Informations générales
Dans quel(s) pays êtes-vous actifs.ves ?
Belgique - MarocThématiques de vos projets dans ce(s) pays
Culture Travail décent agriculture droits des femmes économie et entreprenariat enseignement, éducation et formation environnement et climat migration secteur socio-culturel sensibilisation à citoyenneté mondiale et solidaireDans quelle(s) commune(s) belge(s) êtes-vous actifs.ves ?
Anderlecht- Bruxelles ville- Molenbeek- Forest-Laeken-Ixelles- Etterbeek- woluwé-Thématiques de vos projets dans ces communes
Culture Travail décent agriculture droits des femmes économie et entreprenariat enseignement, éducation et formation environnement et climat migration secteur socio-culturel sensibilisation à citoyenneté mondiale et solidaireDécrivez votre projet et votre public
See Me est un projet d’intégration socio-professionnelle pour réfugiés.
Notre objectif est l'intégration social d'une part.
Aider et d’accompagner durant tout le processus d’installation des réfugiés dans notre pays .
Et d'autre part l'intégration professionnelle
Créer des activités professionnelles accompagnées d’un parcours d’intégration et de formations linguistique et digitale.
Historique de l’organisation
Notre Histoire est la suivante…
Mon envie grandissait jour après jour de faire quelque chose pour l’humanité, sortir de cette place que j’occupais confortablement en tant que spectatrice des tristes infos que nous visionnons.
Mais que peut-on faire de si loin ?
Je découvre en interprétant pour un jeune garçon le mouvement citoyen réuni au parc Maximilien et je découvre aussi la possibilité de venir en aide aux personnes en exil.
Il n’y avait plus de frontières à traverser, c’était juste là à quelques minutes de chez moi.
Je venais de revenir de l’étranger avec des fonds pour lancer ma collection de mode, mon rêve. Je venais aussi d’acheter une maison. j’ai pris alors la décision de faire de mes ressources un projet de vie, un projet humain.
Le statut légal de l’hébergement de migrants étant vérifié, plus rien ne me retenait.
Je fais une demande de dons de matelas et de couvertures pour accueillir dans cette grande maison vide.
Et un élan des solidarité s’en suit.
Un groupe de dix Soudanais arrive et je les accueille avec ma maman, mon petit garçon et une infirmière, Camille, venue me donner un coup de main.
La maison se transforme en un centre d’accueil, où l’on héberge, soigne, nourrit, écoute, avec différents shifts pour la buanderie, la préparation de repas, et toute la logistique.
Au fil des jours le nombre grimpe de 60 à 80 personnes par nuit.
Et je deviens alors sans y être préparée coordinatrice de cette maison d’accueil.
L’aventure était épuisante et magique à la fois.
Les personnes réfugiées arrivaient d’Inde, du Soudan, de Syrie, d’Érythrée, d’Ethiopie, d’Egypte, de Tunisie, d’Europe de l’Est, du Yémen, de Libye et d’ailleurs.
Au bout de deux mois d’accueil, les personnes hébergée quitte ma maison pour aller dans un nouveau lieux d’accueil.
Un monsieur, François de Borghrave, qui avait entendu parler de mon investissement, m’appelle pour me proposer de continuer l’aventure dans sa maison qu’il mettra à disposition, 18 mois durant pour l’accueil des migrants.
Un nouveau lieu d’accueil était né.
On donnera à cette maison le nom de Maison François en hommage à son propriétaire.
Dans cette maison tout va changer, c’est là que je vais tout apprendre. Je vais apprendre ce que c’est qu’une demande d’asile, ce que c’est que d’accompagner des victimes de guerre, les démarches pour la couverture médicale et comment aider des personnes à se soigner, comment organiser des collectes de dons et où les trouver, les démarches à suivre quand l’un des hébergés est enfermé dans les centres fermés, l‘intégration socioprofessionnelle, et tant d’autres.
Pour tout cela il fallait un réseau, un énorme réseau, de médecins, Ostéopathes, psychiatres, assistantes sociale, avocats, policiers, professeurs de langue, interprètes, journalistes, Coach professionnels et bénévoles, tous solidaires.
Il a fallu créer des planning, définir les rôles et missions de chacun dans cette maison et pour le bon déroulement, créer des règles.
Il fallait que j’apprenne dans les grandes lignes le droit des étrangers, mes droits et obligations en temps que citoyenne solidaire à la tête de cette grande responsabilité humaine.
Ensuite les bénévoles (qui pour la plupart sont des Psychologues) et moi même avons établi ensemble un plan d’accompagnement complet à commencer par l’accompagnement de la demande d’asile, jusqu’à l’organisation d’activités sportives et culturelles.
Deux nouvelles missions ont vu le jour, l’accompagnement à l’emploi, lorsque nos bénéficiaires ont obtenu un permis de travail, et l’accompagnement à la recherche de logement lorsqu’ils ont obtenu l’asile.
Il n’est pas facile
de trouver du travail quand on est à peine arrivé dans un pays où on ne maitrise ni sa langue, ni sa culture.
Pas facile quand on n’a pas encore acquis les connaissances administratives et juridiques du pays. Pas facile quand on est victime de rejet social, ce qui arrive bien souvent.
J’ai pu identifier un problème majeur, un frein à l’intégration socioprofessionnel. Le réfugié se retrouve face à un dilemme, se former ou travailler?
Travailler sans être formé à la langue notamment, et sans validation de ses diplômes est égal à un travail qui n’est pas à la hauteur de nos compétences et de nos objectifs.
Suivre une formation quand on est à peine reconnu réfugié c’est n’avoir aucune ressource financière pour subvenir aux besoins de sa famille souvent laissée derrière.
Il fallait maintenant pour moi relever un
nouveau défi, aider à construire une nouvelle vie digne avec un emploi digne.
Et je décide de créer l’association See Me.
Imane El Kart
Présidente de l’Asbl See Me