Le Labo-Chantier Variétés au Festival Jam’in Jette

Cette année, le fes­ti­val Jam’in Jette accueille en son sein un Labo-Chan­tier Varié­tés, ani­mé par Bruxelles Laïque, le Ciré et Bel­Re­fu­gees : Cir­cu­lez ! Résis­tances et Solidarité !

Face aux poli­tiques migra­toires de plus en plus répres­sives, cette édi­tion du Labo Chan­tier Varié­tés s’installe sous le cha­pi­teau du Jam In Jette pour trois jours de ren­contres, débats et témoi­gnages. Dans un contexte de dur­cis­se­ment des poli­tiques euro­péennes et belge, où l’accueil est res­treint, les expul­sions accé­lé­rées et la soli­da­ri­té cri­mi­na­li­sée, ce ren­dez-vous pro­pose d’ouvrir des espaces de réflexion col­lec­tive et de mobi­li­sa­tion. À par­tir d’expériences concrètes, de récits de luttes et de paroles de per­sonnes concer­nées, nous inter­ro­ge­rons ce qu’il reste du droit d’asile, du devoir d’hospitalité, et de notre capa­ci­té à résis­ter ensemble.

Jeu­di 15 mai à 19h00 : Pro­jec­tion-ren­contre : “l’Histoire de Sou­ley­mane” (2024, de Boris Loj­kine – 1h33)

L’Histoire de Sou­ley­mane suit le par­cours d’un jeune livreur sans papiers à Paris, dans une course contre le temps et l’arbitraire pour ten­ter d’obtenir l’asile. À tra­vers ce récit ten­du, incar­né avec jus­tesse et digni­té par Abou San­ga­ré, le film donne chair à une réa­li­té sou­vent invi­sible : celle des exi­lées et exi­lés pris dans les rouages d’une poli­tique migra­toire brutale.

Le film sera sui­vi d’une ren­contre autour des enjeux sou­le­vés par le film, en pré­sence de dif­fé­rents inter­ve­nants et intervenantes.

Ven­dre­di 16 mai – 19h30 – 20h15 : Lec­ture- per­for­mance musi­cale : A., G., C. et tous les autres 

Cette per­for­mance sonore immer­sive (avec casques audio) vous plonge dans une série de récits intimes : frag­ments de vie, éclats de ren­contres, gestes d’hospitalité vécus avec celles et ceux que l’on appelle migrants, exi­lés, trans­mi­grantes. Marie-Aurore Dawans pré­sente ici une étape de tra­vail en vue d’une future adap­ta­tion scé­nique du roman Silence du chœur de Moha­med Mbou­gar Sarr. En s’appuyant sur sa propre expé­rience de l’accueil, elle donne à entendre des témoi­gnages bou­le­ver­sants, recueillis au fil des années par celles et ceux qui ont ouvert leur porte et par­ta­gé leur quo­ti­dien. Loin des dis­cours abs­traits sur la migra­tion, cette lec­ture-per­for­mance emprunte la voie de l’intime. L’inconnu devient proche. Fami­lier. Quelqu’un avec qui l’on par­tage un repas, comme  l’attente d’un papier. On y entend des his­toires de sacs oubliés, de chaus­sures rouges, de sour­cils épi­lés, de films effa­cés, de par­fums res­tés sur la che­mi­née. Des gestes simples – offrir un thé, laver un linge, apprê­ter un cana­pé – qui, dans le contexte de l’exil, deviennent pro­fon­dé­ment politiques.

Un tis­sage fra­gile de voix, de sons, de mémoires à écou­ter pour ne pas s’habituer.

Same­di 17 mai – 12h – 13h30 – DEBAT : « Ils ferment, nous ouvrons” ! 

Une date sym­bo­lique, le 17 mai, jour de la mort de Maw­da, pour rap­pe­ler que der­rière chaque poli­tique migra­toire, il y a des vies, des drames, et des com­bats à mener.

 

Résis­ter et faire soli­da­ri­té face aux poli­tiques migratoires

L’Union euro­péenne et le gou­ver­ne­ment belge dur­cissent encore la répres­sion contre les per­sonnes en situa­tion de migra­tion. En Bel­gique, on prône l’ac­cé­lé­ra­tion des expul­sions, on réduit dras­ti­que­ment les condi­tions d’accueil, le gou­ver­ne­ment n’exé­cute pas des déci­sions de jus­tice pour défaut d’ac­cueil. Pen­dant ce temps, plus de 150 000 per­sonnes sans papiers vivent et tra­vaillent dans l’ombre, sou­vent dans des sec­teurs essen­tiels, mais pri­vées de droits.

Cette ren­contre pro­pose de croi­ser les regards d’acteurs de ter­rain, de juristes, de res­pon­sables asso­cia­tifs, de per­sonnes concer­nées pour pen­ser les formes de résis­tance, les pistes de régu­la­ri­sa­tion et les soli­da­ri­tés à construire face à une dérive sécu­ri­taire et aux dis­cours de haine.

Avec : Meh­di Kas­sou, porte-parole de Bel­Re­fu­gees, Serge Bagan­bu­la, mili­tant pour la régu­la­ri­sa­tion, membre actif des col­lec­tifs de lutte à Bruxelles, Sotie­ta Ngo, direc­trice du CIRÉ (Coor­di­na­tion et Ini­tia­tives pour Réfu­giés et Étran­gers) et Sara Pres­tian­ni,  direc­trice plai­doyer Euro­med droits, membre de Migreurop.

Jette : 3 expositions et un marathon de lettres

La com­mune de Jette vous invite le jeu­di 12 décembre à 18h à un triple ver­nis­sage et un Mara­thon des lettres Amnes­ty International.

A CONTRE-COURANT DES PRÉJUGĖS
Décou­vrez l’his­toire de 4 femmes et 6 hommes venus en Bel­gique pour y construire une vie meilleure. Elles et ils ont en com­mun un pas­sage par la com­mune de Jette et une réelle impli­ca­tion dans la socié­té. Leur citoyen­ne­té se démarque clai­re­ment des idées lar­ge­ment véhi­cu­lées par les médias sociaux et par les ‘bons Belges’ qui se disent ‘enva­his par des profiteurs…’

LES PAS SUSPENDUS
L’ar­tiste Alma Mat­ter expose les pas de ceux qui ont tout quit­té et qui déam­bulent entre l’ombre et la lu- mière. Des pas sus­pen­dus qui repré- sentent aus­si la mémoire d’un pas­sé proche et d’un pré­sent incer­tain. Des pas qui attendent un nou­veau départ dans le car­re­four du désespoir.

OEUVRE COLLECTIVE CERFS-VOLANTS
L’œuvre réa­li­sée par les par­ti­ci­pants de l’a­te­lier Res­to­jet cherche à repré­sen­ter l’es­poir de ceux qui se sentent mar­gi­na­li­sés dans une socié- té qui les inter­roge et les dis­cri­mine de manière constante. Tour­née vers les per­sonnes qui se trouvent sur ce par­cours d’im­passes, cette créa­tion artis­tique col­lec­tive a pour voca­tion d’é­vo­quer l’en­vol vers la digni­té et la liberté.

Ces expo­si­tions seront à visi­ter du 13/12/24 au 31/01/25.

MARATHON DES LETTRES AMNESTY INTERNATIONAL
Le Groupe 49 d’Am­nes­ty inter­na­tio­nal sera pré­sent pour l’oc­ca­sion afin de vous invi­ter à écrire des lettres des- tinées à faire réagir les auto­ri­tés face aux vio­la­tions des droits humains. Vous pour­rez vous mobi­li­ser pour Neth Naha­ra, Mana­hel Al-Otai­bi et Oqba Hashad.

Plus d’in­fos sur www​.jette​.brus​sels

 

Arpentage : “mangez les riches”

L’arpentage est une méthode d’appropriation col­lec­tive de la lec­ture qui per­met une meilleure com­pré­hen­sion d’un ouvrage dans sa complexité.
Notre ali­men­ta­tion, mon­dia­li­sée et mar­chan­di­sée, où la sur­pro­duc­tion pro­fite à une mino­ri­té, appuyée par la classe poli­tique, qui se gave sur le dos des classes labo­rieuses.… Et si le temps était venu de man­ger les riches ?
Nora Bouaz­zou­ni dénonce pêle-mêle l’accroissement des inéga­li­tés d’accès à l’alimentation, l’imposture d’un sys­tème de pénu­rie orga­ni­sée, les men­songes d’une mino­ri­té qui se gave en acca­pa­rant les terres, les pra­tiques dou­teuses de l’agrobusiness et le mono­pole du bon goût.

Jette : Semaine Européenne de la Démocration Locale 2024

À l’occasion de la Semaine euro­péenne de la Démo­cra­tie Locale (SEDL) qui a pour thème cette année ‘La rési­lience démo­cra­tique au cœur des col­lec­ti­vi­tés locales’, plu­sieurs acteurs jet­tois se ras­semblent pour sen­si­bi­li­ser les habi­tantes et habi­tants de la com­mune aux enjeux de la grande pré­ca­ri­té et de l’exclusion sociale.

Théâtre de marion­nettes :  ‘Who we are ?’

Ce spec­tacle de la com­pa­gnie Transe-en-danse est une méta­phore poli­tique de l’accueil. Il met en scène de jeunes artistes ori­gi­naires d’Afrique sub­sa­ha­rienne et de Pales­tine, tous deman­deurs d’asile en Bel­gique. Ils incarnent leur propre rôle à tra­vers des marion­nettes qui gran­dissent au fur et à mesure que le public apprend connaître leur his­toire, leur cou­rage, leurs bles­sures, leurs rêves et leurs espoirs. Dans des textes, écrits par eux, ils se racontent. Par la danse, ils par­viennent à expri­mer ce que les mots ne suf­fisent à dire concer­nant les dif­fi­cul­tés qu’ils ont endu­rées dans leur pays d’origine, sur la route et en Bel­gique. Ils nous invitent à ima­gi­ner une socié­té plus juste, inclu­sive et soli­daire. Le spec­tacle sera sui­vi d’un échange avec les protagonistes.

Mer­cre­di 16 octobre à 19h
CBO – chaus­sée de Jette, 427
Gratuit
Ins­crip­tion sou­hai­tée : info@​transe-​en-​danse.​be

Expo­si­tion tri­lingue ‘Habi­ter’

Le Ras­sem­ble­ment Bruxel­lois pour le Droit à l’Ha­bi­tat (RBDH) expose 7 por­traits pho­tos sonores de per­sonnes qui vivent le mal-loge­ment à Bruxelles. Elles et ils témoignent, se confient, par­tagent leur expé­rience. Leurs his­toires sont des clés pour mieux com­prendre le loge­ment à Bruxelles, appré­hen­der les enjeux socié­taux et les chan­ge­ments qui modi­fient len­te­ment mais pro­fon­dé­ment notre capitale.

Du 14 au 25  octobre 
La Mai­son communale
Chaus­sée de Wem­mel, 100

Ciné-débat bilingue : ‘Par­ti du rêve de logement’ 

Ce film du groupe ALARM pré­sente des per­sonnes qui ont quit­té leur pays et cherchent un loge­ment à Bruxelles. Elles y ren­contrent réti­cences, humi­lia­tions et arnaques. Peu à peu émerge l’i­dée qu’il n’y a qu’une seule solu­tion à leurs pro­blèmes : prendre la démo­cra­tie au sérieux et fon­der leur propre par­ti poli­tique… La pro­jec­tion (FR sous-titrée NL) sera sui­vie d’un débat ani­mé par Brus­sels Plat­form Armoede, en pré­sence des acteurs.

Jeu­di 17 octobre à 19h30
Biblio­thèque néer­lan­do­phone  (Salle Verdoodt)
Place Car­di­nal Mer­cier, 6
Gratuit

Arpen­tage ‘Man­gez les riches, la lutte des classes passe par l’assiette’

Notre ali­men­ta­tion est mon­dia­li­sée et mar­chan­di­sée, dans un monde où la sur­pro­duc­tion pro­fite à une mino­ri­té, appuyée par la classe poli­tique, qui se gave sur le dos des classes labo­rieuses.… Et si le temps était venu de man­ger les riches ? De faire ripaille de leurs pri­vi­lèges, s’attaquer à la mala­die plu­tôt qu’aux symp­tômes, trou­ver la recette d’un monde plus juste, pour tout le monde ? Le livre de Nora Bouaz­zou­ni fera l’objet d’un arpen­tage, une tech­nique d’exploration en groupe qui per­met une meilleure com­pré­hen­sion d’un ouvrage dans sa complexité.

Same­di 19 octobre à 14h30
RestoJet
Place Car­di­nal Mer­cier, 36
Gratuit
Sur ins­crip­tion : afnicolay@jette.brusssels

Ate­lier bilingue : ‘La démo­cra­tie ? Ce n’est pas jeter les gens à la rue !’ 

PLOEF ! pro­pose un nou­veau type de ren­contre autour de la démo­cra­tie dont l’idée est de prendre ses res­pon­sa­bi­li­tés pour un monde qui nous semble plus en adé­qua­tion avec nos valeurs. Les­quelles ? Voi­là la pre­mière ques­tion de ces ren­contres démocratiques !

Same­di 26 octobre à 14h30
PLOEF ! – rue Bona­ven­ture, 100
Gratuit
Plus d’infos : ploefplus@​gmail.​com

WHO WE ARE

Dans le cadre de la semaine euro­péenne de la démo­cra­tie locale, la com­mune de Jette vous invite au spec­tacle de danse-théâtre de la com­pa­gnie Transe-en- Danse.

Un spec­tacle de danse-théâtre-marion­nettes qui met en scène de jeunes artistes ori­gi­naires d’Afrique Sub­sa­ha­rienne et de Pales­tine, tous deman­deurs d’asile en Bel­gique. Ils incarnent leur propre rôle à tra­vers des marion­nettes qui les repré­sentent et qui gran­dissent au fur et à mesure que le public apprend à les connaître. Une occa­sion d’entendre une par­tie de leur his­toire, de décou­vrir leur cou­rage, leurs bles­sures, leurs rêves et leurs espoirs. Dans des textes, écrits par eux, ils se racontent. Par la danse, ils par­viennent à expri­mer ce que les mots ne suf­fisent à dire concer­nant les dif­fi­cul­tés qu’ils ont endu­rées dans leur pays d’origine, sur la route et en Bel­gique. Avec beau­té, géné­ro­si­té et digni­té, ils se tiennent droits devant nous et nous invitent à ima­gi­ner une socié­té plus juste, inclu­sive et solidaire.

 

Entrée libre, réser­va­tion conseillée via info@​transe-​en-​danse.​be
Le spec­tacle sera sui­vi d’un échange avec les protagonistes

Village solidaire du Jam’ In Jette

🌍 Le Vil­lage Soli­daire est en place depuis des années au Jam’in Jette ! Pour cette 12e édi­tion, il s’articule autour du thème « Arti­sans et arti­sanes de paix ».

L’humanité se trouve confron­tée à un tournant :
  • Les chan­ge­ments cli­ma­tiques et l’augmentation des catas­trophes qui génèrent l’urgence éco­lo­gique et les migra­tions forcées ;
  • La mul­ti­pli­ca­tions de conflits, la course à l’armement, la mon­dia­li­sa­tion effré­née et l’épuisement des res­sources natu­relles, la crois­sances des inéga­li­tés et des discriminations ;
  • La dés­in­for­ma­tion et la mon­tée de l’extrême droite qui sème l’intolérance et le repli sur soi ;
    Tout cela pousse à un pes­si­misme lar­ge­ment partagé …
    En ces temps per­tur­bés, il est néces­saire de trou­ver de nou­velles rai­sons d’agir, de recon­si­dé­rer l’avenir !
Vous avez envie de don­ner aux festivalier·ère·s du Jam’in Jette 2024, l’envie d’agir et de deve­nir arti­sans et arti­sanes de paix. Ren­dez-vous le same­di 18/05, un stand sera mis à votre dis­po­si­tion dans le vil­lage solidaire.

Contac­tez ‑nous et pro­po­sez votre pro­jet d’animation : afnicolay@​jette.​brussels

(IN)EQUALITY in Jam’in Jette

L’équipe du fes­ti­val Jam’in Jette a le plai­sir de vous invi­ter à rejoindre le pro­jet (IN)EQUALITY qui se dérou­le­ra au sein du vil­lage soli­daire du fes­ti­val, le same­di 21 mai.

Au sein du Vil­lage Soli­daire , asso­cia­tions et ONG façonnent par leur pré­sence la concré­ti­sa­tion du mes­sage citoyen du Jam’in Jette. Elles pré­sentent leurs pro­jets et pro­posent des acti­vi­tés par­ti­ci­pa­tives en tous genres. Le Vil­lage Soli­daire est un espace de ren­contre, d’échange, de dis­cus­sion et d’expérimentation, dédié à l’action soli­daire et citoyenne.

Plus concrè­te­ment, le Vil­lage Soli­daire est com­po­sé d’associations locales ou régio­nales, ain­si que d’associations ou ONG actives dans les domaines du déve­lop­pe­ment durable, de la jus­tice sociale, de la soli­da­ri­té internationale…

Le same­di 21 mai, le vil­lage soli­daire sera orga­ni­sé autour de l’ODD n°6 : Réduire les inéga­li­tés dans les pays et d’un pays à l’autre.

Cha­cun est bien conscient de vivre dans un monde de plus en plus inéga­li­taire, mais l’objectif du vil­lage soli­daire est d’offrir aux fes­ti­va­liers des pistes de réflexion et/ou d’action pour s’engager en tant que citoyen sur le che­min  d’une socié­té plus juste.

En fonc­tion de nos sen­si­bi­li­tés, quand on parle des inéga­li­tés, nos pen­sées se tournent vers les sans-papiers, les per­sonnes vivant à la rue, les files pour obte­nir l’aide ali­men­taire, les per­sonnes por­teuses d’un han­di­cap, les femmes vic­times de vio­lence, les Mineurs Non Accom­pa­gnés lais­sés à la rue, mais aus­si vers les habi­tants des pays qui croulent sous le poids de la dette, des pays en grande insta­bi­li­té poli­tique, en guerre ou sous dictature, …

Seront pré­sentes dif­fé­rentes ONG qui agissent pour le res­pect des droits humains et la jus­tice sociale : ali­men­ta­tion suf­fi­sante, soins de san­té, pro­tec­tion, édu­ca­tion, éga­li­té des genres …

Info : afnicolay@jette.brus­sels   – 0476 551 810