NYOTA ZA AMANI 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

INVITATION À LA COMMÉMORATION OFFICIELLE

– NYOTA ZA AMANI : LES ÉTOILES DE LA PAIX –

Le Centre Cultu­rel Congo­lais de la Ville de Bruxelles, en col­la­bo­ra­tion avec l’association JAMII ASBL, dédiée à l’éducation, la pro­mo­tion du déve­lop­pe­ment durable et du bien-être, ain­si que toutes les asso­cia­tions par­te­naires, ont l’honneur de vous invi­ter à une com­mé­mo­ra­tion spé­ciale en hom­mage aux vic­times des conflits à l’Est de la Répu­blique Démo­cra­tique du Congo.

Date : 29 mars 2025
Heure : 17h00 – 21h00
Lieu : Place d’Espagne, Bruxelles
Dress Code : Tenue entiè­re­ment noire

Cette com­mé­mo­ra­tion revêt une impor­tance par­ti­cu­lière pour hono­rer la mémoire des plus de 10 mil­lions de vies per­dues à cause des vio­lences meur­trières dans l’Est du Congo. Ce sera un moment de recueille­ment, de mémoire et de réflexion. L’événement vise à sen­si­bi­li­ser le public sur la tra­gé­die du géno­cide congo­lais, tout en appe­lant à l’unité et à la mobi­li­sa­tion pour la paix et la justice.

Au pro­gramme :

  • Allu­mage de bou­gies : Un geste sym­bo­lique où chaque par­ti­ci­pant pour­ra allu­mer une bou­gie en hom­mage aux victimes.
  • Ins­tal­la­tion mémo­riale : Un mur tem­po­raire sera ins­tal­lé pour per­mettre aux par­ti­ci­pants d’inscrire les noms des dis­pa­rus et de lais­ser des mes­sages de soli­da­ri­té et d’espoir.
  • Lâcher de bal­lons : Un lâcher de bal­lons sera orga­ni­sé pour sym­bo­li­ser l’élévation des âmes des vic­times et leur mémoire qui s’envole vers la paix.
  • Moments de recueille­ment et per­for­mances artis­tiques : Témoi­gnages poi­gnants, poèmes et musique pour hono­rer la mémoire des victimes.

Cette com­mé­mo­ra­tion est ouverte à tous ceux qui sou­haitent par­ti­ci­per à ce moment solen­nel, dans un esprit de soli­da­ri­té et d’engagement pour un ave­nir plus pacifique.

Réseaux sociaux   

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Contacts :
Andréa Kalu­bi : info@​jamii.​be
Nan­cy Kawaya : nancymariam.​kawaya@​brucity.​be
Numé­ro de contact : +32 466 21 95 59

Ensemble, hono­rons leur sou­ve­nir et affir­mons que l’humanité doit triom­pher de la vio­lence. Que leur mémoire devienne une lumière qui éclaire notre che­min vers la paix et la justice.

Lancement du Festival de la Solidarité d’Uccle 2025

Le 10 mars 2025, Uccle a inau­gu­ré son Fes­ti­val des Soli­da­ri­tés Inter­na­tio­nales. Pour cette édi­tion, la com­mune a choi­si de mettre à l’hon­neur la double (voire mul­tiple) culture à Bruxelles.

Cette soi­rée d’ou­ver­ture a mar­qué le début d’une série d’é­vé­ne­ments qui se tien­dront jus­qu’au 27 mars, visant à sen­si­bi­li­ser le public aux enjeux du mul­ti­cul­tu­ra­lisme et de la soli­da­ri­té internationale.

L’i­nau­gu­ra­tion a eu lieu au Centre Cultu­rel d’Uccle, où les visi­teurs ont pu décou­vrir deux expo­si­tions. La pre­mière, inti­tu­lée “Parle-moi Bruxelles”, est une ins­tal­la­tion par­ti­ci­pa­tive qui invite les visi­teurs à explo­rer et à célé­brer le mul­ti­lin­guisme carac­té­ris­tique de la capi­tale belge. Bruxelles, avec ses diver­si­tés cultu­relles et lin­guis­tiques, est un ter­rain de jeu idéal pour cette expo­si­tion inter­ac­tive. Les par­ti­ci­pants sont invi­tés à décou­vrir et par­ta­ger des expres­sions, tou­jours en lien avec une par­tie du corps humain, dans dif­fé­rentes langues par­lées dans la ville, créant ain­si une véri­table mosaïque de langues vivantes. La deuxième, “Double Culture à Uccle”, est un pro­jet pho­to­gra­phique réa­li­sé par Vir­gi­lio Mar­ti­ni, qui explore les par­cours des per­sonnes issues de cultures mul­tiples et leur inté­gra­tion dans la com­mune d’Uccle. L’ex­po­si­tion met en lumière les défis et les richesses de la double culture, offrant une vision nuan­cée des iden­ti­tés qui se croisent et se mêlent au sein de cette com­mune bruxelloise.

La soi­rée s’est clô­tu­rée par le spec­tacle de slam “Les cartes de ces jours” par l’artiste Nad­jad, accom­pa­gné du gui­ta­riste Nathan Col­son. La per­for­mance a été un moment fort, mêlant poé­sie, humour et réflexion sur les réa­li­tés des iden­ti­tés mul­tiples et des expé­riences bruxel­loises partagées.

Une soi­rée inau­gu­rale ins­pi­rante, qui ne repré­sente que le début d’un pro­gramme riche et varié. Nous vous invi­tons à décou­vrir et par­ti­ci­per aux évé­ne­ments à venir du fes­ti­val, qui pro­mettent des moments    de réflexion, de par­tage et de célé­bra­tion de la soli­da­ri­té internationale.

Pro­gramme complet

 

Conférence des diasporas 

- 03/05 : Confe­rence des PME de la dia­spo­ra afri­caine (Gra­tuit)

Dans le cadre du forum Euro­pA­fri­caIn­vest­ment, un pro­jet dia­spo­ra Busi­ness Impact est lan­cé pour accom­pa­gner les Star­tups et PME africaines.
Plu­sieurs pistes de finan­ce­ment et d’accompagnement vous seront pré­sen­tées, Ins­cri­vez-vous via ce lien 👇🏾
http://​bit​.ly/​3​Q​B​B​Rj9

 

“Femmes inspirantes”

Pour célé­brer la Jour­née Inter­na­tio­nale des Droits des Femmes, les 8 et 9 mars, nous vous invi­tons au Châ­teau du Kar­re­veld pour l’é­vé­ne­ment “Femmes Ins­pi­rantes”, un moment fort de célé­bra­tion et de partage.
Ce wee­kend sera l’oc­ca­sion de décou­vrir le tra­vail de ces femmes excep­tion­nelles à tra­vers des stands où cha­cune pour­ra pré­sen­ter ses pro­jets et ses initiatives.
Des che­mins dif­fé­rents, des défis dis­tincts, mais tous par­ta­gés par une même volon­té de réus­sir et de s’épanouir. Ces femmes, aux expé­riences variées, nous montrent qu’il n’existe pas de route unique vers l’accomplissement. Leur déter­mi­na­tion, leur créa­ti­vi­té et leur enga­ge­ment font de chaque his­toire une source d’inspiration.

Festival de des Solidarités internationales d’Uccle 2025

Nou­velle édi­tion du fes­ti­val des soli­da­ri­tés inter­na­tio­nales 2025, la double culture à Uccle mise à l’honneur

Se sen­tir entre deux mondes, bâtir des ponts ou bien se for­cer à choi­sir ? L’édition 2025 du Fes­ti­val des soli­da­ri­tés inter­na­tio­nales met en lumière la double (et même mul­tiple) culture, ses défis et ses richesses. Du 10 au 27 mars, par­tez à la décou­verte des mul­tiples facettes de cette thé­ma­tique en pas­sant par le mul­ti­lin­guisme et la recherche de son iden­ti­té au tra­vers les diverses activités.

La soi­rée d’inauguration aura lieu le 10 mars à 18h au Centre Cultu­rel d’Uccle et le public pour­ra visi­ter l’exposition par­ti­ci­pa­tive « Parle-moi Bruxelles » sur le mul­ti­lin­guisme à Bruxelles dans le petit foyer du Centre Cultu­rel ain­si que le pro­jet pho­to­gra­phique « Double Culture à Uccle » de Vir­gi­lio Mar­ti­ni, dis­po­nibles du 10 au 26 mars aux horaires d’ouverture et voir le spec­tacle « Les cartes de ces jours » du slam­meur et auteur Nad­jad accom­pa­gné par le gui­ta­riste Nathan Colson.

Par­mi les acti­vi­tés organisées : 

Expo péda­go­gique Parle-moi Bruxelles, le pro­jet pho­to­gra­phique col­lec­tif Expo Double Culture à Uccle par Vir­gi­lio Mar­ti­ni et le spec­tacle de Slam La carte de ces jours par Nad­jad le 10 mars dès 18h au Centre Cultu­rel d’Uccle ;

Kiosque à his­toires mul­ti­lingue pour décou­vrir des his­toires à voix haute pour les plus petits du 04 au 29 mars à la Biblio­thèque du Centre ;

Salon de la soli­da­ri­té inter­na­tio­nale le 11 mars 14h-17h au Centre Cultu­rel d’Uccle pour décou­vrir les asso­cia­tions actives dans le sec­teur de la coopé­ra­tion internationale ;

Expo sonore Bruxelles Nous Appar­tient du 11 au 22 mars à la Média­thèque le Phare ;

Ver­nis­sage du pro­jet pho­to de la Jeugd­huis ‘t Uile­kot avec les étu­diants du GO ! Mid­den­school Athe­neum Kale­voet le 12 mars 14h au Het Huys ;

Ver­nis­sage de l’expo Tran­zit par Maxime Karas­sev et la Cel­lule Culture du CPAS d’Uccle sur les grilles du Wol­ven­dael, coté De Fré, le 13 mars 17h30 ;

Pro­jec­tion du film Retour à Seoul le 14 mars à 19h à la Média­thèque le Phare ;

Ver­nis­sage de l’exposition Fanya­tu, refo­res­ta­tion du bas­sin du Congo avec pro­jec­tion et confé­rence le 18 mars 18h à la salle du Conseil du Centre Admi­nis­tra­tif d’Uccle ;

Plai­sirs du théâtre, repré­sen­ta­tion théâ­trale par les élèves Ecole fon­da­men­tale de Cale­voet sur la double culture suite aux ate­lier de théâtre orga­ni­sés par la Brede School Ukkel le 21 mars à 15h30 au Het Huys ;

Ani­ma­tion Deuil de la langue par Familles du Monde asbl le 22 mars de 10h30 à 12h30 et de 14h à 16h à la salle 1180 ;

Spec­tacle Qui est blanc dans cette his­toire ? le 22 mars à 17h30 à la biblio­thèque du Centre ;

Confé­rence Mul­ti­lin­guisme à Bruxelles le 25 mars 2025 à 18h à la salle du Conseil du Centre Admi­nis­tra­tif d’Uccle en par­te­na­riat avec Foyer vzw ;

Spec­tacle As salem Aley­koum le 26 mars 2025 à 19h30 au Centre Cultu­rel d’Uccle ;

Ren­contre dédiée au mul­tiples iden­ti­tés des femmes, performance/atelier par le Comi­té des femmes ARTEMIS (Cel­lule Culture du CPAS d’Uccle) et pro­jec­tion de Ipsei­té, film d’atelier du PCS Mer­lo le 27 mars dès 16h30 au Het Huys.

Nous vous atten­dons nom­breux et nombreuses !

Le pro­gramme com­plet est dis­po­nible sur le site inter­net com­mu­nal : https://​www​.uccle​.be/​f​r​/​m​a​-​c​o​m​m​u​n​e​/​s​o​l​i​d​a​r​i​t​e​-​i​n​t​e​r​n​a​t​i​o​n​a​l​e​/​f​e​s​t​i​v​a​l​-​d​e​s​-​s​o​l​i​d​a​r​i​t​e​s​-​i​n​t​e​r​n​a​t​i​o​n​a​les

Plus d’infos et réser­va­tions : solidariteinternationale@​uccle.​brussels / 02 605 11.96

Uccle : appel à contributions pour le Salon des Associations 

Vous êtes une asso­cia­tion active en Soli­da­ri­té inter­na­tio­nale ? Vous sié­gez ou êtes actives à Bruxelles ?

Alors, rejoi­gnez-nous au Salon des Asso­cia­tions à Uccle !

Cet évé­ne­ment orga­ni­sé à l’i­ni­tia­tive de l’Echevinat à la soli­da­ri­té inter­na­tio­nale et vous per­met­tra de pré­sen­ter vos pro­jets et réa­li­sa­tions à des publics scolaires.

Quand : le 11 mars à 14h

Où : Centre Cultu­rel d’Uccle

Vous sou­hai­tez par­ti­ci­per ? Envoyez votre can­di­da­ture à solidariteinternationale@​uccle.​brussels

De Woluwe-Saint-Pierre au Nord-Kivu : Un projet pour renforcer l’administration locale

Entre 2021 et 2024, la commune de Woluwe-Saint-Pierre et la province du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC), ont mené un projet de coopération au développement. Rétrospective avec Catherine Deroover, responsable du projet pour la commune de Woluwe-Saint-Pierre.

Pouvez-vous nous présenter ce projet de coopération entre Woluwe-Saint-Pierre et le Nord-Kivu qui a été cofinancé par l’Union européenne ?

Cathe­rine Deroo­ver : « Le pro­jet que nous avons mené entre 2021 et fin jan­vier 2024 concer­nait le ren­for­ce­ment des com­pé­tences admi­nis­tra­tives et finan­cières dans la pro­vince du Nord-Kivu. Les villes concer­nées sont Goma, Beni et Butem­bo, situées dans une région mal­heu­reu­se­ment sou­vent secouée par des conflits et des catas- trophes naturelles ».

Quels étaient les objectifs de ce partenariat ?

Cathe­rine Deroo­ver : « Prin­ci­pa­le­ment d’appuyer les actions du Pro­gramme de Coopé­ra­tion inter- natio­nale com­mu­nale (CIC) en matière d’état civil et de recen­se­ment. Nous avons uti­li­sé une tech­no­lo­gie numé­rique inno­vante pour sécu­ri­ser les don­nées admi­nis- tra­tives et fis­cales, en vue de contri­buer à la digi­ta­li­sa­tion des ser­vices publics au béné­fice des citoyens ».

Donnez-nous des exemples d’activités dans ce cadre.

Cathe­rine Deroo­ver : « Je cite­rais le recen­se­ment numé­rique et l’enregistrement des nais­sances, mariages et décès, la mise en place d’un réper­toire des assu­jet­tis fis­caux, d’un cadastre fon­cier et d’une car­to­gra­phie des quar­tiers réper­to­riant notam­ment les bâti­ments sco­laires, les lieux de culte, les struc­tures sani­taires et les points d’eau. Ces ini­tia­tives sont cru­ciales pour amé­lio­rer la ges­tion admi­nis­tra­tive et offrir des ser­vices plus effi­caces aux citoyens ».

Qu’en est-il du financement ?

Cathe­rine Deroo­ver : « Ce pro­jet a été lar­ge­ment cofi­nan­cé par l’Union euro­péenne, qui a sou­te­nu nos efforts pour ren­for­cer les com­pé­tences des agents admi­nis­tra­tifs en RDC. Grâce à ce finan- cement, nous avons pu offrir des for­ma­tions spé­cia­li­sées pour amé­lio­rer leurs com­pé­tences et leur per­mettre de mieux ser­vir la popu­la­tion. Nous avons éga­le­ment pu déve­lop­per des appli­ca­tions de recen­se­ment et de ges­tion d’état civil favo­ri­sant le rap­pro­che­ment entre l’administration publique et la popu­la­tion. Le bud­get total du pro­jet était de
1.042.000 €, dont 990.000 € pris en charge par l’UE, repré­sen­tant 95% du bud­get total ».

Quels ont été les bénéfices pour les citoyens du Nord-Kivu ?

Cathe­rine Deroo­ver : « Je dirais, avant tout, une exis­tence légale recon­nue par la socié­té grâce à l’enregistrement des faits d’état civil (nais­sance, mariage, décès) et au recen­se­ment. De plus, la sécu­ri­sa­tion des don­nées admi­nis­tra­tives et fis­cales per­met une meilleure ges­tion des res­sources et des ser­vices publics, ce qui contri­bue fina­le­ment à amé­lio­rer la qua­li­té de vie des citoyens. En par­ti­cu­lier, cela a aidé à lut­ter contre le phé­no­mène des « enfants fan­tômes » et à amé­lio­rer la situa­tion des femmes en cas de divorce ou de veuvage ».

Quelle a été la plus-value pour le programme CIC ?

Cathe­rine Deroo­ver : « Le pro­jet a ren­for­cé les acti­vi­tés mises en œuvre depuis plus de dix ans dans le cadre du pro­gramme CIC. Il a per­mis d’investir dans du maté­riel infor­ma­tique pour la ges­tion des ser­vices d’état civil et du recen­se­ment, et de ren- for­cer la sen­si­bi­li­sa­tion et la com­mu­ni­ca­tion sur les actions menées. De plus, l’engagement d’un coor­di­na­teur finan­cier pour la ges­tion du pro­jet a consti­tué un atout majeur pour les par­te­naires congo­lais. Le pro­jet a éga­le­ment été com­plé­men­taire au sub­side CIC, per­met­tant d’utiliser ce der­nier pour d’autres acti­vi­tés, comme la construc- tion de mai­sons de quartier ».

Parlez-nous des défis rencontrés lors de la mise en oeuvre.

Cathe­rine Deroo­ver : « En pre­mier lieu, je cite­rais la lour­deur admi­nis­tra­tive et le besoin de suivre les modèles et cane­vas euro­péens. Le démar­rage du pro­jet a pris du temps en rai­son des pro­cé­dures de mar­chés publics. De plus, la région du Nord-Kivu a été affec­tée par des crises, comme l’éruption du Nyi­ra­gon­go et les menaces du M23 — groupe armé en rébel­lion contre le gou­ver­ne­ment congo­lais, qui ont retar­dé cer­taines activités ».

En lien avec la gestion administrative et financière, votre commune a‑t-elle mis en place des outils ou des structures spécifiques pour faciliter les démarches ?

Cathe­rine Deroo­ver : « Oui, depuis quelques années déjà, notre com­mune a confié la ges­tion finan­cière et admi­nis­tra­tive des pro­jets de ce type à l’ASBL com­mu­nale “Jume­lages et Par­te­na­riats”. Cette ASBL n’a pas été créée en RDC, mais elle a ouvert un compte non-résident dans ce pays pour vali­der les paie­ments. Cette struc­ture a été mise en place pour faci­li­ter la ges­tion des pro­jets en vue d’une sim­pli­fi­ca­tion admi­nis­tra­tive et per­met­tant de déblo­quer les fonds assez rapidement ».

Quelles leçons retirez-vous de ce projet et quels conseils donneriez-vous à d’autres communes souhaitant se lancer ?

Cathe­rine Deroo­ver : « Nous avons appris que la charge de tra­vail et la lour­deur admi­nis­tra­tive peuvent être impor­tantes, néces­si­tant une répar­ti­tion claire des tâches entre la com­mune du Nord et celles du Sud ain­si qu’un sui­vi régu­lier, idéale- ment sur le ter­rain ou via des outils de com­mu­ni­ca­tion comme Zoom. Il est essen­tiel aus­si de s’assurer des capa­ci­tés tech­niques des dif­fé­rents par­te­naires, en véri­fiant qu’ils pos­sèdent les com­pé­tences néces­saires pour bien mener le pro­jet. En interne, c’est-à-dire au sein de l’administration, il est cru­cial de s’entourer des bonnes per­sonnes pour tra­vailler effi­ca­ce­ment. Par exemple, les res­pon­sables des mar­chés publics et du ser­vice population/état civil de la com­mune se sont ren­dus à Goma, res­pec­ti­ve­ment pour super­vi­ser la pas­sa­tion des mar­chés réa­li­sés dans le cadre du pro­jet et pour don­ner conseil dans la mise en œuvre des outils infor­ma­tiques en matière d’état civil/recensement ».

Auriez-vous des conseils spécifiques concernant les relations avec le pouvoir subsidiant ?

Cathe­rine Deroo­ver : « Avant tout, il faut beau­coup dis­cu­ter avec les agents de la Com­mis­sion euro- péenne pour bien com­prendre leurs attentes. Il est éga­le­ment impor­tant de bien lire les lignes direc- trices de l’appel à pro­jets, d’utiliser les expres­sions propres à l’UE dans la rédac­tion de la can­di­da­ture et des rap­ports, de ne pas voir trop grand dans ses objec­tifs (et son bud­get), et de pré­voir un bud­get qua­si fina­li­sé dès la rédac­tion de la note succincte ».

Votre projet a‑t-il suscité de l’intérêt en dehors de la province du Nord-Kivu ?

Cathe­rine Deroo­ver : « Oui, notre expé­rience a été recon­nue par la Com­mis­sion euro­péenne et par la Banque mon­diale. Les for­ma­tions concer­nant l’uti- lisa­tion des appli­ca­tions déve­lop­pées par Digi­tech (voir enca­dré) conti­nuent, et la Banque mon­diale s’intéresse à ce qui est fait pour four­nir les outils néces­saires au déve­lop­pe­ment du pro­jet dans d’autres villes. D’ailleurs, un pro­jet ‘’spin-off’’ a vu le jour à Kintambo ».

Il y aura donc une suite ?

Cathe­rine Deroo­ver : « Grâce au sub­side du pro­gramme CIC nous conti­nue­rons à offrir des for­ma­tions aux agents admi­nis­tra­tifs et à mener des cam­pagnes de sen­si­bi­li­sa­tion pour infor­mer les citoyens des avan­tages des ser­vices numé­riques. De plus, l’expansion poten­tielle du pro­jet à d’autres régions a été évo­quée lors d’une récente visite en RDC. En effet, il est pos­sible que la pro­vince de Kin­sha­sa et le Nord-Kivu sou­mettent une can­di­da­ture com­mune dans le cadre d’un appel à pro­po­si­tions qui sera lan­cé par l’UE en 2025. La com­mune de Woluwe-Saint-Pierre pour­rait jouer un rôle de sou­tien, mais ne sera pas coor­di­na­trice cette fois-ci ».

Pro­pos recueillis par Davide Lan­zillot­ti, conseiller en pro­jets européens chez Brulocalis

Voir l’ar­ticle dans le Trait d’U­nion : https://​bru​lo​ca​lis​.brus​sels/​s​i​t​e​s​/​d​e​f​a​u​l​t​/​f​i​l​e​s​/​2​024 – 12/trait_dunion_ndeg141_0.pdf#page=35

Quand la coopération internationale transforme les communautés : l’engagement de Molenbeek avec le Sénégal et le Maroc !

Dans une démarche de coopé­ra­tion inter­na­tio­nale, la com­mune de Molen­beek s’en­gage dans des par­te­na­riats inno­vants avec des villes du Séné­gal et du Maroc. À tra­vers des pro­jets ciblant le déve­lop­pe­ment éco­no­mique, la for­ma­tion pro­fes­sion­nelle et la par­ti­ci­pa­tion citoyenne, Molen­beek explore com­ment la col­la­bo­ra­tion peut trans­for­mer les com­mu­nau­tés et créer des liens durables au-delà des frontières.

 

Depuis plu­sieurs années, la com­mune de Molen­beek en Bel­gique col­la­bore acti­ve­ment avec des villes par­te­naires au Séné­gal et au Maroc dans le cadre du pro­gramme de coopé­ra­tion inter­na­tio­nale Com­mu­nale (CIC). Ce pro­gramme vise à ren­for­cer les par­te­na­riats entre les com­munes belges et les col­lec­ti­vi­tés locales des pays par­te­naires, sou­vent dans des contextes de déve­lop­pe­ment. Le pro­gramme est finan­cé par le gou­ver­ne­ment belge, prin­ci­pa­le­ment à tra­vers la Direc­tion géné­rale de la coopé­ra­tion au déve­lop­pe­ment (DGD), et sou­tient des pro­jets de coopé­ra­tion décen­tra­li­sée. Cette ini­tia­tive, sou­te­nue par le pro­gramme de Coopé­ra­tion Inter­na­tio­nale Com­mu­nale (CIC) mis en œuvre par l’association des villes et com­munes de Bruxelles (BRULOCALIS), met l’ac­cent sur le ren­for­ce­ment institutionnel.

Le par­te­na­riat Molen­beek – Mbour : des pro­jets axés sur le déve­lop­pe­ment éco­no­mique au Sénégal.
Avec la ville de Mbour au Séné­gal, la col­la­bo­ra­tion a com­men­cé dès 2007. Les publics cibles dans ce par­te­na­riat au Séné­gal sont les femmes, les jeunes et les per­sonnes en situa­tion de han­di­cap. Ain­si, les femmes béné­fi­cient d’un appui déci­sif grâce à la créa­tion d’une fédé­ra­tion pour les trans­for­ma­trices de pro­duits locaux, qui regroupe plus de 1000 adhé­rentes. Ce sou­tien a per­mis non seule­ment de valo­ri­ser leur savoir-faire, mais aus­si d’accéder à des mar­chés natio­naux et inter­na­tio­naux. Un fonds com­mu­nal de déve­lop­pe­ment local (ou micro­cré­dit) a éga­le­ment été mis en place de façon annuelle pour sou­te­nir les petites coopé­ra­tives appe­lées au Séné­gal grou­pe­ments d’intérêt éco­no­mique (GIE), avec un taux de rem­bour­se­ment impres­sion­nant de 90 %.
La jeu­nesse n’est pas en reste : des forums éco­no­miques annuels sont orga­ni­sés pour sen­si­bi­li­ser les jeunes aux oppor­tu­ni­tés pro­fes­sion­nelles dans des sec­teurs variés, tels que la pêche ou l’a­groa­li­men­taire, un centre de for­ma­tion en menui­se­rie et en arti­sa­nat est en cours d’aménagement pour leur offrir des pers­pec­tives d’emploi.  La res­tau­ra­tion éco­lo­gique de la lagune de Mbour ren­force le poten­tiel tou­ris­tique de la région en offrant aux habi­tants de la région un espace de loi­sirs et d’ac­ti­vi­tés aqua­tiques de même qu’une occa­sion de pro­fi­ter de cet espace natu­rel de manière durable.

Le par­te­na­riat Molen­beek – Mokris­set axé sur l’entreprenariat fémi­nin et la dyna­mi­sa­tion du sec­teur tou­ris­tique au Maroc.

Molen­beek et Mokris­set sont en par­te­na­riat depuis le 27 sep­tembre 2011 dans le cadre du pro­gramme de CIC. Dans cette col­la­bo­ra­tion, les actions se concentrent davan­tage sur le sou­tien aux femmes dans le sec­teur de l’artisanat et sur l’action sociale envers elles, les jeunes et les per­sonnes en situa­tion de han­di­cap. A titre d’exemple, l’importance de don­ner nais­sance en mai­son de mater­ni­té a pu être concré­ti­sé par un pro­jet de réno­va­tion d’un dis­pen­saire et par l’équipement de la mai­son de la mater­ni­té qui se trouve à Mokris­set. En outre, des for­ma­tions ont été orga­ni­sées pour les femmes de Mokris­set dans les domaines de la cou­ture et de la cui­sine et pour leur apprendre à se regrou­per en coopé­ra­tive. La mai­son de l’artisanat, issue d’une conven­tion entre Mokris­set et l’INDH (l’entraide natio­nale maro­caine) pro­pose des for­ma­tions en cou­ture et bro­de­rie pour les femmes, tout en inté­grant des crèches pour leur per­mettre de tra­vailler mal­gré les contraintes fami­liales avec pour objec­tif de leur faire atteindre une auto­no­mie financière.

A l’endroit des jeunes, des pleines de jeux ont été créées à Mokris­set et la biblio­thèque com­mu­nale réno­vée quelques années aupa­ra­vant ; un pro­jet gra­vite autour de ces ini­tia­tives qui consiste à amé­na­ger un espace autour de la biblio­thèque afin d’aboutir à un espace ouvert de lec­ture. Ensuite, un centre plu­ri­dis­ci­pli­naire a été mis en place à l’endroit des jeunes au sein de la com­mune pour leur per­mettre d’étudier dans un cadre propice.

Les ensei­gne­ments tirés des ate­liers Outils CAP

Des ate­liers autour de l’outil CAP (cocons­truire un outil de par­te­na­riat) ont été ini­tiés par la com­mune de Molen­beek pour se ques­tion­ner sur les par­te­na­riats en cours. Ain­si, ils ont mis en lumière l’importance de fixer des réunions men­suelles en ligne avec tous les par­te­naires pour garan­tir une trans­mis­sion effi­cace des infor­ma­tions. Ils ont éga­le­ment per­mis la créa­tion de fiches pério­diques pour un sui­vi suc­cinct des acti­vi­tés favo­ri­sant la trans­pa­rence des pro­jets. La néces­si­té de four­nir des docu­ments plus détaillés comme des rap­ports d’activités et des pho­tos y a été rele­vée afin de faci­li­ter la ges­tion et la visi­bi­li­té des pro­jets. Tous ces ensei­gne­ments auront un impact signi­fi­ca­tif dans l’atteinte des objec­tifs com­muns des partenaires.

Les défis des par­te­na­riats internationaux
Les par­te­na­riats entre Molen­beek et ses par­te­naires que sont Mbour et Mokris­set ne sont cepen­dant pas sans défis. L’une des dif­fi­cul­tés réside dans la com­mu­ni­ca­tion et la ges­tion admi­nis­tra­tive, notam­ment au Séné­gal, où le sui­vi des pro­jets néces­site une amé­lio­ra­tion de la docu­men­ta­tion et de l’é­change d’in­for­ma­tions. Bien que la situa­tion ait évo­lué grâce aux ate­liers, cela consti­tue quand même un défi pour un sui­vi pré­cis des pro­jets. De plus, le décès du coor­di­na­teur local séné­ga­lais, figure clé depuis l’entame du par­te­na­riat a été un coup dur pour l’équipe, impac­tant tem­po­rai­re­ment la conti­nui­té de cer­tains pro­jets. Concer­nant le Maroc, les pro­jets ont pris une telle dimen­sion (par­cours tou­ris­tique, mai­sons d’hôtes, etc) qu’ils intègrent doré­na­vant d’autres par­ties pre­nantes comme les citoyens et d’autres acteurs locaux ren­dant la coor­di­na­tion plus complexe.

Enri­chir Molen­beek grâce à l’expertise « Sud »
Ces par­te­na­riats ne se résument pas uni­que­ment à un trans­fert de com­pé­tences de Molen­beek vers ses par­te­naires. Au contraire, les échanges vont dans les deux sens. La com­mune belge tire des ensei­gne­ments pré­cieux et enri­chis­sants des méthodes de tra­vail et des pra­tiques citoyennes obser­vées au Séné­gal et au Maroc. Par exemple, la fis­ca­li­té par­ti­ci­pa­tive et les conseils de quar­tier de même que la pépi­nière com­mu­nale obser­vés au Séné­gal ins­pirent des réflexions sur la gou­ver­nance locale à Molen­beek. L’expertise du « sud » est donc valo­ri­sée dans ces partenariats.

Les col­la­bo­ra­tions de Molen­beek avec le Séné­gal et le Maroc témoignent de l’im­pact posi­tif que peuvent avoir des par­te­na­riats bien ancrés et réflé­chis. Ces pro­jets dépassent les fron­tières pour appor­ter des solu­tions concrètes aux défis locaux, tout en ren­for­çant les com­pé­tences des deux côtés. Avec de nou­veaux pro­jets en ges­ta­tion, une volon­té de pour­suivre ces ini­tia­tives sur de nou­velles thé­ma­tiques comme l’environnement, le ren­for­ce­ment de la logis­tique et de la trans­pa­rence, des pro­jets hors pro­gramme, ces par­te­na­riats pro­mettent de contri­buer à un ave­nir plus équi­table et durable pour toutes les par­ties. Par consé­quent, la suite de ces par­te­na­riats s’adaptera à de nou­velles prio­ri­tés et aux besoins des com­mu­nau­tés locales.