Laura admin

En vue de promouvoir un monde juste et durable, le Centre national de coopération au développement (CNCD-11.11.11) coordonne la voix de 90 ONG belges de solidarité internationale et de milliers de volontaires autour de trois missions :

Sous la bannière d’une charte politique, le CNCD-11.11.11 œuvre à trois missions essentielles :

INTERPELLER. Pour promouvoir un monde juste et durable, le CNCD-11.11.11 interpelle de façon récurrente les décideurs et décideuses politiques à tous les niveaux de pouvoir, du niveau local aux instances internationales. Pour ce faire, il coordonne des plateformes réunissant non seulement ses ONG membres, mais aussi d’autres organisations de la société civile, de façon à mettre en réseaux les expertises citoyennes et à alimenter la décision politique en faveur des alternatives qu’il porte : coopération au développement, justice fiscale, égalité de genre, justice migratoire, souveraineté alimentaire, justice climatique, commerce juste et durable…

FINANCER. L’Opération 11.11.11 consiste à financer des projets de développement en Afrique, Amérique latine, Moyen-Orient et Asie. Portés par les ONG belges et leurs partenaires du Sud, ces projets mettent en œuvre des formules souvent créatives, pour trouver des solutions durables à des problématiques vécues au quotidien, surtout dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’alimentation, de la démocratie ou de l’émancipation des femmes.

SENSIBILISER. L’éducation à la citoyenneté mondiale et solidaire (ECMS) vise un changement de valeurs et d’attitudes, tant sur le plan individuel que collectif, en vue d’aboutir à un changement de société en faveur d’un monde juste et durable.

Le CNCD-11.11.11 assure la promotion de campagnes de sensibilisation, d’information et de mobilisation des citoyen·ne·s. Ces campagnes tournent autour de solutions pour un monde juste et durable : la souveraineté alimentaire, la justice climatique, l’égalité des sexes, la justice fiscale, le travail décent, la justice migratoire ou encore la lutte contre les inégalités mondiales. Elles s’appuient sur des modules pédagogiques et des mobilisations citoyennes.

Véritable mouvement citoyen, le CNCD-11.11.11 permet à chacune et chacun d’agir à son échelle pour un monde juste et durable. Donner quelques heures pour l’Opération 11.11.11, participer à une manifestation ou à une action publique, rejoindre un groupe de volontaires local ou thématique, participer à des activités sportives ou culturelles au bénéfice des pays pauvres ou simplement faire un don... Il y a de nombreuses façons de s’engager à nos côtés.

Le Centre national de coopération au développement / Nationaal Centrum voor Ontwikkelingssamenwerking (CNCD/NCOS) est né le 26 avril 1966. Quatre collectifs d’associations de solidarité avec le tiers-monde entendaient ainsi répondre à l’appel de la FAO – l’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation - pour éradiquer la faim dans le monde. Elles créent donc une coupole regroupant plusieurs jeunes associations belges de solidarité internationale, qu’on appellera plus tard organisations non gouvernementales (ONG).

L’idée première de cette coupole était de mettre la coopération au développement au-dessus des parties prenantes et des grandes idéologies de l’époque en la plaçant sous le parrainage de différentes personnalités des trois piliers politiques (socialiste, chrétien et libéral) qui ont marqué l’histoire du pays. Son premier président fut Paul-Henri Spaak, le même qui exerça entre autres les fonctions de Premier ministre, secrétaire général de l’OTAN et président de la première Assemblée générale de l’ONU.

Le CNCD lancé, celui-ci organisa quelques mois plus tard, le 11 novembre exactement, la première Opération 11.11.11. Son objectif : mobiliser des fonds auprès de la population belge pour financer des projets de développement dans le tiers-monde. Pourquoi 11.11.11 se demandent souvent les gens ? Parce que les fondateurs de la coupole voulaient rappeler qu’il n’y avait pas de développement possible sans paix, et inversement, d’où le choix d’organiser cette récolte le 11e jour du 11e mois à la 11e heure, soit le moment où traditionnellement les anciens combattants fleurissaient les monuments aux morts.

Si les premières années sont marquées par une vision caritative, les années 70, sous l’impulsion des mouvements tiers-mondistes, font évoluer l’organisation vers une coordination plus large d’une centaine de membres. Le CNCD-11.11.11 se sépare alors des personnalités politiques et se développe autour de trois piliers : les ONG “tiers-mondistes”, les comités locaux de volontaires et les mouvements socio-culturels et de jeunesse. L’organisation devient ainsi le lieu de convergence d’organisations pour lesquelles le développement est lié aux changements structurels dans les politiques internationales. La coupole se fixe alors trois missions : le financement de projets dans le “tiers-monde”, les interpellations politiques et l’information du public belge.

Au cours des années 1980, le CNCD-11.11.11 multiplie les combats politiques : contre l’apartheid en Afrique du Sud, pour la démocratie au Congo/ Zaïre, contre la faim dans le monde. Formellement agréée en 1991 en tant qu’ONG par le gouvernement – ce qui donne accès à un cofinancement public –, le CNCD-11.11.11 poursuit au cours des années 1990 son travail politique.

Alors que l’organisation évolue vers une approche davantage fondée sur la défense des droits humains et sur la solidarité avec les luttes des peuples du “tiers-monde”, la demande d’autonomie de l’aile flamande, le NCOS (devenu depuis 11.11.11), aboutit à la scission en deux entités juridiques distinctes en 1981. Aujourd’hui, les collaborations restent permanentes et les campagnes sont souvent communes …

En 50 ans d’existence, le CNCD-11.11.11 a traversé une bonne partie de l’histoire de la coopération au développement en général et des ONG en particulier. Bon gré, mal gré, à travers les débats, les combats et les réformes, dans les classes d’écoles, les couloirs du parlement ou dans la rue, il s’est fait une place au sein de la société civile et est devenu avec son homologue néerlandophone le principal interlocuteur du gouvernement sur les questions de coopération internationale.