Langue : FR/NL
Public : Tous
Ville de Bruxelles : Quinzaine de la Solidarité internationale 2023

Ville de Bruxelles : Quinzaine de la Solidarité internationale 2023

Bruxelles : Carrefour des diasporas

Date du dimanche 01 octobre au dimanche 15 octobre 2023
Tarif Gratuit - Gratis
Thématique CultureDiaspora

À propos

Description:

Pro­gramme com­plet : https://​quin​zai​ne​so​li​da​rite​.bruxelles​.be/​a​c​t​i​v​i​tes 

Bruxelles compte 175 natio­na­li­tés et serait d’après l’analyse de cer­tains sites spé­cia­li­sés[1] la deuxième ville au monde à accueillir le plus grand pour­cen­tage de rési­dents d’origine étran­gère après Dubaï. On dénombre pas moins de 108 langues par­lées par membres des dia­spo­ras qui vivent à Bruxelles.

La cel­lule de Soli­da­ri­té Inter­na­tio­nale de la Ville de Bruxelles col­la­bore régu­liè­re­ment avec des struc­tures asso­cia­tives de dia­spo­ra, dont les racines se situent en Afrique ou en Amé­rique du Sud. Ces asso­cia­tions sont éga­le­ment repré­sen­tées au sein du conseil consul­ta­tif de la Ville de Bruxelles.

Ces asso­cia­tions sont actives dans leur pays d’origine et y mettent en œuvre des pro­jets en active col­la­bo­ra­tion avec les popu­la­tions locales (construc­tion d’écoles, lan­ce­ment et équi­pe­ment de coopé­ra­tives agri­coles, finan­ce­ment de for­ma­tions qua­li­fiantes, etc.). Cette dyna­mique témoigne déjà de la volon­té de réaf­fir­mer les liens des asso­cia­tions avec l’état / la nation d’origine, et la volon­té de contri­buer à des pro­jets qui ont du sens et apportent des réponses aux besoins sur place.

La contri­bu­tion des dia­spo­ras à la mise en place de pro­jets dans leurs pays d’origine dépasse lar­ge­ment le simple flux finan­cier. Les dia­spo­ras « peuvent appor­ter à leur com­mu­nau­té d’origine un capi­tal social ou des idées, com­por­te­ments, iden­ti­tés et connais­sances acquis pen­dant leur séjour dans une autre par­tie du pays ou à l’étranger[2] ».

Le mon­tant des volumes finan­ciers en jeu méritent cepen­dant d’être expli­ci­tés. La crise sani­taire récente liée à la pan­dé­mie de la COVID-19 a pro­vo­qué une réces­sion mon­diale qui a entrai­né une baisse impor­tante de l’aide publique au déve­lop­pe­ment (APD) ain­si que des inves­tis­se­ments directs étran­gers (IDE) au niveau mon­dial. Les remises migra­toires (terme fran­çais géné­ra­le­ment uti­li­sé pour le mot Anglais Remit­tences plus lar­ge­ment uti­li­sé) n’ont, quant à elles, presque pas dimi­nué durant la pan­dé­mie. L’année 2021 a confir­mé cette ten­dance avec un volume de remises migra­toires supé­rieur à l’APD et aux IDE. « Ce constat sou­ligne l’importance de ces flux, qui consti­tuent une véri­table bouée de sau­ve­tage en per­met­tant aux ménages de finan­cer des pro­duits essen­tiels tels que la nour­ri­ture, la san­té et l’éducation pen­dant les périodes de dif­fi­cul­tés éco­no­miques dans les pays d’origine des migrants. [3]» Notons que le coût de ces trans­ferts d’argent peut s’avérer pro­hi­bi­tif et il serait oppor­tun de faci­li­ter ces trans­ferts d’argent en les ren­dant moins onéreux.

En outre, il est évident que de nom­breux trans­ferts finan­ciers infor­mels sont dif­fi­ciles à réper­to­rier. Tous ces élé­ments fac­tuels per­mettent de situer à quel point l’implication active

des dia­spo­ras est un pilier majeur de la soli­da­ri­té inter­na­tio­nale et tend à réduire les inéga­li­tés mondiales.

Les dia­spo­ras sont éga­le­ment indis­pen­sables pour visi­bi­li­ser légi­ti­me­ment à Bruxelles l’art et la culture de leurs pays d’origine. Les par­cours de leurs membres sont une plus-value pour nous per­mettre de mieux com­prendre les enjeux d’un monde où tous les défis sont glo­baux car tout est étroi­te­ment lié. Ils nous apprennent éga­le­ment l’intensité des injus­tices qui ponc­tuent les par­cours migratoires.

La quin­zaine 2023 aura donc pour objec­tifs de valo­ri­ser et visi­bi­li­ser l’action des dia­spo­ras Bruxel­loises à l’étranger et ici, et d’explorer les inter­ro­ga­tions res­sen­ties par les membres des dia­spo­ras pour par­ve­nir à insuf­fler plus de soli­da­ri­té inter­na­tio­nale dans notre socié­té afin d’y faci­li­ter la jus­tice sociale. Ce sera éga­le­ment l’occasion d’évoquer les pistes d’action pour inté­grer les dia­spo­ras dans les pro­jets de coopé­ra­tion finan­cés par les bailleurs ins­ti­tu­tion­nels des dif­fé­rents niveaux de pou­voir (en les consi­dé­rant comme des par­te­naires / par­ties pre­nantes et pas uni­que­ment comme acteurs éco­no­miques), l’intérêt de défendre la mobi­li­té humaine, défi­ni­tive ou cir­cu­laire, et faci­li­ter la mutua­li­sa­tion des exper­tises et connais­sances entre diasporas.

[1] http://​brus​sels​-diver​si​ty​.jet​pack​.ai/​?​f​b​c​l​i​d​=​I​w​A​R​3​9​Z​O​L​U​J​4​h​N​a​q​N​8​1​R​h​n​g​B​j​Z​N​M​P​g​k​v​-​j​C​N​r​x​V​r​N​E​h​b​U​m​k​Y​n​B​x​3​E​J​e​r​x​O​n_o

[2] Peg­gy Levitt 1998 : 927 – “Social Remit­tances : Migra­tion Dri­ven Local-Level Forms of Cultu­ral Diffusion”

[3] https://www.banquemondiale.org/fr/news/press-release/2021/11/17/remittance-flows-register-robust‑7 – 3‑percent-growth-in-2021