Le soutien de la commune de Saint Josse à la Fondation « Daughters for Life » !

Le soutien de la commune de Saint Josse à la Fondation « Daughters for Life » !

La com­mune de Saint-Josse-Ten-Noode a cette année décer­né la citoyen­ne­té d’honneur au Dr. Izzel­din Abue­laish, pré­sident et fon­da­teur de la fon­da­tion « Daugh­ters for life ». Fon­dée en 2010 au Cana­da, en mémoire de ses filles et de sa nièce dis­pa­rues, cette orga­ni­sa­tion œuvre pour l’éducation de jeunes filles du Moyen-Orient en situa­tion de pré­ca­ri­té en leur offrant des bourses uni­ver­si­taires et un accom­pa­gne­ment com­plet. C’est dans cette optique de soli­da­ri­té inter­na­tio­nale que la com­mune de Saint-Josse a orga­ni­sé le 26 octobre 2024, une céré­mo­nie à l’hon­neur des étu­diantes béné­fi­ciant de ce pro­gramme en Bel­gique et qui ont réus­si leur master.

La fon­da­tion « Daugh­ters for Life » (DFL) est née du cou­rage et de la rési­lience du Dr. Izzel­din Abue­laish, qui l’a créé suite à la perte tra­gique de trois de ses filles et de sa nièce lors d’un bom­bar­de­ment dans la bande de Gaza. Ce drame per­son­nel a ins­pi­ré la créa­tion de cette fon­da­tion dédiée à offrir des oppor­tu­ni­tés d’éducation aux jeunes filles issues de milieux pré­caires, avec une atten­tion par­ti­cu­lière aux étu­diantes pales­ti­niennes, sou­vent confron­tées à des contextes socio-éco­no­miques dif­fi­ciles. Avec l’objectif de créer une branche en Europe pour élar­gir son champ d’action, DFL a trou­vé en Bel­gique et plus spé­ci­fi­que­ment à Saint-Josse une base solide pour ses initiatives.

Ren­contres pré­li­mi­naires entre Saint-Josse et le doc­teur Abuelaish.

La pre­mière ren­contre entre la com­mune et le doc­teur Abue­laish a eu lieu en 2017 par une volon­té de créer une branche de DFL en Europe. La seconde ren­contre a eu lieu en 2019 et avait pour objec­tif de sen­si­bi­li­ser le public belge au quo­ti­dien vécu par les Pales­ti­niens. Ce vécu a pu être par­ta­gé à tra­vers le témoi­gnage du doc­teur, un par­ti­san de la paix et du dia­logue mal­gré la perte de trois de ses filles et de sa nièce lors de l’offensive « Plomb dur­ci » menée par l’armée israé­lienne sur Gaza en 2009. C’est au cours de cette seconde ren­contre que s’est concré­ti­sée l’idée de la créa­tion d’un siège natio­nal de la fon­da­tion en Bel­gique et par­ti­cu­liè­re­ment sur le ter­ri­toire de la com­mune de Saint-Josse. Ain­si, la com­mune de Saint-Josse et la fon­da­tion « Daugh­ters for Life » unissent leurs forces autour d’une mis­sion com­mune : sou­te­nir l’accès à l’éducation pour de jeunes pales­ti­niennes et encou­ra­ger l’implication popu­laire pour des causes huma­ni­taires. Ce par­te­na­riat trouve écho dans la vision huma­ni­taire de la com­mune, deve­nue un point d’ancrage pour la fon­da­tion en Europe. Ensemble, la fon­da­tion et la com­mune mettent en place des actions de sen­si­bi­li­sa­tion et de sou­tien édu­ca­tif qui incarnent les valeurs de soli­da­ri­té et d’inclusion de la com­mune. « Le bourg­mestre, M. Emir Kir, et son équipe, ain­si que les membres de la com­mu­nau­té et Kha­lid ont été d’un grand sou­tien et d’une grande géné­ro­si­té dès le pre­mier jour de l’é­ta­blis­se­ment de la fon­da­tion en Europe. », affirme le Dr Abue­laish. Mon­sieur Kha­lid CHAREF est Res­pon­sable du Dépar­te­ment Rela­tions inter­na­tio­nales & Coopé­ra­tion à la Com­mune de Saint-Josse. Mon­sieur Kha­lid CHAREF est Res­pon­sable du Dépar­te­ment Rela­tions inter­na­tio­nales et Coopé­ra­tion à la Com­mune de Saint-Josse. La branche Europe de « Daugh­ters for life » a vu le jour en novembre 2021.

La com­mune de Saint-Josse, un havre pour « Daugh­ters for Life ».

Depuis 2021, Saint-Josse s’est impli­quée acti­ve­ment dans l’accompagnement de DFL, en met­tant à la dis­po­si­tion de la fon­da­tion des locaux et des équi­pe­ments. L’administration com­mu­nale assure éga­le­ment un sou­tien logis­tique qui per­met à la fon­da­tion de mul­ti­plier ses actions et d’étendre ses pro­jets en Bel­gique et en Europe. Les pro­pos du Dr confirment d’ailleurs le sou­tien de la com­mune à la fon­da­tion : « Ils ont sou­te­nu Daugh­ters for Life finan­ciè­re­ment, logis­ti­que­ment et en orga­ni­sant des évé­ne­ments de bien­ve­nue pour nos bour­siers et nos acti­vi­tés. ».  La com­mune a pro­cé­dé à des accords for­mels : en 2015, elle adhère au Réseau des Auto­ri­tés locales belges pour la Pales­tine puis signe en 2017 un Pro­to­cole de col­la­bo­ra­tion avec la ville d’Al Aiza­ria. De plus, en 2018, une délé­ga­tion com­po­sée du Bourg­mestre, d’autorités poli­tiques, de fonc­tion­naires et de la socié­té civile se sont ren­dus en Pales­tine pour faire ren­con­trer les par­te­naires de la Com­mune et le monde asso­cia­tif local et pour assu­rer la dis­tri­bu­tion des fonds récol­tés pen­dant les dif­fé­rentes acti­vi­tés orga­ni­sées par la Com­mune. Cette même année, des finan­ce­ments de pro­jets ont eu lieu dans le cadre de la sub­ven­tion du Gou­ver­ne­ment Fla­mand (pro­gramme de coopé­ra­tion fla­mand). En 2020, une aide sani­taire a été envoyée par la Com­mune à un de ses par­te­naires de la muni­ci­pa­li­té d’Al Aiza­ria tou­ché par la crise sani­taire liée au Covid 19. Ensuite, en 2022, un sub­side a été octroyé et des dons de maté­riel infor­ma­tique ont été faits au pro­fit de la fon­da­tion. Les auto­ri­tés de la com­mune ont éga­le­ment pu ren­con­trer les auto­ri­tés locales d’Al Aiza­ria en vue de l’inauguration de la salle de sport muni­ci­pale réno­vée et équi­pée grâce à un sub­side com­mu­nal. En 2023, la fon­da­tion a reçu un autre sub­side de la com­mune. Un centre de don pour Gaza a été ouvert du 29 avril au 18 mai de cette année en vue de faci­li­ter la col­lecte des dons, la dis­tri­bu­tion équi­table des res­sources et maxi­mi­ser l’impact des dons auprès des ONG et asso­cia­tions locales. En 2024, dans le cadre du par­te­na­riat entre Saint-Josse et la Pales­tine, la com­mune s’est mobi­li­sée à tra­vers un repas soli­daire dont les béné­fices seront rever­sés à la fon­da­tion « Daugh­ters for life Europe » pour sou­te­nir la popu­la­tion civile de Gaza qui vit des moments ter­ribles. Le sou­tien de la popu­la­tion est ren­for­cé par des évé­ne­ments popu­laires orga­ni­sés autour des thèmes por­tés par la fon­da­tion, per­met­tant de sen­si­bi­li­ser davan­tage les habi­tants aux causes huma­ni­taires et de ren­for­cer l’adhésion locale.

Des bourses sur mesure pour un len­de­main prometteur.

La fon­da­tion DFL four­nit des bourses uni­ver­si­taires cou­vrant l’intégralité des frais d’études, de loge­ment et de sub­sis­tance pour les jeunes filles en dif­fi­cul­té ori­gi­naires du Moyen-Orient. Pour être sélec­tion­nées, les béné­fi­ciaires doivent être accep­tées par une uni­ver­si­té et répondre aux cri­tères aca­dé­miques requis. Ce pro­gramme, qui intègre actuel­le­ment des étu­diantes de pays comme la Pales­tine, le Maroc ou encore la Syrie, vise à sou­te­nir celles qui, sans cette aide, n’auraient pas les moyens de pour­suivre leurs études uni­ver­si­taires. Le taux de réus­site impres­sion­nant de 100 % par­mi les béné­fi­ciaires atteste de l’impact du pro­gramme et du soin por­té à la sélec­tion et à l’accompagnement de chaque étudiante.

Retour sur la céré­mo­nie du 26 octobre 2024 : Témoi­gnages et résilience.

Les étu­diantes béné­fi­ciaires de DFL par­tagent des par­cours mar­qués par des défis, mais aus­si par une déter­mi­na­tion sans faille. Ain­si, ce 26 octobre 2024, a eu lieu au sein de l’Administration Com­mu­nale de Saint-Josse-ten-Noode une récep­tion en l’honneur des bour­sières diplô­mées de « Daugh­ters for life » en Bel­gique. Etaient pré­sents à cette céré­mo­nie le Dr Abue­laish, le Pre­mier-conseiller de l’Ambassadeur de Pales­tine, le Bourg­mestre de la Com­mune et le public. Toutes les bour­sières ont témoi­gné de la recon­nais­sance et des remer­cie­ments envers la fon­da­tion et envers les uni­ver­si­tés qui les ont sélec­tion­nées. Cepen­dant, une jeune étu­diante ori­gi­naire de Gaza était par­ti­cu­liè­re­ment émue car, ayant per­du plu­sieurs membres de sa famille, elle est par­ve­nue à quit­ter son pays grâce à l’aide de DFL et de l’Université de Gand qui lui ont obte­nu un visa assez rapi­de­ment. Ce type d’histoire de rési­lience et de suc­cès repré­sente la vision du Dr. Abue­laish : trans­for­mer le deuil en force et l’adversité en oppor­tu­ni­té. Lors de la céré­mo­nie, le Dr. Abue­laish a encou­ra­gé les étu­diantes à tendre la main à d’autres étu­diantes dans le besoin, pro­pa­geant ain­si la vision de DFL d’une chaîne d’entraide soli­daire pour les années à venir. Ce fut un des moments forts de la céré­mo­nie. L’implication de la com­mune de Saint-Josse dans les acti­vi­tés de « Daugh­ters for Life » est très impor­tante pour le Dr. Abue­laish qui l’explique par ses pro­pos : « Ce type de col­la­bo­ra­tion est essen­tiel et vital pour mon­trer la soli­da­ri­té. Lorsque nous nous unis­sons, nous fai­sons bou­ger les choses et nous ren­dons notre monde meilleur pour tous. Je remer­cie tous les membres de la com­mune de Saint-Josse, en par­ti­cu­lier le maire Emir Kir, Dorah, Kha­lid et toute l’é­quipe. La com­mune de Saint Josse est tou­jours prête à don­ner à Daugh­ters for Life car elle croit en la mis­sion et la vision de Daugh­ters for Life. J’en­cou­rage toutes les autres com­munes à suivre les pas de Saint-Josse. ». La jour­née s’est conclue par un buf­fet offrant un espace cha­leu­reux et convi­vial pour les échanges entre les invi­tés et les étu­diantes diplô­mées, mar­quant un moment rem­pli de soli­da­ri­té et de partage.

Trois leçons sont à tirer de cette céré­mo­nie. Toutes les per­sonnes et tous les orga­nismes qui ont contri­bué aux bourses d’études ont été mis devant le fait accom­pli décou­vrant les filles diplô­mées grâce à leur sou­tien. La fon­da­tion est désor­mais un repère et un refuge pour ces étu­diantes dési­reuses de pour­suivre leurs études. A moyen et long terme, il faut encore plus de bourses uni­ver­si­taires afin d’aider d’autres étu­diantes du Moyen-Orient dans la pour­suite de leurs études.

Vers un centre euro­péen « Daugh­ters for life » à Saint-Josse : un pro­jet ambi­tieux pour l’avenir.

Alors que Saint-Josse et DFL pour­suivent leurs efforts, la com­mune envi­sage de faire de Saint-Josse un centre euro­péen pour la fon­da­tion. Les rai­sons prin­ci­pales sont que Saint-Josse est une terre d’accueil, un car­re­four de natio­na­li­tés et de cultures et que les ini­tia­tives des deux enti­tés favo­risent l’adhésion popu­laire, avec une par­ti­ci­pa­tion régu­lière de citoyens et d’associations locales. De ce fait, les échanges et les col­la­bo­ra­tions avec d’autres uni­ver­si­tés et d’autres ins­ti­tu­tions belges seront pos­sible. De plus, la fon­da­tion est sou­te­nue par un conseil d’administration consti­tué de per­son­na­li­tés influentes, appor­tant un poids sym­bo­lique et opé­ra­tion­nel à la fon­da­tion. Ce pro­jet à long terme s’appuie sur une volon­té com­mune de rendre pérenne le sou­tien édu­ca­tif et huma­ni­taire ini­tié par le Dr. Abue­laish. Son livre inti­tu­lé : « I Shall not hate » qui traite de la récon­ci­lia­tion israé­lo-pales­ti­nienne sera mis à dis­po­si­tion de tous·tes dans les biblio­thèques de Saint-Josse, Schaer­beek et dans les associations.

 

L’alliance entre la com­mune de Saint-Josse-ten-Noode et la fon­da­tion « Daugh­ters for Life » est le résul­tat d’une vision par­ta­gée de l’humanité et de l’inclusion. Ce par­te­na­riat démontre que même les plus petites com­mu­nau­tés peuvent avoir un impact glo­bal en sou­te­nant des pro­jets à forte dimen­sion sociale. Les his­toires de réus­site des jeunes béné­fi­ciaires montrent com­ment, avec un peu de sou­tien et beau­coup de déter­mi­na­tion, l’éducation peut deve­nir un outil puis­sant pour trans­for­mer des vies. Plus qu’un simple pro­gramme de bourses, la fon­da­tion et la com­mune illus­trent que la soli­da­ri­té et l’engagement citoyen peuvent fran­chir les fron­tières et ouvrir des pers­pec­tives nou­velles pour les géné­ra­tions futures.