Quinzaine de la solidarité internationale

On a ten­dance à l’oublier ou tout sim­ple­ment, par­fois, on pré­fère l’oublier : aujourd’hui, la moi­tié des tra­vailleurs dans le monde vit avec moins de deux dol­lars par jour. Cela repré­sente près d’1,5 mil­liard de per­sonnes. Un mil­liard et demi d’hommes et de femmes qui ne par­viennent ni à sub­ve­nir à leurs besoins, ni à ceux de leur famille.

Ce sont des gens qui tra­vaillent. Mal­heu­reu­se­ment et injus­te­ment pour un salaire de misère. C’est la mon­dia­li­sa­tion, entend-on, comme s’il s’agissait d’une fata­li­té. Avant sou­vent de bais­ser les yeux.

Cette année, nous avons choi­si de les ouvrir grands sur ces tra­vailleurs trop sou­vent sacri­fiés sur l’autel du busi­ness, dans le cadre de la Quin­zaine de la Soli­da­ri­té inter­na­tio­nale, à tra­vers le thème du tra­vail décent.

Durant deux semaines, à tra­vers des expo­si­tions, des débats, des confé­rences, des balades ou encore des films, la Quin­zaine met­tra le focus sur toute une série de pro­blé­ma­tiques géo­gra­phi­que­ment éloi­gnées mais qui nous concernent tous peu ou prou. Qu’il s’agisse de la ques­tion de la pro­tec­tion sociale au sein de popu­la­tions qui en sont tota­le­ment dénuées, des filières minières en Répu­blique Démo­cra­tique du Congo ou des condi­tions de tra­vail inac­cep­tables impo­sées aux tra­vailleurs au Qatar dans le cadre de la pré­pa­ra­tion de la Coupe du Monde de Foot­ball 2022,…

La Quin­zaine de la Soli­da­ri­té inter­na­tio­nale est une ini­tia­tive de la Ville de Bruxelles mise en place par la Cel­lule Soli­da­ri­té inter­na­tio­nale avec la col­la­bo­ra­tion du Conseil consul­ta­tif de la Soli­da­ri­té inter­na­tio­nale. Mais aus­si de la socié­té civile, à savoir toutes les asso­cia­tions qui apportent leur connais­sance du ter­rain lors de l’événement.

Je vous invite à en décou­vrir le pro­gramme détaillé de tous ces évé­ne­ments au fil des pages, en espé­rant vous y croiser.

Soli­dai­re­ment,

Ahmed El Kti­bi,  Éche­vin de la Soli­da­ri­té internationale

La décolonisation et la mémoire coloniale en débat

Déco­lo­ni­sa­tion, de quoi parle-t-on ? Le CNCD-11.11.11, CEC, Echos Com­mu­ni­ca­tion, Hand in hand tegen racisme, Imazi.Reine, et Jus­tice et Paix vous invitent à dis­cu­ter, réflé­chir et ten­ter de répondre à cette ques­tion mais aus­si à décor­ti­quer les enjeux autour de la mémoire coloniale.

Cette année, plus que toute autre avant, le mot déco­lo­ni­sa­tion est sur toutes les langues. Entre les mani­fes­ta­tions Black Lives Mat­ter, la ques­tion des sta­tues de Léo­pold II et la Com­mis­sion spé­ciale sur le pas­sé colo­nial, il sem­ble­rait que la Bel­gique sort dou­ce­ment de son amné­sie collective.

Where do we go from here ? Com­ment repen­ser notre mémoire colo­niale ? Quelle place doit-on don­ner à cette mémoire colo­niale dans notre espace public mais aus­si dans nos manuels sco­laires et nos musées ? Com­ment pou­vons-nous aujourd’hui déco­lo­ni­ser nos luttes, qu’elles soient anti­ra­cistes, envi­ron­ne­men­tales ou féministes ?

Le CNCD-11.11.11, CEC, Echos Com­mu­ni­ca­tion, Hand in hand tegen racisme, Imazi.Reine, Jus­tice et Paix et Recog­ni­tion vous invitent cet automne à dis­cu­ter, réflé­chir et ten­ter de répondre à ces ques­tions mais aus­si à décor­ti­quer les enjeux autour de la mémoire colo­niale lors d’un cycle de ren­contres en pré­sen­tiel ou digi­tales selon la situa­tion liée à la pandémie