Leave No One Behind (LNOB) – présentation et rétrospective du bi-volet
Le principe “Leave no one behind” (LNOB), au cœur de l’Agenda 2030 des Nations Unies, affirme que le développement durable doit profiter à tou·tes, sans exception. Il reconnaît que certaines personnes ou groupes sont plus vulnérables à l’exclusion, à la pauvreté ou aux inégalités. Par conséquent, il est essentiel de les inclure activement dans les politiques et les actions de développement.
Ce principe repose sur plusieurs piliers :
- Équité : garantir que chacun·e ait accès aux ressources, aux opportunités et aux droits fondamentaux.
- Inclusion : intégrer les voix et les besoins des populations marginalisées dans les processus décisionnels.
- Données désagrégées : utiliser des données détaillées pour identifier les groupes laissés pour compte et suivre les progrès.
- Responsabilité : les gouvernements et acteur·ices du développement doivent rendre compte de leurs efforts pour ne laisser personne de côté.
LNOB est un élément central des objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU. Il exige des politiques ciblées, une coopération renforcée et une volonté politique forte pour atteindre les ODD de manière équitable et inclusive. C’est pourquoi il s’agit d’un concept central dans les thématiques locales de solidarité internationale. Il nécessite d’être considéré sérieusement lors de l’élaboration d’initiatives communales ou citoyennes dans ces domaines.
Ce jeudi 14 novembre, le bivolet organisé par Soliris a eu le plaisir d’accueillir Mara Coppens, responsable de la cellule “citoyenneté mondiale” à la DGD. Voici les points clés de sa présentation :
- Objectif d’éducation permanente sur les thématiques de justice sociale et climatique, au niveau local et mondial
- Difficulté d’élargir le public impacté par l’éducation à la citoyenneté mondiale et solidaire
- Nécessité de mettre en place des espaces de mutualisation des pratiques d’éducation
Les participants ont mis en avant quelques points d’attentions, qui traduisent de véritables besoins :
- Pour les associations de diaspora :
- Il y a une réelle demande d’outils pour mieux expliquer les thématiques d’ECMS sur le terrain
- Attention portée à l’adaptation des outils en fonction du contexte culturel
- Nécessité de porter plus d’attention aux “petites” associations, invisibilisées par les plus grandes
- Les informations ne sont pas toujours bien communiquées
- Travailler au sein d’une plateforme comme Soliris est indispensable
- Pour les communes :
- Nécessité de mettre en place un label “Leave no one behind” pour en augmenter la crédibilité
- Importance d’inclure des projets culturels
- Manque de visibilité du volet “solidarité internationale” au sein des communes
- Nécessité d’adopter une stratégie pour élargir le public réceptif au LNOB
Une des questions posée aux membres, lors de ce bi volet”, était “Pour vous, que veut dire mutualiser” ?
De nombreuses réponses ont émergé, liées entre elles par un même fil conducteur :
- “rassembler les forces”
- “s’épauler, partager des ressources en commun”
- “mettre en commun les forces particulières de chacun·e pour avoir quelques chose de plus efficace quand les organismes travaillent ensemble.”
La mutualisation est un outil efficace pour renforcer le LNOB. Elle permet de :
- Renforcer l’accompagnement des publics vulnérables
- Améliorer l’accessibilité géographique et administrative
- Solidifier l’équité et la transparence
- Engager collectivement tous·tes les partenaires vers l’inclusion
Voici quelques pistes de recommandations/bonnes pratiques qui pourraient être utiles :
- Planifier correctement. La mutualisation nécessite du temps et de l’argent. Une bonne préparation préalable permettra la bonne exécution du projet
- Reprendre les valeurs et l’objectif de la mutualisation dans une charte ou une note de vision coconstruite entre partenaires et avec les collaborateur·ices des organisations = ceci permet d’aligner les partenaires sur le projet, mais aussi d’avoir un document de référence pour communiquer en interne et en externe, pour régler les différends, pour choisir de nouvelles orientations ou encore recruter de nouveaux·elles partenaires
- Définir clairement les rôles et responsabilités de chacun·e est essentiel pour une prise de décision efficace et pour savoir à quel organe adresser les questions qui émergent.
- Évaluer constamment son projet à l’aune des raisons originelles à la base de la mutualisation et d’adapter gouvernance, forme juridique, ressource à l’évolution de celle-ci. Un temps et un espace doivent être prévus à cet effet
Plus d’infos – LNOB selon l’ONU
En annexe, vous retrouverez la note stratégique du DGD affaires étrangères sur ce sujet.