Le CNCD-11.11.11 organise tous les cinq ans des Assises de la coopération internationale [ voir l’édition précédente en 2021 ], qui sont l’occasion pour ses membres, mais plus largement pour les acteurs de la coopération au développement, de questionner leur vision et leurs pratiques au regard des principales évolutions du contexte belge et international.
les jeudi 11 et vendredi 12 septembre 2025. Toutes les informations ici : Assises 2025 de la coopération internationale
Formulaire d’inscription aux ateliers préparatoires : https://crm.cncd.be/fr/formulaires/inscription-ateliers-assises-2025
Les Assises se déroulent durant deux jours, les jeudi 11 et vendredi 12 septembre 2025. Le premier jour a pour but de dresser un bilan académique de l’évolution du contexte international, via des panels d’experts sur les questions abordées. Le deuxième jour porte sur les implications de l’évolution du contexte international pour les ONG et les acteurs de la coopération internationale, afin d’être en mesure d’adapter en conséquence leurs discours, leurs pratiques et leurs partenariats.
Les Assises se terminent par une déclaration finale qui synthétise la vision des ONG et des acteurs de la coopération internationale pour s’adapter à l’évolution du contexte international.
Le contexte international
Les Assises 2025 se déroulent dans un contexte international marqué par la montée du nationalisme, les rivalités géostratégiques et la multiplication des conflits dans un monde inégalitaire mais en basculement. L’hégémonie occidentale est mise à mal par la montée en puissance de la Chine et des BRICS+, sans que cela débouche sur une alternative pour un monde juste et durable. La rivalité croissante entre les Etats-Unis et la Chine provoque une guerre commerciale et technologique pour dominer l’économie digitale et les technologies vertes.
L’économie mondiale et les populations du Nord comme du Sud subissent les contre-coups de la pandémie de Covid-19, des guerres, de la crise énergétique, des dérèglements climatiques et de l’inflation.
Dans ce contexte, l’Union européenne est de plus en plus tentée par le repli nationaliste. L’économie européenne, pénalisée par des règles budgétaires trop rigides et sa naïveté libre-échangiste face aux Etats-Unis et à la Chine qui protègent et subsidient leurs entreprises stratégiques, est menacée de décrochage. Obsédée par la lutte contre l’immigration et l’accès aux minerais stratégiques, elle s’avère incapable de construire un véritable partenariat stratégique pour le développement durable avec l’Afrique, de plus en plus attirée dans l’orbite de la Chine et de la Russie.
Le contexte international de plus en plus instable et dangereux s’accompagne d’un nivellement par le bas en matière de démocratie et de respect du droit international, des droits humains et du droit humanitaire. Alors que la démocratie illibérale monte aux Etats-Unis et en Europe, les BRICS+ rassemblent des gouvernements parmi les plus autoritaires de la planète. Les organisations de la société civile et les défenseurs des droits humains sont de plus en plus menacés par des législations liberticides adoptées par des gouvernements autoritaires et la sécurité du personnel humanitaire n’est plus garantie dans un nombre croissant de pays.
La solidarité internationale est mise à mal par l’agenda national-populiste qui prône le repli identitaire, la fin du droit d’asile, la réduction drastique des budgets d’aide au développement et la remise en cause de la transition écologique et des objectifs de développement durable. Dans des sociétés de plus en plus polarisées, les ONG et les acteurs de la coopération internationale doivent réinventer leurs discours et leurs alliances pour affirmer un projet de société et promouvoir un monde juste et durable fondé sur la solidarité, la coopération, le développement durable et la démocratie libérale.