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Le Labo-Chantier Variétés au Festival Jam’in Jette

Le Labo-Chantier Variétés au Festival Jam’in Jette

Date du jeudi 15 mai au samedi 17 mai 2025

À propos

Description:

Cette année, le fes­ti­val Jam’in Jette accueille en son sein un Labo-Chan­tier Varié­tés, ani­mé par Bruxelles Laïque, le Ciré et Bel­Re­fu­gees : Cir­cu­lez ! Résis­tances et Solidarité !

Face aux poli­tiques migra­toires de plus en plus répres­sives, cette édi­tion du Labo Chan­tier Varié­tés s’installe sous le cha­pi­teau du Jam In Jette pour trois jours de ren­contres, débats et témoi­gnages. Dans un contexte de dur­cis­se­ment des poli­tiques euro­péennes et belge, où l’accueil est res­treint, les expul­sions accé­lé­rées et la soli­da­ri­té cri­mi­na­li­sée, ce ren­dez-vous pro­pose d’ouvrir des espaces de réflexion col­lec­tive et de mobi­li­sa­tion. À par­tir d’expériences concrètes, de récits de luttes et de paroles de per­sonnes concer­nées, nous inter­ro­ge­rons ce qu’il reste du droit d’asile, du devoir d’hospitalité, et de notre capa­ci­té à résis­ter ensemble.

Jeu­di 15 mai à 19h00 : Pro­jec­tion-ren­contre : “l’Histoire de Sou­ley­mane” (2024, de Boris Loj­kine – 1h33)

L’Histoire de Sou­ley­mane suit le par­cours d’un jeune livreur sans papiers à Paris, dans une course contre le temps et l’arbitraire pour ten­ter d’obtenir l’asile. À tra­vers ce récit ten­du, incar­né avec jus­tesse et digni­té par Abou San­ga­ré, le film donne chair à une réa­li­té sou­vent invi­sible : celle des exi­lées et exi­lés pris dans les rouages d’une poli­tique migra­toire brutale.

Le film sera sui­vi d’une ren­contre autour des enjeux sou­le­vés par le film, en pré­sence de dif­fé­rents inter­ve­nants et intervenantes.

Ven­dre­di 16 mai – 19h30 – 20h15 : Lec­ture- per­for­mance musi­cale : A., G., C. et tous les autres 

Cette per­for­mance sonore immer­sive (avec casques audio) vous plonge dans une série de récits intimes : frag­ments de vie, éclats de ren­contres, gestes d’hospitalité vécus avec celles et ceux que l’on appelle migrants, exi­lés, trans­mi­grantes. Marie-Aurore Dawans pré­sente ici une étape de tra­vail en vue d’une future adap­ta­tion scé­nique du roman Silence du chœur de Moha­med Mbou­gar Sarr. En s’appuyant sur sa propre expé­rience de l’accueil, elle donne à entendre des témoi­gnages bou­le­ver­sants, recueillis au fil des années par celles et ceux qui ont ouvert leur porte et par­ta­gé leur quo­ti­dien. Loin des dis­cours abs­traits sur la migra­tion, cette lec­ture-per­for­mance emprunte la voie de l’intime. L’inconnu devient proche. Fami­lier. Quelqu’un avec qui l’on par­tage un repas, comme  l’attente d’un papier. On y entend des his­toires de sacs oubliés, de chaus­sures rouges, de sour­cils épi­lés, de films effa­cés, de par­fums res­tés sur la che­mi­née. Des gestes simples – offrir un thé, laver un linge, apprê­ter un cana­pé – qui, dans le contexte de l’exil, deviennent pro­fon­dé­ment politiques.

Un tis­sage fra­gile de voix, de sons, de mémoires à écou­ter pour ne pas s’habituer.

Same­di 17 mai – 12h – 13h30 – DEBAT : « Ils ferment, nous ouvrons” ! 

Une date sym­bo­lique, le 17 mai, jour de la mort de Maw­da, pour rap­pe­ler que der­rière chaque poli­tique migra­toire, il y a des vies, des drames, et des com­bats à mener.

 

Résis­ter et faire soli­da­ri­té face aux poli­tiques migratoires

L’Union euro­péenne et le gou­ver­ne­ment belge dur­cissent encore la répres­sion contre les per­sonnes en situa­tion de migra­tion. En Bel­gique, on prône l’ac­cé­lé­ra­tion des expul­sions, on réduit dras­ti­que­ment les condi­tions d’accueil, le gou­ver­ne­ment n’exé­cute pas des déci­sions de jus­tice pour défaut d’ac­cueil. Pen­dant ce temps, plus de 150 000 per­sonnes sans papiers vivent et tra­vaillent dans l’ombre, sou­vent dans des sec­teurs essen­tiels, mais pri­vées de droits.

Cette ren­contre pro­pose de croi­ser les regards d’acteurs de ter­rain, de juristes, de res­pon­sables asso­cia­tifs, de per­sonnes concer­nées pour pen­ser les formes de résis­tance, les pistes de régu­la­ri­sa­tion et les soli­da­ri­tés à construire face à une dérive sécu­ri­taire et aux dis­cours de haine.

Avec : Meh­di Kas­sou, porte-parole de Bel­Re­fu­gees, Serge Bagan­bu­la, mili­tant pour la régu­la­ri­sa­tion, membre actif des col­lec­tifs de lutte à Bruxelles, Sotie­ta Ngo, direc­trice du CIRÉ (Coor­di­na­tion et Ini­tia­tives pour Réfu­giés et Étran­gers) et Sara Pres­tian­ni,  direc­trice plai­doyer Euro­med droits, membre de Migreurop.

Lieu:Village Solidaire du Jam'In Jette / Parc de la Jeunesse