tuées dans les éta­blis­se­ments sco­laires, accom­pa­gnées par la réa­li­sa­tion de fresques murales avec l’aide d’associations locales telles qu’En ligne et Sadim. Par ailleurs, une sen­si­bi­li­sa­tion à la san­té et au han­di­cap a été menée à l’aide d’une cara­vane iti­né­rante mise en place pour sen­si­bi­li­ser la popu­la­tion à ces thématiques.

Un modèle de coopération restreint mais efficace

La com­mune de Koe­kel­berg ne déve­loppe pas d’autres par­te­na­riats inter­na­tio­naux en confor­mi­té avec la poli­tique de l’association des villes et com­munes de Bruxelles (BRULOCALIS) visant à attri­buer une com­mune maro­caine à chaque com­mune bruxel­loise. Ce choix per­met une concen­tra­tion des efforts et une ges­tion adé­quate des res­sources. Néan­moins, le par­te­na­riat actuel entre Koe­kel­berg et Ait Yous­sef Ou Ali illustre com­ment une com­mune peut s’investir effi­ca­ce­ment dans des pro­jets inter­na­tio­naux, en concen­trant ses efforts sur des ini­tia­tives ciblées et por­teuses de sens. De plus, la visite de la délé­ga­tion de Koe­kel­berg à Ait Yous­sef Ou Ali en octobre 2024 a contri­bué au ren­for­ce­ment des liens entre les deux com­munes tout en garan­tis­sant un sui­vi effi­cace des projets.

 

En 2025 ain­si que l’année pro­chaine, de nou­velles actions devraient voir le jour, tou­jours en lien avec les prio­ri­tés ini­tiales ins­tau­rées par la coopé­ra­tion entre les deux com­munes. Cette coopé­ra­tion montre que, même à petite échelle, la coopé­ra­tion inter­na­tio­nale peut jouer un rôle majeur dans le déve­lop­pe­ment local et le ren­for­ce­ment des liens entre communautés.

De Woluwe-Saint-Pierre au Nord-Kivu : Un projet pour renforcer l’administration locale

Entre 2021 et 2024, la commune de Woluwe-Saint-Pierre et la province du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC), ont mené un projet de coopération au développement. Rétrospective avec Catherine Deroover, responsable du projet pour la commune de Woluwe-Saint-Pierre.

Pouvez-vous nous présenter ce projet de coopération entre Woluwe-Saint-Pierre et le Nord-Kivu qui a été cofinancé par l’Union européenne ?

Cathe­rine Deroo­ver : « Le pro­jet que nous avons mené entre 2021 et fin jan­vier 2024 concer­nait le ren­for­ce­ment des com­pé­tences admi­nis­tra­tives et finan­cières dans la pro­vince du Nord-Kivu. Les villes concer­nées sont Goma, Beni et Butem­bo, situées dans une région mal­heu­reu­se­ment sou­vent secouée par des conflits et des catas- trophes naturelles ».

Quels étaient les objectifs de ce partenariat ?

Cathe­rine Deroo­ver : « Prin­ci­pa­le­ment d’appuyer les actions du Pro­gramme de Coopé­ra­tion inter- natio­nale com­mu­nale (CIC) en matière d’état civil et de recen­se­ment. Nous avons uti­li­sé une tech­no­lo­gie numé­rique inno­vante pour sécu­ri­ser les don­nées admi­nis- tra­tives et fis­cales, en vue de contri­buer à la digi­ta­li­sa­tion des ser­vices publics au béné­fice des citoyens ».

Donnez-nous des exemples d’activités dans ce cadre.

Cathe­rine Deroo­ver : « Je cite­rais le recen­se­ment numé­rique et l’enregistrement des nais­sances, mariages et décès, la mise en place d’un réper­toire des assu­jet­tis fis­caux, d’un cadastre fon­cier et d’une car­to­gra­phie des quar­tiers réper­to­riant notam­ment les bâti­ments sco­laires, les lieux de culte, les struc­tures sani­taires et les points d’eau. Ces ini­tia­tives sont cru­ciales pour amé­lio­rer la ges­tion admi­nis­tra­tive et offrir des ser­vices plus effi­caces aux citoyens ».

Qu’en est-il du financement ?

Cathe­rine Deroo­ver : « Ce pro­jet a été lar­ge­ment cofi­nan­cé par l’Union euro­péenne, qui a sou­te­nu nos efforts pour ren­for­cer les com­pé­tences des agents admi­nis­tra­tifs en RDC. Grâce à ce finan- cement, nous avons pu offrir des for­ma­tions spé­cia­li­sées pour amé­lio­rer leurs com­pé­tences et leur per­mettre de mieux ser­vir la popu­la­tion. Nous avons éga­le­ment pu déve­lop­per des appli­ca­tions de recen­se­ment et de ges­tion d’état civil favo­ri­sant le rap­pro­che­ment entre l’administration publique et la popu­la­tion. Le bud­get total du pro­jet était de
1.042.000 €, dont 990.000 € pris en charge par l’UE, repré­sen­tant 95% du bud­get total ».

Quels ont été les bénéfices pour les citoyens du Nord-Kivu ?

Cathe­rine Deroo­ver : « Je dirais, avant tout, une exis­tence légale recon­nue par la socié­té grâce à l’enregistrement des faits d’état civil (nais­sance, mariage, décès) et au recen­se­ment. De plus, la sécu­ri­sa­tion des don­nées admi­nis­tra­tives et fis­cales per­met une meilleure ges­tion des res­sources et des ser­vices publics, ce qui contri­bue fina­le­ment à amé­lio­rer la qua­li­té de vie des citoyens. En par­ti­cu­lier, cela a aidé à lut­ter contre le phé­no­mène des « enfants fan­tômes » et à amé­lio­rer la situa­tion des femmes en cas de divorce ou de veuvage ».

Quelle a été la plus-value pour le programme CIC ?

Cathe­rine Deroo­ver : « Le pro­jet a ren­for­cé les acti­vi­tés mises en œuvre depuis plus de dix ans dans le cadre du pro­gramme CIC. Il a per­mis d’investir dans du maté­riel infor­ma­tique pour la ges­tion des ser­vices d’état civil et du recen­se­ment, et de ren- for­cer la sen­si­bi­li­sa­tion et la com­mu­ni­ca­tion sur les actions menées. De plus, l’engagement d’un coor­di­na­teur finan­cier pour la ges­tion du pro­jet a consti­tué un atout majeur pour les par­te­naires congo­lais. Le pro­jet a éga­le­ment été com­plé­men­taire au sub­side CIC, per­met­tant d’utiliser ce der­nier pour d’autres acti­vi­tés, comme la construc- tion de mai­sons de quartier ».

Parlez-nous des défis rencontrés lors de la mise en oeuvre.

Cathe­rine Deroo­ver : « En pre­mier lieu, je cite­rais la lour­deur admi­nis­tra­tive et le besoin de suivre les modèles et cane­vas euro­péens. Le démar­rage du pro­jet a pris du temps en rai­son des pro­cé­dures de mar­chés publics. De plus, la région du Nord-Kivu a été affec­tée par des crises, comme l’éruption du Nyi­ra­gon­go et les menaces du M23 — groupe armé en rébel­lion contre le gou­ver­ne­ment congo­lais, qui ont retar­dé cer­taines activités ».

En lien avec la gestion administrative et financière, votre commune a‑t-elle mis en place des outils ou des structures spécifiques pour faciliter les démarches ?

Cathe­rine Deroo­ver : « Oui, depuis quelques années déjà, notre com­mune a confié la ges­tion finan­cière et admi­nis­tra­tive des pro­jets de ce type à l’ASBL com­mu­nale “Jume­lages et Par­te­na­riats”. Cette ASBL n’a pas été créée en RDC, mais elle a ouvert un compte non-résident dans ce pays pour vali­der les paie­ments. Cette struc­ture a été mise en place pour faci­li­ter la ges­tion des pro­jets en vue d’une sim­pli­fi­ca­tion admi­nis­tra­tive et per­met­tant de déblo­quer les fonds assez rapidement ».

Quelles leçons retirez-vous de ce projet et quels conseils donneriez-vous à d’autres communes souhaitant se lancer ?

Cathe­rine Deroo­ver : « Nous avons appris que la charge de tra­vail et la lour­deur admi­nis­tra­tive peuvent être impor­tantes, néces­si­tant une répar­ti­tion claire des tâches entre la com­mune du Nord et celles du Sud ain­si qu’un sui­vi régu­lier, idéale- ment sur le ter­rain ou via des outils de com­mu­ni­ca­tion comme Zoom. Il est essen­tiel aus­si de s’assurer des capa­ci­tés tech­niques des dif­fé­rents par­te­naires, en véri­fiant qu’ils pos­sèdent les com­pé­tences néces­saires pour bien mener le pro­jet. En interne, c’est-à-dire au sein de l’administration, il est cru­cial de s’entourer des bonnes per­sonnes pour tra­vailler effi­ca­ce­ment. Par exemple, les res­pon­sables des mar­chés publics et du ser­vice population/état civil de la com­mune se sont ren­dus à Goma, res­pec­ti­ve­ment pour super­vi­ser la pas­sa­tion des mar­chés réa­li­sés dans le cadre du pro­jet et pour don­ner conseil dans la mise en œuvre des outils infor­ma­tiques en matière d’état civil/recensement ».

Auriez-vous des conseils spécifiques concernant les relations avec le pouvoir subsidiant ?

Cathe­rine Deroo­ver : « Avant tout, il faut beau­coup dis­cu­ter avec les agents de la Com­mis­sion euro- péenne pour bien com­prendre leurs attentes. Il est éga­le­ment impor­tant de bien lire les lignes direc- trices de l’appel à pro­jets, d’utiliser les expres­sions propres à l’UE dans la rédac­tion de la can­di­da­ture et des rap­ports, de ne pas voir trop grand dans ses objec­tifs (et son bud­get), et de pré­voir un bud­get qua­si fina­li­sé dès la rédac­tion de la note succincte ».

Votre projet a‑t-il suscité de l’intérêt en dehors de la province du Nord-Kivu ?

Cathe­rine Deroo­ver : « Oui, notre expé­rience a été recon­nue par la Com­mis­sion euro­péenne et par la Banque mon­diale. Les for­ma­tions concer­nant l’uti- lisa­tion des appli­ca­tions déve­lop­pées par Digi­tech (voir enca­dré) conti­nuent, et la Banque mon­diale s’intéresse à ce qui est fait pour four­nir les outils néces­saires au déve­lop­pe­ment du pro­jet dans d’autres villes. D’ailleurs, un pro­jet ‘’spin-off’’ a vu le jour à Kintambo ».

Il y aura donc une suite ?

Cathe­rine Deroo­ver : « Grâce au sub­side du pro­gramme CIC nous conti­nue­rons à offrir des for­ma­tions aux agents admi­nis­tra­tifs et à mener des cam­pagnes de sen­si­bi­li­sa­tion pour infor­mer les citoyens des avan­tages des ser­vices numé­riques. De plus, l’expansion poten­tielle du pro­jet à d’autres régions a été évo­quée lors d’une récente visite en RDC. En effet, il est pos­sible que la pro­vince de Kin­sha­sa et le Nord-Kivu sou­mettent une can­di­da­ture com­mune dans le cadre d’un appel à pro­po­si­tions qui sera lan­cé par l’UE en 2025. La com­mune de Woluwe-Saint-Pierre pour­rait jouer un rôle de sou­tien, mais ne sera pas coor­di­na­trice cette fois-ci ».

Pro­pos recueillis par Davide Lan­zillot­ti, conseiller en pro­jets européens chez Brulocalis

Voir l’ar­ticle dans le Trait d’U­nion : https://​bru​lo​ca​lis​.brus​sels/​s​i​t​e​s​/​d​e​f​a​u​l​t​/​f​i​l​e​s​/​2​024 – 12/trait_dunion_ndeg141_0.pdf#page=35

La solidarité internationale en action : retour sur la Journée Soliris 2024 au Parlement bruxellois !

Le 21 novembre 2024, la pla­te­forme Soli​ris​.brus​sels a réuni asso­cia­tions, admi­nis­tra­tions et res­pon­sables élu·e·s pour la jour­née annuelle de la Soli­da­ri­té inter­na­tio­nale bruxel­loise. Ayant eu lieu au Par­le­ment bruxel­lois, cet évé­ne­ment phare sou­te­nu par Brus­sels Inter­na­tio­nal, et coor­don­né par l’ONG Echos Com­mu­ni­ca­tion et le Centre Natio­nal de Coopé­ra­tion au Déve­lop­pe­ment (CNCD-11.11.11) a mis en lumière les ini­tia­tives des acteur·ices de la coopé­ra­tion bruxel­loise et a per­mis de pen­ser au futur des coopé­ra­tions régio­nales et com­mu­nales tout en offrant un espace pro­pice aux échanges constructifs.

La pla­te­forme Soli​ris​.brus​sels fédère et mutua­lise les efforts des com­munes, des asso­cia­tions et des dia­spo­ras de Bruxelles. En favo­ri­sant le dia­logue et la col­la­bo­ra­tion entre les admi­nis­tra­tions publiques et la socié­té civile, elle aspire à créer des pas­se­relles solides entre des acteurs sou­vent iso­lés. Dans cette optique, le but de cette jour­née annuelle était de per­mettre aux acteur·ices de la soli­da­ri­té inter­na­tio­nale et de l’éducation citoyenne mon­diale et soli­daire (ECMS) de par­ta­ger leurs actions menées dans ce sec­teur, de faire part de leurs recom­man­da­tions et de faire du plai­doyer. Cette jour­née a donc per­mis la mise en avant des pro­jets en matière de soli­da­ri­té inter­na­tio­nale bruxel­loise et la ren­contre entre acteur·ices œuvrant dans ce secteur.

Une varié­té de pistes pour une soli­da­ri­té inter­na­tio­nale innovante.

La Jour­née Soli­ris était axée sur le fonc­tion­ne­ment en réseau et le dia­logue entre l’administration publique et la socié­té civile en plé­nière. Cet échange fut sui­vi d’ateliers en comi­té res­treint sur diverses thé­ma­tiques. Ain­si, les dis­cus­sions plé­nières étaient menées sur la thé­ma­tique sui­vante : « Admi­nis­tra­tions publiques et socié­té civile actives en soli­da­ri­té inter­na­tio­nale : ren­for­cer les réseaux et le dia­logue pour plus d’impact ». Les débats ont mis en évi­dence des besoins clés, tels que l’amélioration des com­mu­ni­ca­tions entre com­munes et asso­cia­tions ain­si que la néces­si­té de leur faci­li­ter l’accès aux appels à pro­jets. Quant aux ate­liers thé­ma­tiques, ils por­taient sur des sujets variés, notam­ment le ren­for­ce­ment de l’écosystème d’appui aux dia­spo­ras dans les dif­fé­rents contextes lin­guis­tiques, l’agriculture et l’alimentation et sur les pro­jets de sen­si­bi­li­sa­tion à la soli­da­ri­té inter­na­tio­nale dans et hors cadre sco­laire. Ces ses­sions ont explo­ré des idées nova­trices, comme le rôle de la culture dans la trans­mis­sion des savoirs agri­coles, l’adaptation des outils péda­go­giques pour une acces­si­bi­li­té accrue ou encore la créa­tion de syner­gies entre les orga­ni­sa­tions bruxel­loises impli­quées dans la coopé­ra­tion internationale.

   

Un élan col­lec­tif, des ambi­tions glo­bales et un plai­doyer pour l’avenir.

La richesse de cette jour­née rési­dait aus­si dans la diver­si­té des orga­ni­sa­tions pré­sentes : asso­cia­tions des dia­spo­ras, orga­ni­sa­tions de la socié­té civile, et élu·e·s communaux·ales. Les dis­cus­sions ont démon­tré l’importance cru­ciale du réseau­tage et de la mutua­li­sa­tion des res­sources. Par ailleurs, des recom­man­da­tions fortes ont émer­gé de ces dis­cus­sions, comme l’idée de tenir compte des réa­li­tés des asso­cia­tions et des inéga­li­tés pos­sibles aux­quelles elles sont confron­tées, l’idée d’un par­rai­nage entre asso­cia­tions ou encore l’idée de plus de ren­contres en groupes de tra­vail pour les asso­cia­tions. Les participant·es ont salué le carac­tère ins­truc­tif des dif­fé­rents ate­liers de cette jour­née qui a favo­ri­sé un déve­lop­pe­ment d’idées, un par­tage de connais­sances, un besoin d’agir davan­tage tant au niveau local qu’au niveau inter­na­tio­nal ain­si qu’une prise de conscience col­lec­tive sur les enjeux de la soli­da­ri­té inter­na­tio­nale. En outre, cette jour­née s’inscrivait éga­le­ment dans une démarche de plai­doyer actif. En met­tant en avant les avan­cées, même modestes, et en visi­bi­li­sant les efforts des acteurs locaux, Soli­ris sou­haite ins­pi­rer une action col­lec­tive renforcée.

La Jour­née Soli­ris 2024 a été un moment cru­cial pour la soli­da­ri­té inter­na­tio­nale à Bruxelles. Elle a illus­tré com­ment un tra­vail concer­té entre l’administration publique et la socié­té civile peut per­mettre d’aboutir à des pers­pec­tives inno­vantes pour un ave­nir durable. La pers­pec­tive d’une édi­tion 2025 semble pro­met­teuse, avec l’espoir de voir se mul­ti­plier les échanges et les col­la­bo­ra­tions fruc­tueuses entre acteur·ices bruxellois·es de la coopé­ra­tion inter­na­tio­nale    

“Comment répondre à l’appel à projet de la Ville de Bruxelles”

Le 16 mars s’est tenue la for­ma­tion “Com­ment répondre à l’ap­pel à pro­jet de la Ville de Bruxelles”, orga­ni­sée par la Ville de Bruxelles et la pla­te­forme Soliris.

Cette for­ma­tion a per­mis non seule­ment d’é­ta­blir un lien entre le bailleur et les asso­cia­tions, mais elle a aus­si mis en avant l’im­por­tance du réseau­tage et du par­tage d’ex­per­tise, notam­ment dans le cadre des appels à projets.

Formation gestion de projet éducation-sensibilisation

Le 17 mars 2024, Soli​ris​.brus​sels orga­ni­sait une for­ma­tion “ges­tion de pro­jet” spé­ci­fique “édu­ca­tion et sen­si­bi­li­sa­tion” au CNCD-11.11.11.

Cette for­ma­tion abor­dait un double focus :

  • L’ap­pel à pro­jet (AAP) Soli­da­ri­té Inter­na­tio­nale de la Ville de Bruxelles ; en par­ti­cu­lier son volet “sen­si­bi­li­sa­tion”
  • La décen­nie (ONU) des per­sonnes d’as­cen­dance africaine

 

La for­ma­trice était pré­sente pour répondre à toutes les ques­tions des participants.

Collaboration entre Jette et Belfaa : une culture de la participation citoyenne et une jeunesse engagée

« Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin », dit un pro­verbe afri­cain. La com­mune de Bel­faa a inté­gré cette phrase et en a fait une force, en deve­nant un modèle en matière de par­ti­ci­pa­tion citoyenne. La col­la­bo­ra­tion entre les com­munes de Jette et de Bel­faa a com­men­cé il y a plus de 8 ans. Depuis 2015, elles sont en effet par­te­naires au sein du pro­gramme de coopé­ra­tion inter­na­tio­nale pilo­té par pilo­té Bru­lo­ca­lis (asbl au ser­vice des pou­voirs locaux de la Région de Bruxelles-Capi­tale). Cette col­la­bo­ra­tion se met en place notam­ment par l’élaboration de pro­jets d’éducation à la citoyen­ne­té mon­diale, qui sont cofi­nan­cés par Wal­lo­nie Bruxelles Inter­na­tio­nal. De manière plus concrète, les deux com­munes tra­vaillent par exemple, sur l’insertion sociale des nou­veaux et nou­velles habitant·es de Bel­faa venant de l’immigration, mais aus­si sur l’in­clu­sion des jeunes dans les pro­jets menés en ayant recours au prin­cipe de la gou­ver­nance par­ti­ci­pa­tive. La Com­mune de Bel­faa a par ailleurs reçu le « Label Com­mune citoyenne (LCC )», qui décerne à la col­lec­ti­vi­té une dis­tinc­tion qui récom­pense et valo­rise les efforts de la com­mune dans l’amélioration des pra­tiques de gou­ver­nance, de conso­li­da­tion de la démo­cra­tie et de ren­for­ce­ment de la citoyen­ne­té. Le pro­jet LCC a été pen­sé par l’Association Maro­caine des Pré­si­dents des Conseils Com­mu­naux, avec l’Association Tar­ga et avec l’appui de la Direc­tion Géné­rale des Col­lec­ti­vi­tés Territoriales.

La col­la­bo­ra­tion entre Jette et Belfaa

Il est impor­tant de sou­li­gner la rela­tion de confiance que les com­munes de Jette et de Bel­faa ont déve­lop­pée. Elle leur per­met de tra­vailler et de com­mu­ni­quer ensemble dans le res­pect des attentes de cha­cun. Dans sa rela­tion de co-construc­tion avec la com­mune de Bel­faa, elle four­nit un cadre stra­té­gique au Pro­gramme de coopé­ra­tion inter­na­tio­nale com­mu­nale (CIC). Elle apporte non seule­ment du sou­tien dans la concré­ti­sa­tion des pro­jets, mais s’adapte aus­si aux attentes qu’ont les jeunes de Bel­faa envers eux. Afin de ren­for­cer les com­pé­tences pour le ser­vice social et pour la socié­té civile, Jette doit com­prendre les enjeux, défis et oppor­tu­ni­tés qui sont propres à chaque pro­jet que la com­mune de Bel­faa sou­haite mettre en place. Plus concrè­te­ment, la col­la­bo­ra­tion entre les deux com­munes a per­mis de réa­li­ser des pro­jets très atten­dus par la popu­la­tion de Bel­faa comme la mise en place d’un centre d‘écoute pour les femmes vic­times de vio­lences, d’un centre de pla­ni­fi­ca­tion fami­lial mais aus­si d’équiper cer­tains sec­teurs du centre d’accueil de jour pour les jeunes qui sont por­teurs d’un handicap.

L’implication des jeunes grâce à la gou­ver­nance participative

Cela fait main­te­nant plu­sieurs années que les jeunes de Bel­faa s’impliquent dans les pro­ces­sus par­ti­ci­pa­tifs orga­ni­sés par la com­mune ain­si que dans les pro­jets issus de la col­la­bo­ra­tion entre Jette et Bel­faa. Lors d’un forum ouvert des­ti­né à com­prendre la place que les jeunes sou­hai­taient prendre dans le déve­lop­pe­ment de leur com­mune, la moti­va­tion de ce public est clai­re­ment appa­rue. Loin d’être dés­in­té­res­sée par les enjeux socié­taux actuels, la jeu­nesse de Bel­faa est, au contraire, très enga­gée et c’est grâce à elle que des pro­jets comme « Récolte de contes et légendes Ama­zigh auprès des per­sonnes âgées de la com­mune », « Amé­lio­ra­tion de la qua­li­té de vie dans les quar­tiers du centre par des actions dans l’espace public » et « Pro­mo­tion du sport dans les écoles pri­maires » ou  « l’organisation d’un camp en ville pour les jeunes des dif­fé­rents vil­lages » ont vu le jour. Ces pro­jets avaient pour but de démon­trer que la jeu­nesse était pré­sente, impli­quée et écou­tée par la commune.

La démarche par­ti­ci­pa­tive à Belfaa

« Il est aujourd’hui indis­pen­sable d’être plus proche des citoyens et de les consi­dé­rer comme des acteurs à part entière du déve­lop­pe­ment durable, en leur per­met­tant de prendre des déci­sions, de réa­li­ser et d’évaluer les pro­jets qui leur semblent prio­ri­taires », explique Lahou­cine Azou­gagh, pré­sident de la com­mune de Bel­faa. Sou­cieux d’engager la com­mune vers un déve­lop­pe­ment plus équi­table, le pré­sident a choi­si d’orienter Bel­faa vers une démo­cra­tie par­ti­ci­pa­tive. Grâce à l’héritage de la culture ama­zigh, ce concept n’est pas incon­nu des citoyen·nes. En effet, « Depuis l’Antiquité, le peuple Ama­zigh pri­vi­lé­gie au quo­ti­dien l’approche par­ti­ci­pa­tive et la culture Ama­zigh reflète à bien des égards les valeurs de soli­da­ri­té et de fra­ter­ni­té. De nom­breuses pra­tiques ances­trales trouvent aujourd’hui encore écho dans la vie quo­ti­dienne de la com­mune. C’est le cas du ‘tiwi­zi’ ou tra­vail col­lec­tif effec­tué à tour de rôle au pro­fit d’un indi­vi­du, de l’irrigation ou des pâtu­rages col­lec­tifs, des fêtes tra­di­tion­nelles annuelles comme les ‘almou­gars’, ‘elmaa­rouf’ ou ‘idr­nans’, mais aus­si des ‘inflas’ (conseils de chefs de tri­bus) qui ont don­né nais­sance aux conseils des zones », détaille Lahou­cine Azougagh.

Tou­jours dans l’optique d’impliquer davan­tage les citoyen·nes, des conseils par­ti­ci­pa­tifs cor­res­pon­dant aux cinq zones du ter­ri­toire com­mu­nal de Bel­faa sont nés. Ce sont des espaces de débat sur des ques­tions de déve­lop­pe­ment, faci­li­tant la par­ti­ci­pa­tion de la popu­la­tion dans toute sa diversité.

L’importance des pro­jets d’intégration

Pour bien com­prendre l’importance des pro­jets d’intégration mis en place, il faut avant tout les recon­tex­tua­li­ser. Voi­là quelques années que la com­mune de Bel­faa, située dans la plaine du Souss, accueille des migrant·es venus de dif­fé­rents pays de l’Afrique de l’Ouest. S’insérer dans un nou­veau pays, au sein d’une nou­velle com­mu­nau­té est loin d’être une chose aisée. Il faut prendre en compte les nom­breuses bar­rières exis­tantes comme la langue et la culture. De plus, il faut aus­si réus­sir à dépas­ser les repré­sen­ta­tions et les sté­réo­types qui existent chez tout le monde. Dans cette optique, Bel­faa a choi­si de déve­lop­per, au sein de son par­te­na­riat de coopé­ra­tion décen­tra­li­sée avec Jette, un pro­gramme pour l’insertion sociale des per­sonnes ayant migré en impli­quant un maxi­mum les citoyen·nes de sa com­mune et notam­ment les jeunes.

Pour mettre en place le pro­jet, Bel­faa a orga­ni­sé plu­sieurs concer­ta­tions entre des jeunes marocain·es et des migrant·es. Anne-Fran­çoise Nico­lay, coor­di­na­trice du pro­jet pour la com­mune de Jette, a notam­ment pro­po­sé de nou­velles métho­do­lo­gies de tra­vail par­ti­ci­pa­tif ain­si que des moments de réflexion aux jeunes pour s’assurer du bon dérou­lé du pro­jet et pour que chacun·e puisse expri­mer ses idées. Les dif­fé­rents ate­liers de réflexion, et les ani­ma­tions et les classes mis en place ont per­mis d’instaurer un cli­mat de confiance , où chacun·e pou­vait prendre la parole dans le res­pect de l’autre.

Avoir recours à la par­ti­ci­pa­tion citoyenne a por­té ses fruits : « l’essentiel des actions était le fruit du tra­vail de co-construc­tion des jeunes », explique Anne-Fran­çoise Nicolay.

Un salon multiculturel

Si la thé­ma­tique de la mul­ti­cul­tu­ra­li­té n’a de prime abord pas séduit tout le monde dans la construc­tion du pro­jet, l’envie de construire un salon de créa­tion, comme lors de la pre­mière édi­tion,  a sur­pas­sé les appré­hen­sions pré­sentes. Les jeunes de Bel­faa se sont en effet impli­qués autour du pro­jet « A la ren­contre des nou­veaux habi­tants », au point qu’au final, ils étaient plus de 40 pour assu­rer la bonne orga­ni­sa­tion du salon de créa­tion. Fina­le­ment les porteur·euses de ce pro­jet ont déci­dé de créer un théâtre action, une expo­si­tion, un film, un spec­tacle musi­cal et de réa­li­ser une bro­chure de témoignages.

Dans la bro­chure des témoi­gnages, le but était que les migrant·es subsaharien·nes parlent de leur par­cours migra­toire. Ces der­niers ne sou­haitent cepen­dant pas s’attarder sur ce sujet, mais plu­tôt déve­lop­per les pro­blèmes ren­con­trés dans la com­mune comme par exemple le racisme sur le lieu de tra­vail et dans les moyens de trans­port, mais aus­si l’absence de soins de san­té. Ces échanges enri­chis­sants ont mis en lumière les pro­blèmes vécus par ces nou­veaux habi­tants, per­met­tant une prise de conscience col­lec­tive pour tous les participant·es.

Concer­nant le film, il a per­mis de mettre en lumière les pré­ju­gés émis à l’encontre de ces migrant·es, et sur­tout de les décons­truire. Il a été tour­né, mon­té et sous-titré par les membres du groupe, mal­gré le fait que cer­tains soient des débu­tants dans ce domaine. Afri­ka­nya : musique fusion, qui signi­fie rythmes d’Afrique. Un groupe de musique com­po­sé des nou­veaux et nou­velles habitant·es ain­si que de 3 jeunes musi­ciens maro­cains a vu le jour. Le show avait pour but de mélan­ger dif­fé­rentes cultures, et à tra­vers des images pro­je­tées, de retra­cer le par­cours des pays repré­sen­tés à tra­vers le concert.

Pour le théâtre-action, les membres ont construit eux-mêmes les dia­logues à force d’échanges sur ce que cha­cun avait envie de pro­duire. Cer­tains des membres n’étaient encore jamais mon­tés sur scène, la moti­va­tion et l’investissement démon­tré par les citoyen·nes et les migrant·es étaient exceptionnels.

Pour la réa­li­sa­tion de l’exposition, l’idée était de mettre en avant les artistes de la région, mais aus­si de créer un espace où les nou­veaux habitant·es pe pou­vaient pré­sen­ter leur culture. Le jour J, les visteur·ses ont pu admi­rer les œuvres de jeunes artistes de la région, des pro­duits arti­sa­naux, et ont pu en décou­vrir davan­tage la culture de ces nou­veaux habitant·es à tra­vers notam­ment des bijoux, des objets et des pro­duits alimentaires.

Une com­mu­ni­ca­tion à plu­sieurs niveaux

Pour que ce pro­jet fonc­tionne et puisse voir le jour, tous les acteur·ices du pro­jet n’ont ces­sé de se par­ta­ger les infor­ma­tions. Mettre en place une com­mu­ni­ca­tion hori­zon­tale a été la clé de la réus­site de ce pro­jet col­lec­tif. Que ce soit les citoyen·nes, les nou­veaux et nou­velles habitant·es, ain­si que les élu·es et les coordinateur·rices du pro­jet, tous se sont mon­trés transparent·es et se sont sou­te­nus dans toutes les étapes visant à la créa­tion du salon.

De plus, aucune figure d’autorité n’a été impo­sée mal­gré la pré­sence du vice-Pré­sident de la com­mune de Bel­faa, durant toute la durée du pro­jet. Une rela­tion de confiance entre celui-ci et les jeunes s’est déve­lop­pée, et cet accom­pa­gne­ment très effi­cace a été plus qu’apprécié. « Nous avons essayé d’encourager les jeunes, de leur expli­quer l’idée et de les sou­te­nir dans la mise en œuvre sur le ter­rain. Cette superbe équipe, qui est déjà par­ve­nue à concré­ti­ser avec suc­cès de beaux pro­jets inno­vants, pou­vait cer­tai­ne­ment rele­ver ce nou­veau défi ! », explique Saïd Las­ri, vice-Pré­sident de Bel­faa avec fierté.

Le suc­cès pro­met­teur du pro­jet « Bel­faa accueille l’Afrique »

L’évènement a été un vrai suc­cès et a atti­ré énor­mé­ment de visiteur·euses. En plus d’être nom­breux, le public était aus­si bien diver­si­fié en âge qu’en ori­gine. Moti­vé par la réus­site du pro­jet, les jeunes organisateur·rices ont choi­si de conti­nuer sur leur lan­cée. Ils et elles ont en effet orga­ni­sé en jan­vier 2023 un nou­veau forum ouvert pour déve­lop­per de nou­veaux pro­jets visant l’insertion sociale des migrant·es. Ces nou­veaux pro­jets por­tés par les jeunes seraient la créa­tion d’une mai­son de la créa­tion mul­ti­cul­tu­relle et la réa­li­sa­tion d’une cara­vane de sen­si­bi­li­sa­tion à l’interculturalité.

La com­mune de Bel­faa repré­sente un exemple en matière de par­ti­ci­pa­tion citoyenne. C’est une vraie source d’inspiration de voir que les jeunes citoyen·nes veulent s’investir dans dif­fé­rents pro­jets de manière col­lec­tive, en se mobi­li­sant de manière très sérieuse. Fédé­rer autant de per­sonnes sur des pro­jets néces­site une homo­gé­néi­té des membres de l’équipe, qui une fois atteinte donne des résul­tats impres­sion­nants comme le démontre le suc­cès de l’évènement « Bel­faa accueille l’Afrique ».

Auderghem : le rôle de la Cempa dans l’accueil des MENA

En octobre 2021, un nou­veau centre Feda­sil a ouvert ses portes dans le quar­tier du Trans­vaal à Auder­ghem. Ce centre de pre­mier accueil a pour mis­sions l’observation et l’orientation des mineurs étran­gers non accom­pa­gnés (MENA) qui viennent d’être enre­gis­trés sur le ter­ri­toire Belge. La pré­sen­ta­tion du pro­jet aux rive­rains a sus­ci­té de nom­breuses réac­tions : bien qu’une majo­ri­té des citoyens se soit mon­trée enthou­siaste face à la nou­velle, d’autres ont mani­fes­té une cer­taine réti­cence. Afin d’ac­cueillir la struc­ture dans les meilleures condi­tions pos­sibles, un tra­vail coopé­ra­tif a été mis en place entre Feda­sil et dif­fé­rents ser­vices com­mu­naux, en par­ti­cu­lier la Cel­lule édu­ca­tive de la Mai­son de la Pré­ven­tion d’Auderghem (CEMPA).

 

Séance d’information

En vue de pré­sen­ter le pro­jet en détail aux futurs voi­sins du centre, une séance d’information a été orga­ni­sée en amont de l’installation du centre de pre­mière ligné, pré­vu pour héber­ger les mineurs iso­lés sur une courte durée (allant d’un à deux mois), afin de les orien­ter vers une struc­ture adap­tée. En réac­tion, la plu­part des membres de l’assemblée ont immé­dia­te­ment mani­fes­té l’envie de se por­ter volon­taires pour, par exemple, l’organisation de cam­pagnes de récolte de vête­ments ain­si que de maté­riel d’animation à des­ti­na­tion des jeunes MENA. D’autres citoyens ont quant à eux mani­fes­té une cer­taine appré­hen­sion et réticence.

Les faci­li­ta­teurs

Divers ser­vices com­mu­naux ont œuvré, en col­la­bo­ra­tion avec Feda­sil, à assu­rer dès le départ un envi­ron­ne­ment favo­rable à l’installation de la struc­ture. Didier Gosuin, à l’époque bourg­mestre, a mobi­li­sé l’expertise de dif­fé­rents acteurs com­mu­naux, en par­ti­cu­lier l’équipe de la CEMPA. Nom­més faci­li­ta­teurs par le bourg­mestre, l’équipe de la Cem­pa a dès lors enta­mé un tra­vail de pré­ven­tion auprès de la popu­la­tion et de mise en rela­tion, entre les acteurs locaux, les acteurs et béné­fi­ciaires de Feda­sil et les citoyens.

Dans un pre­mier temps, les faci­li­ta­teurs ont anti­ci­pé les inter­ro­ga­tions et craintes que les citoyens pour­raient émettreafin d’être en mesure d’y répondre au moment oppur­tun. Ils ont éga­le­ment œuvré à mettre en rela­tion le centre avec toutes ins­ti­tu­tions locales inter­ve­nant dans une des mis­sions de Feda­sil, celle de créer du lien. AIn­si, l’équipe de la CEMPA a faci­li­té le dia­logue entre Feda­sil et les loge­ments sociaux, les ins­ti­tu­tions sco­laires de la com­mune et la Mai­son des Jeunes située à quelques mètres de la structure.

Dépas­ser les pré­ju­gés… et les incri­mi­na­tions qui peuvent en découler 

Peu de temps après l’installation du centre d’ac­cueil, une rumeur s’est répan­due selon laquelle le taux de cam­brio­lages aurait aug­men­té dans le quar­tier du Trans­vaal, insi­nuant ain­si la pro­bable culpa­bi­li­té des nou­veaux arri­vants. Dans leur rôle de pré­ven­tion, l’équipe de la CEMPA est inter­ve­nue afin de prendre le contre-pied de cette mésinformation. 

 

La rumeur est par­ve­nue aux oreilles des res­pon­sables des loge­ments sociaux avec les­quels tra­vaille la Cem­pa, qui ont dès lors aler­té ces der­niers. Une fois infor­mée, les membres de la Cem­pa ont mis en place les démarches néces­saires afin d’établir la véri­té. Après avoir aver­ti la direc­tion du centre Feda­sil de la situa­tion, la CEMPA a orga­ni­sé une réunion à laquelle ont été conviés les tra­vailleurs sociaux et le direc­teur du centre, le per­son­nel et les res­pon­sables des loge­ments sociaux ain­si que le corps poli­cier char­gé de l’enquête por­tant sur les cam­brio­lages. Avec des don­nées chif­frées, il a été démon­tré que le nombre de cam­brio­lage n’é­tait pas en aug­men­ta­tion. Le par­te­na­riat avec les res­pon­sables et per­son­nel des loge­ments sociaux a été ici très impor­tant, compte tenu de la capa­ci­té de ces der­niers à com­mu­ni­quer avec les habi­tants, et de ce fait, désa­mor­cer la cir­cu­la­tion des fausses informations.

Bien qu’il puisse sem­bler anec­do­tique, cet évé­ne­ment aurait pu être lourd de consé­quences pour ces jeunes fra­gi­li­sés, condam­nés à subir une injus­tice supplémentaire.

Ce sont « des gamins », des mineurs. Et qui d’ailleurs, même dans la pra­tique, se sont mon­trés très res­pec­tueux. Des jeunes qui par­ti­cipent, dès que pos­sible, à la vie du quar­tier.”- Saïd Ben Allel, coor­di­na­teur de la CEMPA.

Et au-delà des pré­ju­gés, créer des liens…

Aux pré­mices du pro­jet se sont dérou­lées diverses réunions entre faci­li­ta­teurs et acteurs de Feda­sil afin d’é­va­luer la situa­tion et cer­ner les besoins de cha­cun (acteurs de feda­sil, citoyens, MENA,…). Des actions com­munes ont ensuite été mis en place, d’une part en vue de favo­ri­ser l’in­clu­sion des jeunes MENA dans la com­mune d’Auderghem et d’autre part, afin de décons­truire les craintes décou­lant des pré­ju­gés que ces der­niers peuvent sus­ci­ter auprès de la popu­la­tion. Dans cette démarche, la Cem­pa vise à rele­ver l’enjeu du bien vivre ensemble avec ces nou­veaux publics, mal­gré la courte durée de leur séjour, et les mou­ve­ments du per­son­nel enca­drant ceux-ci.

 

Avec les seniors 

Par­mi ces pro­jets, l’équipe de la CEMPA a orga­ni­sé un ate­lier mené par des seniors et adres­sé aux MENA sou­hai­tant y prendre part. Durant une après-midi, les jeunes ont pro­fi­té d’une ini­tia­tion à la cou­ture, plus pré­ci­sé­ment. Au cours de l’activité, les par­ti­ci­pants ont fait preuve d’une per­for­mance remar­quable, lais­sant les seniors sans voix : Les jeunes ont tra­vaillé plus rapi­de­ment que leurs ani­ma­teurs, si bien qu’en fin de jour­née, ils avaient réa­li­sé davan­tage de sacoches que ces der­niers. Sur­pris du résul­tat et de l’attitude des MENA, les seniors ont alors ini­tié le dia­logue afin de com­mu­ni­quer avec les jeunes en pas­sant outre les bar­rières de la langue et des pré­ju­gés. Cette expé­rience s’est avé­rée être un enri­chis­se­ment mutuel de par­tage et d’ouverture.

Le but pour nous n’est pas de tra­vailler qu’a­vec une seule com­po­sante. Pour moi, l’exer­cice était aus­si de faire un tra­vail avec les seniors et d’amener une ouver­ture aux autres, à d’autres réa­li­tés.” Saïd Ben Allel – coor­di­na­teur de la CEMPA.

Par les jeunes, pour les jeunes

Dans cet esprit d’ouverture à l’Autre et de mise en rela­tion, des ren­contres entre jeunes MENA et jeunes auder­ghe­mois ont été orga­ni­sées notam­ment dans le cadre d’activités spor­tives et à l’occasion d’une retraite.

A titre d’exemple, le Royal BC Auder­ghem les a réunis lors d’une ini­tia­tion au bas­ket. Chaque same­di, des acti­vi­tés spor­tives réunissent les jeunes du centre Feda­sil et de la Mai­son des Jeunes La Clef à Etter­beek. Un véri­table tour­noi de foot avec les jeunes MENA a éga­le­ment été orga­ni­sé par les élèves du col­lège Saint-Michel.

D’ailleurs, trois élèves issus du même éta­blis­se­ment ont eu l’occasion de prendre part à la vie du centre lors d’une retraite de trois jours. Outre leur par­ti­ci­pa­tion aux cours et aux acti­vi­tés, ces der­niers ont prê­té main forte à l’équipe de Fedasil.

Avec les gardien.nes de Paix

Afin de favo­ri­ser l’inclusion des MENA au sein de la com­mune, un accom­pa­gne­ment leur est pro­po­sé par les Gardien.nes de Paix de la Mai­son de la pré­ven­tion d’Auderghem. Tous les 15 jours, les jeunes de Feda­sil béné­fi­cient d’une for­ma­tion pra­tique sur le civisme ain­si que le rôle des Gardien.nes de Paix, sui­vie d’une balade décou­verte des dif­fé­rents quar­tiers d’Auderghem.

Pour ren­for­cer la cohé­sion sociale

Éta­blir des rela­tions entre citoyens et jeunes du centre est un élé­ment essen­tiel à la cohé­sion sociale. En ce sens, la Cem­pa a appuyé l’organisation d’une jour­née porte ouverte mise en œuvre par Feda­sil, sous l’i­ni­tia­tive du direc­teur de la structure.

Ain­si, le 24 sep­tembre der­nier, le centre d’ac­cueil a ouvert ses portes aux habi­tants d’Auderghem. Dans une pers­pec­tive d’enrichissement, d’échanges et de ren­contres, Feda­sil et cer­tains de ses par­te­naires ont mis en place diverses acti­vi­tés visant à sen­si­bi­li­ser les citoyens à la thé­ma­tique de la migra­tion, en par­ti­cu­lier à la situa­tion des MENA. Aus­si, de leurs faire prendre conscience de la richesse qu’est la diver­si­té cultu­relle. Lors de cette jour­née, les par­ti­ci­pants ont eu l’occasion de s’initier aux danses afghanes et afri­caines, et d’assister à un concert per­for­mé par de jeunes MENA talen­tueux. “Walk in my shoes”, un jeu immer­sif autour de la migra­tion fut pré­sen­té par les ONG Jus­tice & Paix, réa­li­sé par Cari­tas Inter​na​tio​nal​.be. Une visite du centre a éga­le­ment été pro­gram­mée ain­si qu’un buf­fet du monde. En outre, des jeunes méca­ni­ciens du centre ont pro­po­sé aux citoyens se mou­vant à vélo un check-up gra­tuit de leur véhicule. 

 

Les jeunes ont éga­le­ment par­ti­ci­pé à divers évè­ne­ments locaux et se sont inves­tis dans plu­sieurs pro­jets communaux.

Moti­vés à prendre part à la vie du quar­tier, quelques jeunes du centre se sont ren­dus à une fête des voi­sins, à laquelle ils ont été conviés. Ils y ont par­ta­gé un gâteau pré­pa­ré en amont par leurs soins.

Volon­taires lorsqu’il s’agit de prê­ter main-forte, les jeunes se sont joints aux pré­pa­ra­tifs du cham­pion­nat de Bel­gique de lan­cer de sapins. Ils ont aus­si aidé à la logis­tique dans la pré­pa­ra­tion et dis­tri­bu­tion de paniers de légumes pro­po­sés par le Groupe d’A­chat Soli­daire d’A­gri­cul­ture Pay­sanne (GASAP) d’Auderghem.

 

Des ingré­dients pour amé­lio­rer l’accueil

Le rôle de l’administration com­mu­nale dans l’accueil d’un nou­veau centre est pri­mor­dial et le rôle de faci­li­ta­tion que joue la Cem­pa, en contact direct avec les publics Auderghemois.

Pen­ser l’accueil en amont, avec une impul­sion du bourg­mestre, et un dia­logue entre les dif­fé­rentes par­ties pre­nantes, être atten­tif aux résis­tances mais éga­le­ment aux volon­tés de s’engager de la popu­la­tion, veiller au bien-être de ces jeunes fra­gi­li­sés et res­ter vigilent aux risques liés aux pré­ju­gés dont ils sont sujets, créer des espaces d’échanges pour désa­mor­cer ces pré­ju­gés et créer du lien… sont autant d’ingrédients que l’équipe de la Cem­pa, en par­te­na­riat avec le per­son­nel du centre Feda­sil, a pu mobi­li­ser pour garan­tir un meilleur accueil.

 

À pro­pos de la Cempa

La CEMPA est la cel­lule édu­ca­tive de la mai­son de la pré­ven­tion d’Auderghem, qui se compose :

 

  • Des édu­ca­teurs qui pro­posent un sui­vi indi­vi­duel selon les demandes des jeunes et adultes, orga­nisent des pro­jets avec comme objec­tifs : l’autonomisation, la valo­ri­sa­tion de l’estime de soi, une meilleure confiance en soi et en l’autre…

Ex : Pro­jets auto­fi­nan­cés de chan­tiers inter­na­tio­naux, créa­tion de spec­tacles de danse, pro­jets vidéo…

  • Des ani­ma­teurs qui per­mettent de vivre de nou­velles expé­riences, en orga­ni­sant des acti­vi­tés diverses et par des projets.

Ex : Pro­jet foot, ate­lier vélo, acti­vi­tés inter­gé­né­ra­tion­nelles, sor­ties diverses…

  • Des pro­jets pour les seniors : une édu­ca­trice spé­ci­fique pour ce public pro­pose des acti­vi­tés et pro­jets adaptés.

Ex : ate­lier tai chi, accom­pa­gne­ment pour les courses, ate­lier couture…

  • De la buan­de­rie : un lieu qui se veut accueillant et convi­vial, où trois machines à laver ain­si que trois séchoirs sont mis à dis­po­si­tion des habi­tants, ain­si qu’un un coin « papote » pour entrer en contact avec d’autres habi­tants tout en dégus­tant une jatte de café.

Ixelles et ses jumelages

 

Faire vivre le jumelage 

Pour la com­mune d’Ixelles, le jume­lage est une source d’ouverture sur le monde, d’enrichissement mutuel entre par­te­naires et citoyen•e•s, et de déve­lop­pe­ments. Elle accueille un ser­vice Jume­lage et Coopé­ra­tion inter­na­tio­nale dédié à l’élaboration, la concré­ti­sa­tion et la ges­tion d’activités et de pro­jets divers et variés qui s’ancrent dans des dyna­miques par­te­na­riales. A ce jour, la com­mune d’Ixelles est jume­lée aux muni­ci­pa­li­tés sui­vantes : Biar­ritz en France, Zabab­deh en Pales­tine, Meg­gi­do en Israël et Kala­mu en Répu­blique Démo­cra­tique du Congo. Depuis 2019, elle accueille la muni­ci­pa­li­té de Mali en Gui­née-Cona­kry comme nou­veau partenaire.

Pen­ser à long terme 

Par­tant du prin­cipe que le jume­lage est une rela­tion qui s’inscrit dans le temps, la com­mune d’Ixelles s’in­ter­roge avant toute pers­pec­tive d’engagement envers une autre muni­ci­pa­li­té. Dès lors, elle se ques­tionne quant à sa capa­ci­té réelle à l’entretenir et à le por­ter sur du long terme. Dans une vision d’enrichissement mutuel, elle est atten­tive à ce que chaque com­mune apporte une réelle plus-value à l’autre et que l’in­té­rêt por­té au jume­lage soit réci­proque. La com­mune d’Ixelles éva­lue aus­si les pers­pec­tives de finan­ce­ments et prend en compte les réa­li­tés du terrain.

 

En outre, Ixelles veille scru­pu­leu­se­ment à la per­ti­nence d’un jume­lage. A titre d’exemple, les jume­lages avec les com­munes de Kala­mu et de Zabab­deh en sont de réelles démons­tra­tions. Ixelles, qui a cette carac­té­ris­tique d’avoir une popu­la­tion mul­ti­cul­tu­relle, entre­tient depuis tou­jours une rela­tion par­ti­cu­lière avec la com­mu­nau­té d’Afrique sub­sa­ha­rienne de Bel­gique. La com­mune accueille en son centre le quar­tier Matonge, en réfé­rence au quar­tier très ani­mé où résident de nom­breux artistes por­tant le même nom à Kala­mu. De par son his­toire et sa rela­tion avec la dia­spo­ra afri­caine ixel­loise, le jume­lage avec Kala­mu s’est révé­lé être une évi­dence. Quant à l’origine du jume­lage avec la muni­ci­pa­li­té de Zabab­deh, sa moti­va­tion pre­mière fut de rendre hom­mage à Naïm Kha­der, pre­mier repré­sen­tant de l’Or­ga­ni­sa­tion de libé­ra­tion de la Pales­tine (OLP) auprès des auto­ri­tés belges et euro­péennes qui vécut et fut assas­si­né à Ixelles le 1er juin 1981.

Pre­mière étape : le partenariat 

Récem­ment, Ixelles a mis en place un prin­cipe de par­te­na­riat avant de concré­ti­ser un jume­lage. A tra­vers la réa­li­sa­tion de pre­miers pro­jets, cette étape “test” a pour objec­tif d’évaluer si la rela­tion entre les par­te­naires peut fonc­tion­ner.  Elle pré­sente l’opportunité  pour cha­cun de trou­ver sa place et per­met d’engager un lien de confiance. Si le par­te­na­riat se révèle être une réus­site, il peut se voir ren­for­cer, pour fina­le­ment envi­sa­ger son offi­cia­li­sa­tion en jumelage.

 

Entre­te­nir les relations

Afin d’assurer la péren­ni­té de ses jume­lages, la com­mune d’Ixelles sou­ligne l’importance d’entretenir ses rela­tions par­te­na­riales, entre autres par la mise en place de pro­jets ponc­tuels ou plu­ri­an­nuels, et par une com­mu­ni­ca­tion efficace.

 

Pro­jets de déve­lop­pe­ments et Coopé­ra­tion internationale

La com­mune d’Ixelles déve­loppe avec ses par­te­naires Sud des pro­jets de coopé­ra­tion inter­na­tio­nale. L’introduction de dyna­miques de coopé­ra­tion inter­na­tio­nale  au sein du jume­lage remonte à une dizaine d’années, notam­ment avec les muni­ci­pa­li­tés de Kala­mu et Zabab­deh. Des pro­jets axés autour des thé­ma­tiques de l’éducation, de la culture et de l’accès à l’eau ont été déve­lop­pés avec ces par­te­naires et d’autres par­te­naires locaux.

L’eau

L’eau est éga­le­ment au cœur des acti­vi­tés éla­bo­rées en en  Répu­blique de Gui­née (par­te­naire de la muni­ci­pa­li­té de Mali), ain­si qu’avec la muni­ci­pa­li­té de Zabab­deh, en Pales­tine. Des pro­jets sub­si­diés autour de cette thé­ma­tique ont été réa­li­sés à Zabab­deh depuis 2010, finan­cés par dif­fé­rents pou­voirs sub­si­diants (Wal­lo­nie-Bruxelles Inter­na­tio­nal, Fonds de Soli­da­ri­té Inter­na­tio­nale de VIVAQUA).. Les pro­jets ont notam­ment été consa­crés àl’installation de sys­tèmes d’ir­ri­ga­tion pour les terres agri­coles et de citernes à eau pour les familles afin de remé­dier à ces problématiques.

Grâce au finan­ce­ment octroyé par le Fonds de Soli­da­ri­té Inter­na­tio­nale de VIVAQUA à la com­mune d’Ixelles en 2018, un pre­mier pro­jet a pu être déve­lop­pé en par­te­na­riat avec la com­mune de Mali, des orga­ni­sa­tions de la socié­té civile, et la Socié­té des Eaux de Gui­née (S.E.G). Le pro­jet consiste en la sécu­ri­sa­tion de l’approvisionnement en eau potable pour les habi­tants des quar­tiers urbains de Mali (près de 12.000 per­sonnes), avec pour objec­tif la réha­bi­li­ta­tion et l’amélioration du sys­tème d’adduction d’eau des­ser­vant ces quartiers.

 

Jeu­nesse

Por­tée par la volon­té de pro­mou­voir l’éveil à l’autre, la com­mune d’Ixelles encou­rage la jeu­nesse à prendre part acti­ve­ment à divers pro­jets issus des jume­lages. Dans cette pers­pec­tive, des échanges de jeunes sont mis en place notam­ment avec les muni­ci­pa­li­tés de Zabab­deh, de Megid­do et de Biarritz.

 

Zabab­deh accueillant une diver­si­té cultu­relle et reli­gieuse impor­tante, des pro­jets d’é­du­ca­tion à la diver­si­té cultu­relle et reli­gieuse ont été déve­lop­pés avec cette com­mune par­te­naire. Des échanges orga­ni­sés grâce au sou­tien finan­cier du pro­gramme Eras­mus + ont éga­le­ment per­mis de mettre en lien, autour de pro­jets com­muns, les élèves des écoles publiques de Zabab­deh et ceux du Centre Sco­laire Epe­ron­niers Mer­ce­lis. Par ailleurs, en mars 2022, des étudiant•e•s de l’ULB ont eu l’opportunité de par­ti­ci­per à une confé­rence inter­na­tio­nale sur le dia­logue inter­cul­tu­rel et inter­re­li­gieux orga­ni­sé en Pales­tine grâce à un sub­side obte­nu par la Com­mune d’Ixelles auprès de WBI. A la suite de cette ren­contre, ils et elles ont été amené•e•s à réa­li­ser un pro­jet au sein de leur éta­blis­se­ment sco­laire res­pec­tif en lien avec la conférence.

 

En ce qui concerne Megid­do, l’ “Ame­ri­can School of orien­tal Research” offre chaque année la pos­si­bi­li­té à deux étudiant•e•s en his­toire de l’art et archéo­lo­gie de l’ULB ( CReA – Centre de Recherches en Archéo­lo­gie et Patri­moine) de prendre part à des acti­vi­tés de fouilles auprès de la “Albright Ins­ti­tute of Archeo­lo­gi­cal Research” sur son célèbre site archéo­lo­gique : le Tel Megiddo.

Pre­mier jume­lage de la com­mune d’Ixelles, Biar­ritz a quant à elle accueilli plu­sieurs géné­ra­tions de jeunes ayant pris part suc­ces­si­ve­ment aux échanges pra­tiques, spor­tifs et cultu­rels déve­lop­pés au cours d’un demi-siècle d’amitié. Dans le cadre de ce jume­lage, c’est plus de 1.000 jeunes qui ont pu béné­fi­cier de ces échanges.

Culture

Convain­cue que l’art et la culture sont des vec­teurs essen­tiels de dia­logue et d’échanges entre les peuples et les cultures, la muni­ci­pa­li­té d’Ixelles a mis en place des pro­jets favo­ri­sant un enri­chis­se­ment cultu­rel mutuel avec ses partenaires.

Le jume­lage avec Megid­do en est par ailleurs un bon exemple même si l’axe culture est éga­le­ment déve­lop­pé avec les autres par­te­naires d’Ixelles. Megid­do pro­fite en effet d’une vie cultu­relle très riche, le par­tage et l’échange de cultures consti­tuent le cœur de ce jume­lage. En 2017, des musicien•ne•s bruxellois•e•s ont eu l’occasion de par­ti­ci­per au fes­ti­val “Yaa­rot Menashe Forest Fes­ti­val” de Megid­do. Fruit de son suc­cès, l’expérience fut réité­rée les années sui­vantes et d’autres musicien•ne•s bruxellois•e•s ont été invité•e•s à par­ti­ci­per à ce fes­ti­val. En 2018 et 2019, ce sont des artistes plas­ti­ciens ixel­lois qui ont été invi­tés à par­ti­ci­per au « Land Art Exhi­bi­tion ». Nous pou­vons éga­le­ment citer à titre d’exemple l’exposition « Rêves d’ailleurs » orga­ni­sée à Biar­ritz dans le pres­ti­gieux site du Bel­le­vue grâce au prêt de 50 œuvres de la col­lec­tion du musée d’Ixelles en 2019.

 

Le Ser­vice jume­lage et Coopé­ra­tion international

Le ser­vice jume­lage et Coopé­ra­tion inter­na­tio­nal est pour­vu de trois mis­sions, à com­men­cer par la ges­tion des pro­jets et des rela­tions par­te­na­riales au sein des jume­lages. Il prend aus­si en charge l’introduction de dyna­miques d’É­du­ca­tion à la Citoyen­ne­té Mon­diale et Soli­daire (ECMS) à tra­vers dif­fé­rents évé­ne­ments et acti­vi­tés de sen­si­bi­li­sa­tion à la Soli­da­ri­té inter­na­tio­nale, à l’attention des ixel­lois, mais aus­si au sein des échanges mutuels entre par­te­naires. Par ailleurs, le ser­vice a pour objec­tif d’introduire des dyna­miques ECMS auprès des écoles pri­maires et secon­daires de la com­mune. La troi­sième mis­sion du ser­vice consiste en l’élaboration de pro­jets de coopé­ra­tion internationale.

 

 

Les communes du commerce équitable

 

Deve­nir une com­mune du com­merce équitable

Par­mi l’ensemble des com­munes de la fédé­ra­tion Wal­lo­nie-Bruxelles, 53 d’entre elles portent le titre de com­munes du com­merce équi­table. A ce jour, la cam­pagne com­mune du com­merce équi­table (CDCE) compte de nom­breuses autres com­munes actives et inté­res­sées d’obtenir le titre. En 2013, la cam­pagne s’est élar­gi au niveau pro­vin­cial : la pro­vince du Luxem­bourg a choi­si de rele­ver le défi, et devient alors la pre­mière pro­vince du com­merce équi­table en Wallonie.

La cam­pagne CDCE, avec l’initiative Faire de la Bel­gique un pays du com­merce équi­table, a pour objec­tif de pro­mou­voir le com­merce équi­table en Bel­gique. La fina­li­té est par le niveau local, d’atteindre le niveau natio­nal. Dans cette pers­pec­tive, ces deux ini­tia­tives ont l’ambition de faire de Bruxelles une région du com­merce équi­table. A ce jour, 9 com­munes bruxel­loises sont labellisées.

 

« Au niveau régio­nal, la cam­pagne vise un sou­tien poli­tique et insiste sur l’implication des admi­nis­tra­tions sur les mar­chés publics. 15% des achats passent par des mar­chés publics, donc si ces 15% peuvent être équi­tables, c’est un bel exemple [de mise en œuvre pra­tique de la motion].» ‑Caro­line Laroye, coor­di­na­trice du pro­jet « Com­mune du com­merce équitable »

Bruxelles Be Fair Award 

En 2022, la com­mune de Jette et la Ville de Bruxelles ont été récom­pen­sées lors des Bruxelles Be Fair Awards. Jette a rem­por­té le Best Fair Buyer 2022 qui féli­cite le ser­vice public de RBC ayant pro­po­sé les plus grandes varié­tés et quan­ti­tés de pro­duits issus du com­merce équi­table à ses employé.e.s et à ses usa­gers au cours de l’année 2021. Le Best Fair Spea­ker 2022 a été attri­bué à la Ville de Bruxelles, le ser­vice public de RBC qui a réa­li­sé le plus d’actions et a dès lors engran­gé, cou­rant 2021, le plus fort impact en termes de sen­si­bi­li­sa­tion et de pro­mo­tion du com­merce équi­table auprès de ses employé.e.s, de ses usa­gers et, de manière indi­recte, des autres citoyen.ne.s.

Lan­cée par la Pla­te­forme du com­merce équi­table en Région Bruxelles-Capi­tale (RBC), le concours Brus­sels Be Fair Awards a été créé pour récom­pen­ser les auteur.rice.s bruxel​lois​.es engagé.e.s acti­ve­ment dans le com­merce équi­table et le com­merce durable.

La cam­pagne CDCE

Dans le but de sen­si­bi­li­ser les acteur.ice.s locaux.ales à pri­vi­lé­gier un mode de consom­ma­tion plus durable, éthique et res­pon­sable, la cam­pagne Com­munes du Com­merce équi­table (CDCE) pro­meut et accom­pagne l’intégration de la thé­ma­tique du com­merce équi­table au sein des communes.

Pour la Wal­lo­nie et en Région de Bruxelles-Capi­tale, sont à la manœuvre de cette cam­pagne Oxfam Maga­sins du Monde, Miel Maya Honing et Fair­trade Bel­gium, avec le sou­tien de la Direc­tion géné­rale de la Coopé­ra­tion du Développement.

Un titre honorifique 

En pra­tique, le prin­cipe de la cam­pagne CDCE est de titrer les com­munes sur base de 6 cri­tères. Toute com­mune dési­reuse de s’engager acti­ve­ment pour un com­merce plus juste et res­pec­tueux de l’humain et de l’environnement peut pré­tendre au titre hono­ri­fique de “Com­mune du com­merce équi­table”. Ce pro­jet peut être ini­tia­le­ment enga­gé par un groupe de citoyen.ne.s et/ou d’acteur.rice.s communaux.ales.

6 cri­tères

Pour obte­nir le titre, 6 cri­tères doivent être res­pec­tés. Cinq d’entre eux s’ap­puient sur les cri­tères inter­na­tio­naux de la cam­pagne Fair Trade Towns. Le sixième cri­tère est quant à lui spé­ci­fique à la Bel­gique : La Wal­lo­nie comp­tant un grand vivier d’agriculteur.trice.s, il vise spé­ci­fi­que­ment  à sou­te­nir les pro­duc­teurs locaux.

  1. Le conseil com­mu­nal vote une réso­lu­tion en faveur du com­merce équi­table et engage l’administration com­mu­nale à consom­mer du café et au moins un autre pro­duit équitable. 
  2. Des com­merces et éta­blis­se­ments hore­ca ins­tal­lés sur le ter­ri­toire de la com­mune pro­posent au moins deux pro­duits du com­merce équi­table à leur clientèle. 
  3. Des entre­prises, ins­ti­tu­tions, des asso­cia­tions et des écoles de la com­mune consomment des pro­duits équi­tables et sen­si­bi­lisent leurs tra­vailleurs et les élèves au com­merce équitable. 
  4. La com­mune com­mu­nique sur sa par­ti­ci­pa­tion à la cam­pagne et orga­nise au moins annuel­le­ment un évé­ne­ment de sen­si­bi­li­sa­tion grand public sur le com­merce équitable. 
  5. Un comi­té de pilo­tage diver­si­fié et repré­sen­ta­tif des acteurs locaux coor­donne la cam­pagne et mène la com­mune à l’obtention du titre. 
  6. Parce que les agri­cul­teurs de chez nous comptent aus­si, la com­mune sou­tient une ini­tia­tive en faveur de la consom­ma­tion de pro­duits agri­coles locaux et durables.

De nom­breux bénéfices 

Être can­di­dat au titre offre une véri­table plus-value à votre com­mune et vos par­te­naires locaux. Ce pro­jet par­ti­ci­pa­tif et soli­daire per­met de ren­for­cer la cohé­sion sociale et favo­ri­ser la créa­tion des syner­gies locales. En tant que com­mune par­ti­ci­pante, vous sou­te­nez le dyna­misme des asso­cia­tions et sti­mu­lez l’activité éco­no­mique. L’image de votre com­mune se ver­ra aus­si améliorée.

Accom­pa­gne­ment

Afin de les sou­te­nir dans leurs démarches, les com­munes par­ti­ci­pantes peuvent être accom­pa­gnées au niveau de la com­mu­ni­ca­tion, de la métho­do­lo­gie et de la sen­si­bi­li­sa­tion. De nom­breux outils sont mis à dis­po­si­tion sur le site inter­net CDCE.

Par­ti­ci­pez !

Les ins­crip­tions pour la pro­chaine édi­tion du Bruxelles Be Far Award 2023 sont en cours !

N’hé­si­tez plus et dépo­ser votre candidature !

Envie de por­ter votre com­mune au titre de com­mune du com­merce équi­table ? Pour plus d’information sur la pro­cé­dure à suivre, c’est ici

 

A consul­ter : https://​www​.cdce​.be/​l​a​-​c​a​m​p​a​g​n​e​/​c​o​m​m​u​n​e​s​-​d​u​-​c​o​m​m​e​r​c​e​-​e​q​u​i​t​a​b​le/

https://www.cdce.be/wp-content/uploads/2022/09/NOTE-EXPLICATIVE-CDCE‑1.pdf

https://​www​.cdce​.be/​l​a​-​c​a​m​p​a​g​n​e​/​r​e​g​i​o​n​-​d​u​-​c​o​m​m​e​r​c​e​-​e​q​u​i​t​a​b​le/

https://​soli​ris​.brus​sels/​f​r​/​j​e​t​t​e​-​e​t​-​l​a​-​v​i​l​l​e​-​d​e​-​b​r​u​x​e​l​l​e​s​-​r​e​c​o​m​p​e​n​s​e​e​s​-​a​u​x​-​b​r​u​s​s​e​l​s​-​b​e​-​f​a​i​r​-​a​w​a​r​d​s​-​2​0​22/

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https://​www​.cdce​.be/​o​u​t​i​l​s​/​g​u​i​d​e​s​-​e​t​-​r​e​s​s​o​u​r​c​es/

 

Première journée de sensibilisation au Coaching Territorial à l’attention des responsables communaux.ales de la Solidarité internationale

Le 14 mars 2023 s’est tenue à l’Hôtel de Ville de Saint-Gilles la pre­mière jour­née de sen­si­bi­li­sa­tion au coa­ching ter­ri­to­rial pour les acteur.ices communaux.ales bruxellois.e.s orga­ni­sée par Soliris.

Exper­tise des Sud, le coa­ching ter­ri­to­rial est une tech­nique d’accompagnement des col­lec­ti­vi­té ter­ri­to­riale déve­lop­pée et déployée en Afrique, qui favo­rise la mise en syner­gie des dif­fé­rentes par­ties pre­nantes d’un ter­ri­toire (socié­té civile et auto­ri­tés locales), dans un pro­ces­sus visant l’atteinte d’objectifs de déve­lop­pe­ment et des chan­ge­ments voulus.

Pour pré­sen­ter cette démarche por­teuse, et ins­pi­rante pour les acteur.ices du Nord, nous ont fait l’honneur de leur pré­sence Mon­sieur Et-Tayeb El Mas­ba­hi, direc­teur du Centre d’Ex­cel­lence de Coa­ching ter­ri­to­rial d’Oujda, et Madame Ami­na Laa­ri­bi, Coach ter­ri­to­riale cer­ti­fiée de la CGLU Afrique.

Cet évé­ne­ment a été sui­vi par des agent.e.s et échein.e.s bruxel­lois d’Anderlecht, Molen­beek-Saint-Jean, Woluwe-Saint-Pierre, Schaer­beek, Uccle, ain­si que des représentant.es de Bru­lo­ca­lis et de Brus­sels International.

Décou­verte d’une approche inno­vante pour répondre aux enjeux actuels et de demain

La jour­née a été lan­cée par le mot d’ouverture de Mon­sieur le Direc­teur El Mas­ba­hi, qui a sou­li­gné le rôle et les oppor­tu­ni­tés du Coa­ching ter­ri­to­rial dans la réponse aux enjeux cru­ciaux aux­quels nous fai­sons face, aux Nords comme aux Suds, tels que : la digi­ta­li­sa­tion, le cli­mat, le genre,…

La pré­sen­ta­tion de la démarche a ensuite été menée de main de maître par Madame Ami­na Laa­ri­bi, qui a com­men­cé par poser le cadre et les objec­tifs de la jour­née. Ces der­niers étaient de :

  • com­prendre et assi­mi­ler les bases et les fon­da­men­taux du coa­ching ter­ri­to­rial, le cadre juri­dique et le contexte constitutionnel ;
  • acqué­rir les outils néces­saires pour détec­ter les besoins ;
  • défi­nir des objec­tifs, trans­for­mer un pro­blème en objectif ;
  • accom­pa­gner un pro­jet ou plan d’ action, faire bon usage des res­sources existantes.

Les acteur.ice.s communaux.ales ont pu décou­vrir et com­prendre les prin­ci­paux enjeux du Coa­ching ter­ri­to­rial, ses prin­cipes, ses étapes et ses outils.

Mme Laa­ri­bi a éga­le­ment cla­ri­fié le rôle et la pos­ture du coach ter­ri­to­rial, et expli­qué les forces et fai­blesses de la métho­do­lo­gie. En ce qui concerne les points forts du Coa­ching ter­ri­to­rial, celui-ci a la par­ti­cu­la­ri­té de favoriser :

  • l’amélioration et l’efficacité des acteur.ice.s territoriaux.ales ;
  • la par­ti­ci­pa­tion citoyenne ;
  • l’innovation et la créativité ;
  • la valo­ri­sa­tion du territoire.

Des résul­tats concrets et des suc­cess stories

L’utilisation du coa­ching ter­ri­to­rial a démon­tré ses effets posi­tifs dans dif­fé­rentes régions et divers domaines.

Les participant.e.s ont pu décou­vrir deux pro­jets déve­lop­pés avec suc­cès grâce à l’accompagnement du Coa­ching territorial :

 

Une approche participative

Après avoir explo­ré les prin­cipes et objec­tifs du dia­logue struc­tu­ré, les participant.e.s ont été invité.e.s à échan­ger en sous-groupe et pré­sen­ter une situa­tion qui, dans leur pra­tique et selon leur expé­rience, néces­si­te­rait le recours au dia­logue struc­tu­ré consul­ta­tif ou collaboratif.

 

Enfin, la ques­tion de la conduite du chan­ge­ment dia­lo­gique dans le Coa­ching ter­ri­to­rial a été développée.

La jour­née s’est conclue sur un débrie­fing où les participant.e.s ont pu expri­mer leur retours, et en par­ti­cu­lier le fait que cette jour­née leur ait per­mis une mise en pers­pec­tive dans leur tra­vail quo­ti­dien, de mieux iden­ti­fier ce qu’ils et elles mettent déjà en place dans une volon­té de co-construc­tion avec leurs par­te­naires, mais aus­si de ce qu’il leur reste à renforcer.

Et la suite ?

Save the date : une pro­chaine édi­tion est déjà annon­cée pour le 21 sep­tembre 2023 !

En atten­dant, vous pou­vez consul­ter les sup­ports de pré­sen­ta­tion dans la boîte à outils. Nous vous tien­drons informé.e.s quant à la mise en place d’un sui­vi sous formes d’ateliers et exer­cices en ligne pour celles et ceux qui sou­haitent aller plus loin.